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coups de gueule

La réforme !

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)


Parfois, par galéjade, fixant le ciel, j'annonçais y avoir vu "une aigle", ou "un oie" sauvage. Immanquablement, quelqu'un me reprenait : "On dit une oie,  et on dit un aigle" !
Ravi, je rétorquais "Ha, tu vois ça ? Tu le vois comme ça ?"...
Le sexe des arbres, celui des anges, comme celui des fraises, m'était encore indifférent. Force est de constater que j'avais raison avant tout le monde en me permettant cette entorse langagière ! Car l'Éducation Nationale, qui n'a pas trouvé de "vaccine" contre "le morosité" et l'illettrisme, partage, avec son écriture inclusive et ses réformes de genre, ma point de vue.
À partir de maintenant, faute de "mot.e.s"  approprié.e.s à l'insexsualité ou la bisexualité des choses, je me dois, par neutralité lexicale, de mesurer la propension des choses à s'acoquiner à un genre ou à un autre ! Me voilà en quête de leur trouver une forme d'intimité secrète avec le genre auquel on se devrait les associer, "la sanglier" et "le tortue" vont peut-être trouver leur place dans ce chambardement de notre bonne vieille langue française, mais l'escargot hésite… Quant  à la justice, hélas je le savais, elle n'est pas neutre. Mais prenons note, il nous faut, aux dernières nouvelles linguistiques, compenser les erreurs du passé et adhérer à ce nouveau révisionnisme qui fait que nous nous devons de devenir plus "fémininianistes" et rompre avec l'usage. Faisons donc table rase du sexe ancien des mots, et remettons en cause les vieilles étiquettes des choses ; dans quel but littéraire ? Même les thuriféraires de la réforme n'ont pas à ce sujet de réponse claire… à moins que ce ne fût de "répons clair" qu'il s'agisse, mais là nous entrons en liturgie et c'est un tout autre débat !
Moi qui n'ai eu d'autre dieu que ma maman pendant très longtemps, j'en suis réduit à me demander, à ce jour, si elle a été tirée d'un côte d'Adam, ou d'un ou d'une amour… un petit doute me saisit. Pourtant, avec "clavier" et "souris" qui, j'en suis sûr, sont masculin & féminin puisqu'ensemble il-elle enfantent mes phrases, je me dis que les instances politiques se mêlent bien de ce qui ne les regardent pas et qu'à les laisser jouer du dictionnaire, décidément les mots ont maintenant bien mauvais genre.
JMS

 

 

 

 

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L'imparfait du subjectif

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Chacun triche du haut de son ego et de ses certitudes inconsciemment structurées en lieu et place de vérités complexes et composites. Fourmis perdues sur l'autoroute des ressentis, nous bâtissons nos convictions en fonction de nos aspirations et de préjugés culturellement inculqués, exfiltrées et infiltrées en nous depuis notre premier syllabaire, nos livres d'histoires et de prières, le tout constituant un acquis identitaire parfaitement subjectif.
 

Je rêve de créer un mode d'appréhension et d'acquisition des événements qui conjuguerait le perçu à "l'imparfait du subjectif ", en un temps qui paramétrerait le doute en le plaçant au ventre de toutes les certitudes.
Le doute est la distance nécessaire entre la vision et les différents angles d'acquisition de la réalité.

Je suis las de voir la mafia des "Monsieur je sais tout" gérer le monde, des "Monsieur bonne conscience" tracer leurs frontières entre les hommes "de bien" et ceux à exclure.


J'en ai marre de voir ceux qui se cachent sous la bannière du politiquement correct amputer l'information de tout fait portant atteinte à leurs convictions.
Atténuer, morceler ou donner du volume à une information pour la mettre au service d'une conviction préétablie, ne sert ni la vérité, ni la justice, mais conforte un état égotique.


Tous les jours, ce qui se passe dans notre pays et dans le monde est orienté par la vision et le projet politique de médias faussement neutres et apolitiques.
On y dénonce ceux qui se battent pour un salaire et quelques avantages acquis en tentant de nous faire croire qu'il y a plus malheureux qu'eux.

Pourquoi devrait-on aligner les salaires sur ceux des plus défavorisés et, dans le même temps, ignorer les avantages dispendieux que s'octroient les hommes politiques et le grand patronat ?  
 

Tous les jours, dans les informations  sur le Moyen-Orient, on passe sous silence que certains se servent d'enfants comme boucliers humains pour empêcher la détection de tunnels offensifs transfrontaliers, en omettant de dire que parmi les protagonistes de ce drame, face à ceux qui tirent des balles, il y a la doctrine de ceux qui veulent devenir des martyrs au nom d'un texte sacré prônant le meurtre raciste !  Et cela n'est pas une fable ! Chaque jour, en Orient, et maintenant chez nous, des hommes meurent de ne pas accepter de partager ce sectarisme.  
 

J’en ai marre de voir, tous les jours aussi, l'indifférence souriante des grands moralisateurs, leurs incantations et leurs condamnations de pacotille, laissant les Rohingyas se faire génocider.


