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IL

Publié le par Cheval fou (Sananès)

 Il soulevait les rides du temps

pour parler aux nuages,

celui qui faisait sourire les oiseaux

mais prenait des plumes aux mésanges

 

Il voyait en l'écume

le frisson des vagues,

celui qui sentait dans leurs soubresauts

le tempo de ton cœur

 

Il prenait tes soupirs

pour la tendresse des anges,

celui qui t'appelait aux vents venus

pour que ses mots aillent plus loin que la nuit

 

Il égrenait tes silences

pour oublier toujours à jamais,

celui qui donnait aux vents

la poussière de ses rêves

le jeune homme que j'étais.

JMS - In "Cheval fou - D'amour et de colère" - Editions Chemins de Plume - 12 Euros

Publié dans Cheval fou

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Mon chien dit - 2

Publié le par Cheval fou (Sananès)

La distance vraie ne se chiffre qu'à la douleur du manque

JMS

Publié dans Aphorismes de JMS

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ANICK ROSCHI (Allemagne)

Publié le par Cheval fou

Hommage à Anna Politkovskaïa :

Colombe

Dans un désert avare
D’humanité
Le regard
D’une colombe s’est posé
Où les loups, têtes basses,
Ne se lassent
De hurler,

Dans un désert empoisonné
Avare de vérité
Une colombe, ce soir, est tombée.


ANICK ROSCHI  7 octobre 09

Publié dans Ils disent

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Ile Eniger

Publié le par Cheval fou

Je suis sans toi. Des morceaux de temps entrent dans mes poignets. La page ne saigne pas, se tait. La page, muette, vide. La mer à l'angle de la fenêtre dit plus. Le jour plus frais qu'hier, mes doigts gourds. Ma toute petite vie d'abeille minuscule les yeux sur l'immense. La tasse de café noir, le sucre ailleurs. Ce sont des choses qui font silence. Des mots prétextes qui vont. Solitude innommée. Noyaux secs dans les blancs du manque. Le temps se brise en petits bouts de verre.

Ile Eniger - Un cahier ordinaire

Publié dans Ils disent

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Il y a ceux

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Il y a ceux qui creusent l’aube

les mains avides d’espoir

mais qui ne trouvent que la faim dans le voyage du jour

 

Qui es tu

marin des heures qui accoste les rêves décharnés ?

Une enfance en rade ?

 

À trois pieds trois nœuds de là, dansent les capitaines

et fait chaud dans le matin qui monte

 

Moussaillon oublié tu apporteras le pain

et la vie ne te donnera rien

ta vie tu la donneras

Pour rien

 

En d’autres temps, j’étais baleine

quand je pleurais on me mettait la tête dans l’eau

à l’aube j’ébrouais mes larmes

c’était au temps des grands requins

c’était dans le maintenant des argentiers

il y a loin, les prolétaires avait mangé leurs bas de laine

mais à chaque jour sa peine

 

Il y a ceux qui creusent l’aube

 

Aux matins, les présidents les capitaines

partagent le monde confisque l’espoir

 

Moussaillon oublié tu leur apporteras le pain

dans le voyage du jour tu trouveras la faim

la vie ne te donnera rien

ta vie tu leur donneras

 

Pour rien

 

À trois pieds trois nœuds de là, dansent les capitaines

et fait chaud dans le matin qui monte.

JMS - In : "Derniers délires avant inventaire" - Editions Chemins de Plume - 12 Euros

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Cristina Castello

Publié le par Cheval fou

Hasard du Net

J’ai découvert dans l’écriture de Cristina Castello une force poétique qui m’a subjugué. J’y ai trouvé quelque chose de ce feu qui couve dans le sang espagnol quand la poésie  et la raison se heurtent aux dictatures et au sort des peuples. Peut-être connaissez vous Cristina Castello.  Vous l’avez compris j’ai aimé ses textes, en voici quelques lignes :

 

Et quand je dis Dieu, je ne dis pas Église.
Je dis Dieu.
Je suis esclave de la Beauté.
Car Beauté est Bien, Vérité, Justice.
Beauté est mains ouvertes pour donner.
C’est éthique et esthétique.
J’ai soif.

Je vis avec les pieds sur la terre.
Parce que je sais.
Que pour se moquer de la réalité, il faut la connaître.
La réalité.
"Cette clé de clôture vers toutes les portes du désir" (Olga Orozco).
Je vis avec le regard sur le ciel.
Parce que je ne me conforme pas à la clé de clôture.
Je veux l’harmonie.
Je veux un monde juste,
Je veux vivre en art.
J’ai Soif.

Je veux une planète d’êtres humains avec des ailes.
Pour que l’intérieur de tous caresse la lumière.
Pour nous lever d’abîmes quotidiens.
Ailes pour roucouler les seuls, les pauvres, les tristes, ceux d’âme absente.
Ailes pour agiter dans l’allégresse de bonheurs infinis.
Ailes pour que la vie de tous soit plénitude et non pas vide.
Ailes pour un Journalisme Sans Masque.
Pour une Vie Sans Masque.

Et par ma soif.
Qui est soif et qui est eau.
Je travaille comme journaliste, il y a bien des années.
Je suis personne.
Je suis poète.
J’ai soif.

 

À retrouver sur http://www.cristinacastello.com

ou http://les-risquess-du-journalisme.over-blog.com

Publié dans Ils disent

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Salon du Livre de Mouans-Sartoux

Publié le par Cheval fou

Salon du Livre de Mouans-Sartoux

Remerciements

 

Je remercie Marie Louise Gourdon et tous les organisateurs du Festival du livre de Mouans-Sartoux pour leur engagement envers une Culture en quête d’humanité responsable, ainsi que les bénévoles, auteurs, éditeurs, journalistes et libraires ayant participé à cette fête du livre.

 

Toute ma reconnaissance aux lecteurs qui chaque année osent franchir les premières de couverture pour ouvrir les portes du partage.


***

 

 

Réflexion après le Salon du Livre de Mouans-Sartoux

 

Les enfants qui ne lisent pas seront des bibliothèques vides.

Les hommes qui n’ont jamais lu, ceux qui ne se sont pas nourris de la diversité des idées, seront encore moins armés que l’arbre, l’abeille ou le chien pour répondre aux choix essentiels que l’homme doit faire pour devenir Homme. À jamais ils resteront marqués du sceau de l’ignorance et épouseront des idées assujetties aux désirs des puissants ; ils dévoreront sur Internet ou écrans TV les vies virtuelles qu’ils auraient voulu avoir. À jamais ils n’auront d’autres valeurs que leur capacité à consommer. Ils ne seront jamais au nombre de ceux qui agissent pour l’humanité. Ils seront ceux que l’on enferme dans des statistiques. À jamais ils ne seront  que sueur et sang, ils ne seront rien d’autre que des ombres que le vent efface. Ils seront la cible du populisme et les supports de tous les impérialismes et intégrismes. Loin des consciences ouvertes, à jamais ils seront des hommes programmables soumis aux prédateurs de l’homme libre. 

 

La lecture n'ouvre pas qu'à l'instruction, elle ouvre au monde et à l'échange. La lecture est la fête de l'humain.

 

JMS

Publié dans Informations

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