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L'enfant, la nacre et le poignard

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

L'enfant tenait dans sa main un coquillage nacré
né des soubresauts de la mer et du sable.
Il croyait tenir toute la beauté du monde.
Il en avait fait son refuge, son lieu sacré, son royaume.
 
Grandissant, il avait eu des jours de quête, des chemins de hasard
avant de croiser la brillance de mots tombés d'une croix, d'un croissant, d'une étoile.
De contentieux millénaires, de vieilles rancunes et de routes d’intransigeances,
il avait fait un drapeau porté en armure au service d'un sang de haine.

 

L'amour et la raison erraient encore au royaume d’un vieux coquillage nacré.
Les mots de livres millésimés avaient fermé toutes les encyclopédies de la vie.

L'enfant ne savait plus que c'est dans la douleur, l'espoir et l'autre
qu'habite le regard ouvrant un chemin de lumière.

Personne ne devrait être un poignard pour qui n'est pas comme lui.
Un même chemin ne peut-il pas porter bien des pas ?
Les jours et les routes ne se rejoignent-ils pas en un même endroit ?
L'enfant apprendra-t-il que seul refleurit l'amour que nous avons sauvé ?

 

JMS

 

Publié dans Textes de JMS

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Quelques photos du deuxième anniversaire de Léo, mon petit chat martyr encore en vie.

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

 

Quelques photos du deuxième anniversaire de Léo, mon petit chat martyr encore en vie.
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Petit mot à mes amis, après une grande absence

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Amis, le vent mauvais m'a bousculé, comme il a bousculé les miens et comme en ce moment il bouscule aussi bon nombre de mes amis.
Quinze jours après les mois lents et très pénibles qui ont précédé le départ de ma mère, Léo mon chat a été agressé par un sans doute dément et j'ai dû devenir à plein temps et plus de deux mois durant, l'ambulancier et la nounou de mon petit félin qui a été amputé d'une patte avant. Léo à peine sauvé, un proche a déclenché une maladie grave*, mais rien ne suffisant aux appétits farceurs des froideurs du mauvais vent, je me suis retrouvé en hôpital. Ajoutez à cela un problème cardiaque et vous comprendrez mes mois d'absence !
Je ne sais pas ce que voulait me dire le vent mauvais qui a troublé les 14 derniers mois de ma vie, sinon que prendre de l'âge peut devenir dangereux !
Mais que la vie reprenne !

Je suis là, et ne renonce  à rien !
Je continue à trembler pour mes enfants et les enfants du monde, à prendre le temps de dire, à hurler, à griffonner des mots de vie, à plaider pour une fraternité sans concession avec tout le vivant.
Encore, je continuerai à poser sur du papier ce sang d'encre où habite ma capacité à aimer, à voir mon cœur battre la chamade devant l'innocence des enfants, le courage des justes, la persévérance de l'arbre, celle de l'oiseau, et tout ce qui fait face aux armées de bétonneurs et de prédateurs qui assassinent notre Terre.  
Je veux continuer à vivre en homme debout aux côtés des peuples qui attendent l'espoir et réclament leur droit à être, et cela m'est suffisant à justifier mon droit à respirer dans le concert des consciences pour me sentir un parmi vous.
Que la vie reprenne !

Jean-Michel Sananès
20 juin 2017

 

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