J'en ai marre de la fratrie et de la suffisance de ceux qui se croient hommes de bien parce qu'ils ont le pouvoir de l’argent. J'en ai marre de les voir s’auto-mandater  pour gérer la France et le monde avec leurs hordes de "tontons macoutes" à fusils et matraques. J'en ai marre de voir ces hordes toujours là pour faire perdurer une société exploitant les hommes au nom de leur mission sacrée : protéger les profits du grand capital.

 

J'en ai marre d'un capitalisme réinventant l’esclavage par soumission et faisant qu'un travailleur ne peut subvenir à ses besoins par son salaire. Quand définira-t-on une notion de crime économique alors que, dans l’entreprise, il y a une hallucinante disproportion dans l'échelle des salaires ? Quand sanctionnera-t-on la non-répartition des richesses et l'exploitation de l'homme par l'homme ?
 

J'en ai marre d'un monde où les nationalismes s’affrontent ou se conjuguent.
J'en ai marre d'une terre sous la coupe d'un international de la chimie et du capitalisme, brûlant la planète et spoliant le futur des enfants.  

 

J'en ai marre d'une ultra gauche offrant la violence sans proposer de programme humaniste.
 

J'en ai marre de cette nouvelle droite structurant la misère de ceux qu’elle considère comme hommes de rien et de peu, sans  autre ambition que d'attendre de l'internationale du contournement fiscal qu’elle donne l'aumône aux exploités.       

J'en ai marre des décapiteurs, des égorgeurs, des esclavagistes, de tous les  nationalismes triomphants oubliant que tout homme a droit à la vie et à sa propre identité.


J'en ai marre de tous les impérialismes de la pensée, et de la brutalité des dogmes.  
Il est temps d'affirmer que la plus fondamentale des libertés reste la liberté de conscience. Religions, monothéismes, athéismes, polythéismes, sont affaires privées. Chacun est souverain dans son droit de changer de religion, d'idéologie politique, et il ne saurait être question de crime d’apostasie !


J'en ai marre de tous ceux qui réfutent à l'humain le droit d'être celui qu'il veut être et le droit de disposer de son corps et de sa vie.
Je revendique, pour chacun, le droit à la liberté de penser et d’être, même dans la dissidence et même au grand dam de la morale établie. Je le revendique tant que cela ne nuit ou n'a le projet nuire à autrui ou à sa liberté aujourd’hui et dans le futur.

 

Je rêve de créer un imparfait du subjectif qui englobe le doute, la tolérance, et le respect de tous.

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La Grève des cheminots contre la Crève Service public - Acte III (après l'hôpital et le droit du travail)

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

La Grève des cheminots contre la Crève Service public -

Acte III (après l'hôpital et le droit du travail)

 

Monsieur le Président je vous écoute, ah, que j'aimerais vous croire et faire ripaille à vos côtés ! ...

Pour vous plaire, peut-être devrais-je claironner avec ceux qui ne souffriront pas de la grève parce qu'ils ont chauffeur, voitures et parkings, de même qu'avec la canaille bourgeoise et ses grands patrons qui se salarient souvent 10,100, et parfois 1000 fois plus que leurs salariés ?

Peut-être devrais-je parader avec les malfrats en col blanc qui touchent des subventions à l'emploi alors même qu'ils licencient, surfent d'optimisations en dérogations et dansent en paradis fiscaux, où avec ceux qui vont s'octroyer les bénéfices de privatisations déguisées… 

 

Et pourquoi ne pas faire la fête aussi dans un monde où les bénéfices vont aux actionnaires, alors que l’on demande des sacrifices aux salariés que l'on précarise ? Oui, je sais, vous me direz que ce sont les prochains recrutés de la SNCF qui seront précarisés, alors de quoi se plaignent donc les grévistes ?

 

Peut-être devrais-je aussi aduler ces pisse-vinaigre de la députation et autres élus qui touchent 17 fois le SMIC mais trouvent que nos cheminots coûtent trop cher ?

Peut-être même devrais-je rire et chanter avec ces sénateurs trouvant que des cheminots voyageant gratuitement pilleraient la nation, alors qu’eux-mêmes voyagent gratuitement en 1ère classes, ont des avantages démesurés et qu’ils bénéficient des frais d'obsèques pour leurs proches, des fois que leurs maigres salaires seraient insuffisants… ?

 

Peut-être en plus devrais-je applaudir les parlementaires saigneurs du peuple qui reprochent aux pauvres de ne pas l'être assez mais qui eux, à leur retraite, s'octroient 13 Smic en dotation informatique ? Et puis, peut-être devrais-je festoyer avec ces présidents qui s'offusquent que l'ouvrier soit trop payé mais qui accordent des parachutes dorés aux voyous ?

 

Allons Messieurs de la Haute, vous qui pensez que vouloir un peu d'équité est un fait de jalousie, je vous laisse à vos ronds de jambes et sourires téléactualisés, je préfère les hommes de peu, ceux qui se nourrissent des riens que leur laissent les moins que rien de votre haute finance et les planqués des paradis fiscaux.

 

Oui, finalement, Monsieur le Président, je préfère rester parmi ceux aux fins du mois difficiles, aux impayés, aux désespoirs insomniaques. Parmi ceux qui tapent à vos portes et que vous ignorez. Laissez-moi pleurer avec eux, loin de vos minables suffisances en parade ! Laissez-moi vivre avec cette France d'en bas que vous écrasez et méprisez, loin des start-up, de vos bottom-up, top-down, et autres up & down,  loin des programmes de l'intelligence superficielle qui ignore les hommes, l'équité et le cœur.

jms

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Réponse à un commentaire

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Réponse à un commentaire du 28 mars sur la photo Mireille Knoll  (sur Facebook)

 

("C'est très bien de parler de cette grand-mère qui appartient à la communauté. Mais pourquoi ne parle-t-on JAMAIS des autres communautés....... OUI...... Notre gouvernement oublie un peu vite sans en parler des 220 femmes assassinées en 2017… ")

 

 

Nuance, je ne crois pas que l'on a tué cette grand-mère pour la voler !
Non, on l'a poignardée, on a froissé son cœur, mis à l'air toutes ses terreurs, on a joui de sa peur, joué de sa douleur et de ses supplications. Non, on ne l'a pas tuée pour la voler mais simplement pour lui voler sa vie et la voir souffrir.
 
Faudra-t-il toujours que certains cherchent à mesurer la légitimité des larmes ?
Et oui, pour certains, il y a devoir à dénigrer : pourquoi s'occupe-t-on des chats quand des enfants ont faim ? Pourquoi parler des réfugiés du bout du monde quand ici, il y a des hommes à la rue ?
Laissez-moi permettre à chaque larme d'être légitime et à chaque sensibilité d'avoir sa place !
Si tous les meurtres sont horribles, tuer un enfant, une vieille personne ou un handicapé, et ce sans même l'avidité du malfrat ou celle de la folie, est une ignominie spécifique. C'est l'absurde et répugnante bêtise que portent en eux certains passagers de la haine, la même que celle de ceux tuant l'Indien, non parce qu'il défend sa terre mais pour le plaisir de tuer femmes, enfants, vieillards dans leurs tipis, dans leurs ghettos, dans leurs maisons, leurs huttes, parce que la vie de l'autre, dans sa différence, leur est insupportable.
Non, cette vieille dame n'a pas été tuée pour la voler, ce crime est l'acte d'un de ces soldats du fanatisme ayant déferlé dans l'histoire de l'humanité, assassinant des enfants arméniens, kurdes, hereros, rwandais et autres, devant leurs parents, seulement pour jouir de la souffrance, seulement pour se nourrir de la joie du sang versé et de la peur aux yeux des victimes.
Tuer une vieille dame ou mettre une balle dans la tête d'un enfant est le fait d'engeances qui, au nom d'un ego inscrit dans une culture ou une religion, tuent la femme qu'ils considèrent déclassée parce qu'elle a été violée par des hommes, hommes qui sont plus chiens qu’hommes et qui leur ressemblent comme leur visage dans un miroir, et qui partent à la chasse aux juifs, aux chrétiens, aux modérés, aux laïques, comme d'autres sont allés à la chasse à l'Indien, au loup et à l'oiseau.
Pourquoi, certains hommes ne savent-ils pas voir l'Homme en l'homme, constitué de la même matière que leur sang, leur peau ?
Pourquoi, les hommes n'ont-ils pas tous un même cœur, le même amour et le même respect de la vie ?
Pourquoi chacun ne sait-il pas que tous les crimes, quelles que soient leurs singularités et où qu'ils se produisent, sont tous aussi horribles les uns que les autres et tous aussi condamnables ?
JMS

 

 

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Une femme vient d'être assassinée

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Une femme vient d'être assassinée, mais combien d'autres personnes sans que l'on ne reconnaisse le caractère racial et antisémite de ces meurtres ?

Combien de crimes racistes non reconnus depuis le meurtre du jeune Selam tué et atrocement mutilé en novembre 2003, à Paris, par son voisin qui, après avoir déclaré : "J'ai tué un Juif ! J'irai au Paradis", avait été reconnu irresponsable par la Justice ?

Combien de tergiversations avant que le meurtre de Sarah Halimi, jetée par sa fenêtre aux cris de "mort aux juifs", soit reconnu comme étant un crime raciste ?

Silence pudique ?

Ou renoncement à poser le bon diagnostic sur l'essentiel du problème, celui de l'intouchabilité des monothéismes !... Tous innocents de tant de crimes ?

 

Quand fera-ton la différence entre culture et civilisation ?

L'acte civilisateur étant celui qui mène à une conduite à hauteur de conscience, il définit le bien et le mal dans un schéma pas si enfantin que ça : "Le bien est ce que je voudrais que l'on me fasse, et le mal ce que je ne voudrais pas que l'on me fasse", ce que pourrait aussi résumer l'aphorisme : "Le bien réconcilie, le mal détruit".

L'application de ce schéma comportemental s'appelle humanisme. Il devrait être à l'origine de tout regard sur l'autre et sa condition, de même que l'empathie de ceux qui se reconnaissent en tout humain devrait nous signifier l'urgence d'un rapport fraternel et solidaire entre tous. Dès lors, nul ne saurait douter que nazisme, inquisition, djihad, nationalisme, ne sont pas des faits de civilisation mais bien des faits de barbarie !

Le vivre ensemble devra passer par une réciprocité bienveillante non sélective des regards car, en dépit des apparences et des aprioris culturels et identitaires, il n'y a pas de juifs, de chinois, d'arabes, de blancs ou de noirs ! Pour ma part, je ne connais que des hommes et des femmes qui ont faim de vivre et d'avoir du bonheur.

 

Le problème essentiel à traiter est celui de la culturalisation de masse et de tous, religieux inclus. Des arguments irréfutables doivent mettre en évidence la séparation de la croyance qui est un fait culturel, de la réalité de la science avérée : Oui la terre est une sphère dans l'espace, oui l'homme est allé sur la lune, oui les dinosaures ont existé, oui la terre a des milliards d'années ; non l'homme n'existe pas que depuis environ 8000 ans (âge biblique, Adam et Ève…), non l'univers n'a pas seulement 8000 ans et n'a pas été créé en 7 jours, non la femme n'est pas née de la côte d'un homme, non l'humain n'est pas un bien qui peut être soumis à la volonté d'un maître"…

 

Aux âmes et aux cœurs bien nés, cela peut paraître évident. Pourtant, rien n'est jamais gagné, après la 2e guerre mondiale, nous avions espéré que, sinon l'amour et la paix, au moins règnerait un esprit de tolérance dans un vivre ensemble réinventé…, nous avions espéré que le temps soit venu d'ouvrir une nouvelle humanité…

Et pourtant…

Il y a quelques jours, en 2018, une vieille dame, Madame Knoll, paisible handicapée rescapée des camps de la mort, a été menacée, torturée, brûlée chez elle ; et pourtant, des hommes ont eux aussi été assassinés par les disciples d'un livre que certains proclament être la parole du "Suprême".

Mais, quel "Être Suprême" demanderait que l'on tue son prochain, que l'on viole, que l'on décapite, que l'on mette en esclavage ? Quel "Être Suprême" donnerait à des déments autoproclamés le droit de tuer des créatures qu'Il aurait Lui-même créées ?

Les dieux barbares sont-ils de retour ?

Font-ils école en s'octroyant, parfois avec des subventions d'État, le droit de refuser le plein enseignement de l'Histoire, des Sciences naturelles, ainsi que celui de nier le droit à la laïcité ?

Un livre religieux devrait-il se substituer aux millions d'encyclopédies du savoir ?

 

Les doctrines du nationalisme et de l'internationalisme religieux, celui qui refusent les Droits de l'Homme, la Laïcité et le Vivre ensemble en envisageant la mort de certains, le retour des pogroms et des guerres de religion, vont-elles continuer à perdurer et à être défendues par ceux qui, au nom d'abjectes priorités politiques, défilent dans les rues de Paris et d'ailleurs en criant "mort aux juifs", alors même que par leur silence ils cautionnent des meurtres en Égypte, au Moyen Orient où l'on assassine, on décapite, on met en esclavage, des Yazid, des chrétiens, des homosexuels ?  La seule pitoyable stratégie de ces démagogues est de croire que séduire les ennemis de la République et de la Laïcité pour en faire une force insurrectionnelle sera profitable à leurs scores électoraux. Cela est-il un programme ?

L'enseignement de la haine de l'autre a-t-il une place justifiable en Démocratie ?

NON ! L'appel au meurtre et à la diffamation ne peuvent se justifier par un droit d'opinion !

TUER - VIOLER - DÉCAPITER - METTRE EN ESCLAVAGE, sont irréfutablement du domaine du CRIME ! De même, parler de supériorité raciale est une abjection qui doit être sanctionnée par la Loi.

 

En ce triste temps où le renoncement à la Démocratie devient parfois un choix raisonnable, où des théocraties entérinent le refus de l'autre et prônent la supériorité raciale et religieuse, je crois qu'il est nécessaire qu'une Éducation sans complaisance face aux mythologies monothéistes, rappelle que la terre est ronde et que les hommes devraient être frères.

 

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Ma lettre au Père Noël

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Ma lettre au Père Noël,


Mon cher Petit Papa Noël, j'espère que tu pourras venir me voir après le long voyage que tu as fait depuis ce Pôle Nord où, je crois, le climat s'arrange, il commence à y faire moins froid, paraît-il. Mais ce n'est pas cela qui m'inquiète le plus. Aux informations, j'ai entendu dire que, bientôt, tu seras interdit de séjour chez nous ! Il serait déjà devenu incorrect de parler de vacances de Noël ! Nos traditions les agacent tant, qu'il leur semble plus convenable de les remplacer par des vacances d’hiver et nos vacances de Pâques par des vacances de printemps ! Je dois te dire que je ne sais pas comment ils vont appeler les fêtes de la Toussaint, celles de l'Aïd-el-kébir, et celles de Pessah !

Mais, si tous les enfants de France manifestent avec moi, peut-être t'autorisera-t-on à venir nous voir quand même ! Au cas où cela ne serait pas, je t'en prie cher Papa Noël, fais de la résistance et viens ! N’hésite pas à attacher ton chariot, très discrètement, au grand cyprès du 13, rue des Trois Orangers et de passer par les cheminées, tous les enfants t'attendent. Moi, j'habite la maison rose, viens de préférence pendant la nuit du 24 au 25, parce que pour respecter la  Fête, mon petit cousin sera chez moi.

Tu sais, il n'y a pas que toi qui est en danger, les crèches et toutes nos traditions leur font peur et maintenant j'ai peur moi aussi  pour mon petit lapin ! Mais lui, s'il se cache bien en passant par les terriers pendant leurs vacances de printemps, il prendra moins de risques que toi s'il veut bien continuer à venir cacher quelques œufs de Pâques dans ma chambre.


Ce qui me ferait vraiment plaisir cher Papa Noël, c'est que tu apportes aussi des sourires, de la bonté, de la tolérance et de la gentillesse aux grandes personnes. Apprends-leur à s'aimer et à ne plus faire de guerres, apprends-leur aussi à ne laisser personne dans la rue. À ce qu'on m'a dit, tu as de la chance car, pas très loin de la France, il est des pays où fêter Noël, Pâques ou la Saint-Valentin, est très dangereux, et pas seulement pour les Pères Noël, les lapins de Pâques ou les amoureux ! Nous, heureusement, nous n'en sommes pas encore là.


Viens, mon Petit Papa Noël, moi je t'attends et je ne suis pas le seul. N’aie pas peur, pour tous, et dans mon école, Noël est encore la Fête des enfants, d'où qu’ils soient. N'aie aucune crainte, tu reconnaîtras sans difficultés ma cheminée car, encore cette année, à la place de mes petites chaussures, j'ai mis les grandes bottes de pêche que Grand-père m'a prêtées. J'ai bien grandi, j’ai été presque sage, et cette année encore j'arriverai à manger tous les chocolats.

À bientôt mon petit Papa Noël,



Ps. La  liste des cadeaux que je souhaite est sur mon bureau.

 

 

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Brexit !... Europe rêve ou cauchemar annoncé ?

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Messieurs les Présidents vous aviez tenté de nous vendre le rêve Européen et vous l'avez imposé.
Hélas, nous ne faisions pas le même rêve.
Nous, nous rêvions d'une Europe de fraternité et d'une amélioration du sort des peuples, non pas de leur mise en concurrence. Nos ambitions étaient modestes et équitables, nous rêvions d'une Europe où chacun pourrait avoir un toit, la sécurité et un avenir, le droit à des salaires décents et à une retraite permettant de vivre. Nous rêvions d'une Europe où personne ne dormirait dans la rue, où tous auraient du travail, des soins et des dents, et pourquoi pas des loisirs. Nous voulions simplement vivre dans un monde où disparaîtrait la peur des lendemains et où nul ne verrait son enfant le regarder comme celui qu'il ne voudrait jamais être.
Qu'avez-vous fait de nos rêves et de l'Europe Messieurs les Présidents ?

Le droit au travail, vous l'avez supprimé de la Constitution ; nos entreprises, nos petits commerces, nos industries et nos salaires, vous les avez bradés.
Mais cela ne vous suffisait pas, il vous a fallu inventer la déréglementation et l'homme outil. Oui, vous avez créé le travailleur sans droits que l'on brade de la Cordillère des Andes à Macao.
Oui, Messieurs les Présidents des pays d'Europe, vous avez substitué le droit de la finance au droit des travailleurs. Vous avez fait une France où certains peuvent gagner de 600 à 1120 années de SMIC en un an, vous avez fait une France où ceux qui sont au hit-parade de la finance empochent les taxes Carbone et primes à l'emploi qu'ils peuvent détourner en toute impunité de l'usage auquel elles étaient destinées. Vous avez fait une Europe où l'on exonère la plupart des heureux fraudeurs de la Swiss Leak, de la Luxembourg Leaks, des Panama-papers, et autres listes, alors que vous attaquez les droits des travailleurs en vous cachant derrière les directives de Bruxelles.
Oui, Messieurs les Présidents des pays d'Europe vous gérez l'appauvrissement des peuples. Il y a chez nous des travailleurs qui ne peuvent pas payer leur loyer et des enfants qui ne mangent pas à leur faim. Votre rêve est notre cauchemar, alors, ne nous demandez pas d'aimer votre Europe.
Arrêtez d'aimer la France de la finance et aimez les Français, arrêtez d'aimer l'Europe aimez les peuples européens ! Cessez d'aimer la finance internationale plus fort que les exploités. Alors il n'y aura plus de Brexit.
Alors peut-être aurons-nous le même rêve.

JMS le 27 juin 2016

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Bobo ?! Merde aux postures

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

J'avoue, je suis toujours perplexe et excédé quand la droite ultralibérale ou extrême, de concert avec l'extrême gauche, se délectent à caricaturer tout ce qui n'est pas extrémiste. Ainsi un citoyen que l'on pourrait croire d'un milieu aisé, si une conscience humaniste l'incite à vouloir des réformes sociales, plus d'égalité ou moins de racisme, serait un "bobo"!

Serait-il traître à sa condition ?
La ligne frontière que tracent les extrémistes m'horripile.
Pour participer à ce déclin de l'impartialité et au dénigrement de ceux qui se démarquent des totalitarismes idéologiques, ne devrait-on pas créer un lexique des suffisances excommunicatrices ?
Ainsi, la droite qui pourfend le mariage pour tous ne pourrait-elle pas traiter de "laïco-cathos" les chrétiens qui acceptent le droit au divorce ou à l’avortement ?
L'extrême gauche ne pourrait-elle pas traiter de "laïco-gauchiste" tout homme de gauche qui critiquerait Tarik Ramadan ?
Et, dans ce même ordre de déviance, ne pourrait-on pas traiter de "majorette" un militaire qui défend les droits de l'homme, "d'islamo-satanistes" les partisans d'un Islam tolérant ?
Trop de haines déguisées se cachent dans des postures simplistes.
Depuis quand la modération et la tolérance sont-elles vouées à la dérision et l'insulte ?
Permettez-moi d'être antilibéral, de croire à l'humanisme, d'être laïque et d'avoir du respect pour le Pape François.
Je suis le fils d'une identité plurielle, est-ce vraiment impardonnable ?

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Fuite d'eau

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Ce ne sont que des Syriens, des zaïdites, des Chrétiens d’Orient, des Kurdes, des Coptes, des Erythréens, un fluide incontinent d’immigrés, diraient certains d’entre nous, mais, pour autant, doit-on tirer la chasse ?
Quand il fait de la dérision, Monsieur Sarkozy devrait le savoir, fuir pour sauver sa vie ne se pose pas en terme d’alternative. Ce n’est rien d’autre que le droit légitime à la vie et la sécurité, inscrite dans la "Déclaration Universelle des Droits de l'Homme" (Article 3 : Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne).
De même, devrait-il savoir que sauver une personne en péril ne relève pas que de la morale mais du devoir. Jouer du sarcasme et des peurs me semble indigne alors même que des discussions internationales ont lieu autour du sort des Syriens et des Chrétiens d’Orient.
Ce que certains comparent à une fuite d’eau, n’est rien d’autre que du sang, de la douleur et de la famine. Fuite, oui fuite il y a, celle de la conscience et de la décence quand on fait d’un drame humain un enjeu de surenchère électorale
Notre société occidentale, après bien des tâtonnements, des crimes et des erreurs, ne vaut que par son appartenance à l’Éthique, à la Morale Républicaine et à un Code Civil qui s’applique à tous sans distinction de religion, d’origine et d’opinions politiques quand celles-ci ne portent atteintes ni à la sécurité ni à la dignité d’autrui.
Les Droits de l’Homme devraient être l’enjeu primordial de notre société.
Condamner l’EI et Boko Haram alors que l’on tourne la tête quand des hommes meurent à nos portes, c’est oublier que la bêtise criminelle des fanatiques n’est en rien différente, dans sa finalité du laisser-faire, de notre indifférence ou de notre lâcheté. Tuer ou laisser mourir se ressemblent.Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est l’avènement du monde que prônait hier un Président de la France quand il affirmait "L’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé", ou "La laïcité risque toujours de s’exprimer ou de se changer en fanatisme", et qu’il défendait la primauté de l’enseignement religieux par rapport à l’enseignement laïque.
Le drame planétaire que vivent l’Orient et une partie de l’Afrique résulte du triomphe de la religion sur l’École Publique laïque et sur le droit républicain.
L’autre volet du drame que vivent des millions d’hommes, en ces temps où la richesse mondiale est accaparée par quelques milliers d’individus et de multinationales, est le résultat d’une indifférence systémique à la misère et à l’insécurité des peuples dans le monde, et la conséquence d’un ordre mondial économique qui contrôle et régit les décisions des grandes puissances sans avoir vocation à partager, à être juste, ou à participer au bien-être des peuples. L’organisation et utilisation de la précarité font partie d’un arsenal stratégique où seul compte l’optimisation des profits.
C’est bien parce que la misère humaine se côte en bourse que partout, dans le monde, la précarité génère les migrants et les miséreux qui cognent aux portes.
Qui donc posera le problème de la répartition des richesses entre peuples légitimes détenteurs des ressources de leur sol, et exploitants de ces richesses ?
Qui donc, en recherche d’équité, veillera à ce que tout homme, d’où qu’il soit, bénéficie d’un minimum vital incluant eau potable, nourriture, soins et enseignement lui permettant la gestion de son avenir ?
Qui veillera à ce que les richesses du pétrole, de l’or, des diamants, des terres rares, de l’uranium et des mines, cessent d’être partagées entre exploitants corrupteurs, dirigeants corrompus, et promoteurs de paradis fiscaux ?
Combien d’enfants soldats, d’enfants exploités, de femmes et d’hommes esclaves, devront-ils encore mourir avant que l’on se décide à poser et à résoudre le problème des gouvernances économiques et du développement éthique des pays en difficulté ?
Combien de femmes et d'hommes, chez nous, tendent la main, se prostituent au coin de nos rues ?
Combien de bien-pensants prônent la morale des nantis, et pensent que la répartition est un accroc dans leurs ambitions à posséder plus ?
Qui donc, au nom de la raison, de la morale, de l’éthique, de la justice, et du cœur, créera les structures d’un capitalisme humain et raisonné qui fera que les hommes aimeront naître, grandir, et vivre sans danger, là où ils sont nés ?

 

Publié dans Coups de gueule

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Ou étiez-vous ?

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Lettre aux naufrageurs
de droite, de gauche, et aux extrêmes

 

Où étiez-vous vous qui n’avez rien vu venir ?
Où étiez-vous quand les banlieues ont brûlé ?
Où étiez-vous quand des militaires et des enfants juifs se sont fait assassiner ?

Charlie vous a-t-il réveillés ?
Étaient-ils plus français ou plus républicains que d’autres ?

Où étiez-vous dans ce silence où certains, à l’extrême gauche, ne voyaient dans ces premiers meurtres que l'expression de représailles en solidarité avec les événements de Gaza et de l'intervention française en Afrique ?
Où étiez-vous dans cette indifférence où les mêmes étaient tout juste agacés par le massacre des Coptes et des Chrétiens d’Orient ?
Ou étiez-vous quand, dans une même mouvance, certains affirmaient que les Coptes et les Chrétiens d’Orient payaient les effets de la présence occidentale en Orient ?
Où étiez-vous quand le besoin de justifier l’impensable frisait l’indécence et voulait nous faire oublier que les Coptes et les Chrétiens d’Orient et même les Juifs sont les antiques habitants de l’Orient ?
Où étiez-vous quand une conscience à géométrie variable enfermait la justice et la morale dans le carcan d’idéologies asservies ?
Ne fallait-il pas alors rappeler qu’ici, en République, chaque français a des droits et des devoirs ? Qu’en France, pour quelque raison que ce soit, brûler une voiture, mettre à sac un quartier, que l’on soit Israélite, Musulman, Chrétien ou Athée, de même qu'appeler au meurtre, est un délit ? Ne pas l'affirmer, n'est-ce pas une incitation à des surenchères de violence ?
Votre silence, Messieurs les politiciens, a cautionné toutes les dérives et toutes les fractures que nous subissons.
En République, le droit ne peut exister si on le sectionne en quartiers, en ethnies, ou si l’on épargne les "élites" politiques. Les mêmes sanctions doivent s’appliquer à tous. Messieurs les politiciens, le pacte républicain, ce n’est rien d'autre que cela.  
Parce que vous l’avez oublié, vous êtes devenus les naufrageurs et les propagateurs d’une contamination qui frappe les banlieues que vous avez abandonnées.
Le mal, Messieurs les politiciens, réside dans l’incohérence de votre idéologie sociale qui nie l’existence même des problèmes au nom de la non stigmatisation et du laisser-faire, et aussi et surtout, de votre idéologie économique qui refuse de financer de vrais plans de relance dans les quartiers sensibles.

Une société qui minimise le racisme, la délinquance et ses causes, est inapte à traiter les dysfonctionnements. Le mal est pernicieux, il va du petit racisme ordinaire où un étudiant portant un nom à consonance étrangère ne trouve ni stage pour valider une année d’études ni travail à hauteur de ses qualifications. Alors même que nous devrions honorer les étudiants épousant notre culture, ces freins à l’égalité les empêchent de devenir les phares et les moteurs d’une intégration réussie. Ce système nuisible au vivre ensemble est aussi grave que la dissimulation des faits de délinquance.
La vérité, Messieurs les politiciens ne se maquille pas ! Et quand la vérité est choquante on en tire les conséquences.
À l’évidence, il vous fallait ne rien voir pour laisser la France repue se couper de la France d’en bas. En refusant de voir les problèmes, vous avez offert la France à Marine. Vos grands démagogues ont destitué l’école en hiérarchisant les morales et en plaçant la morale laïque au-dessous de la morale religieuse ! Ce faisant, en vous battant pour l’école privée et en donnant  à la France d’en haut les moyens de choisir l’école de ses enfants vous avez confirmé ce message. Alors que dans le même temps vous laissiez perdurer le naufrage de l’Éducation Nationale, le grand rêve de certains d’entre vous n’était-il pas de créer des écoles et des universités payantes pour les nantis ? Les autres, ce n’était pas votre problème.

Pourtant le problème est là ! Méthodiquement vous avez éloigné une France de l’autre, vous avez opposé les "bien lotis" de la fonction publique aux sans emplois, aux sous-payés et aux chômeurs. Vous avez morcelé et cassé la France en la scindant. Vous avez opposé la morale religieuse à la liberté des gays. Vous avez bradé les intérêts du peuple en les livrant aux dictats du grand capitalisme. Pour alléger l’impôt que devraient payer les bénéficiaires de la crise, vous avez retiré les surveillants et autres garants de l’autorité dans l’École Laïque. Et parce que la police de proximité jouait au football avec des banlieusards, vous l’avez supprimée.
Messieurs les hommes et femmes politiques, vous portez une lourde responsabilité dans la fracture française. Vous êtes la fracture républicaine qui a occasionné l’abandon de la France d’en bas. La morale égalitaire, vous ne vous en servez que lorsque ça vous arrange. Vous vous offusquez au nom de l’égalité quand on ne veut réserver l’aide qu'aux familles les plus défavorisées mais en matière de disparité de salaire, rien ne vous effraie. C’est par cet égoïsme de caste que vous avez livré les quartiers à des dealers qui se sont armés.
C’est vous qui, en abaissant le niveau de l’éducation et en abandonnant l’étude de certaines matières, dont l’Histoire, avez livré les quartiers et la culture a des fanatiques religieux, et par manque de vision ou par complaisance financière à des institutions financées par des émirats islamiques.
Mais c’est surtout en abandonnant la morale républicaine fondée sur le partage des richesses que vous avez dépossédé la France d’en bas de tout avenir.
La déréglementation dont vous avez fait une norme, celle qui permet de "marchandiser" l’homme, est une abjection. Elle est inique quand elle tend à aligner le salaire d’un travailleur européen sur le salaire mondial le plus bas sans vouloir en faire de même des loyers et autres composantes du train de vie local. Bien sûr, votre dogme de l’austérité ne s’applique qu’aux travailleurs et se garde bien de toucher les spéculateurs et les grands bénéficiaires de la crise. Qu’un homme qui travaille ne puisse pas payer son loyer, manger normalement ou se chauffer, n’est pas pour vous une question morale à considérer quand la Bourse dirige le monde ! La moralisation des profits et de l’économie, voilà ce qui vous semble être un blasphème.
Et c’est bien pour cela que vous avez laissé une économie prédatrice manger la richesse collective. La grande distribution remplace des millions de petits commerçants et leurs millions d’emplois, mais les dommages collatéraux se cotent en bourse.
L’eau, l’électricité, les sociétés pétrolières, les routes, vous les avez offertes au grand capitalisme alors que, depuis des décennies, nos anciens et nous-mêmes,  les avions payés avec notre sueur.
Le monde que vous protégez appartient à des actionnaires qui cannibalisent le monde de l’effort, et vous n'y trouvez rien de choquant.

Où est notre avenir Messieurs les naufrageurs ?

Qui peut nous représenter quand une extrême gauche sans programme utilise les problèmes inter-communautaires à des fins électorales ; quand, chez Marine, il y a papa et ses nostalgies du temps de Vichy ; quand la droite défend la mondialisation à tout va et quand les socialistes font du capitalisme à peine déguisé ?

C’est dans ce no man's land du devenir que ceux qui n’ont pas réussi, ou qui ont refusé d’acquérir notre culture, de même que ceux qui chaque jour frappent aux portes fermées de la société, décrochent d’un monde sans humanisme et se retrouvent seuls face à leur incapacité, face à une peur de l’avenir qui, comme toute peur, génère la haine.
Haine de tout ce qu’ils ne deviendront pas et, plus grave, qui les enferme dans la haine d’un futur sans perspective. C’est dans cette incapacité à se projeter dans un futur prometteur que se forge le mépris de soi et que naît une jalousie pathologique de la réussite de l’autre. C’est aussi le moteur d’une identité de destruction.
C’est la collectivisation de ce ressentiment qui, en son temps, a créé le Nazisme : Pas d’avenir, alors jalousons et haïssons ceux qui, par leur culture, s’en sortent ; devenons des surhommes, tuons et asservissons les autres.
Les racines du mal sont là et le problème est grave car c’est la première fois qu’en France, un groupe sectaire se réclamant d’une idéologie religieuse et fanatique se développe et prône le refus des principes du pays accueillant, de ses lois et de son identité. Et même si cette idéologie est minoritaire, il n’en est pas moins vrai que le danger existe. Quelques groupuscules d’extrémistes allemands aux idées similaires n’ont-ils pas fait du national-socialisme un désastre interplanétaire ?

Messieurs les politiques, comment soignerez-vous ce mal sans soigner les esprits et leur blessures, sans soigner le droit à un emploi pour tous, droit que vous avez ôté de la constitution européenne ; comment soignerez-vous la France sans une moralisation du capitalisme ?

JMS

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