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Je n’irai plus au café du coin"

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

"Je n’irai plus au café du coin", texte de Jean-Michel Sananès dit par Franck Berthoux (Chant et Musique) “, extrait du recueil "Derniers délires avant inventaire" aux Éditions Chemins de Plume

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La nuit arrive au soir, et par la mer

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

"Chez moi, la nuit arrive au soir, et par la mer",
disait l'oiseau qui, venu de haut ciel fuyait le soleil.

C'était un jour de petit jour
quand le ciel déclinait,
c'était, il n'y a pas bien longtemps
mais je ne sais pas quand.

J'avais assis la Vérité à ma table
et chacun y cherchait la sienne.
Pour les uns, la nuit arrivait de l’est,
pour d’autres, c’était à l'heure du crépuscule
quand sommeille la lumière.
Pour mon chat, c'était à l'heure des gamelles,
pour d'autres encore, l'éveil des étoiles attirait l’obscurité.
Nul ne savait dire exactement
ce qu’il en était.

Mai moi, qui n'en savais rien,
je tentais d'en parler aussi fort
et aussi vrai que le mensonge,
pourtant, on sait, la Vérité n'a pas besoin d'être défendue :
elle est !
Rien donc, aucune réflexion, aucun blabla n'apportèrent de lumière
à l'épineuse question de savoir d'où venait la nuit.
Quant à la grenouille, elle chantait !
Et, imperturbable, l'Étoile du Nord ensorcelait la Grande Ourse.
Plus critique, un manchot trouvait tout cela si loup-phoque
qu'il en vint à demander si le cours de la sardine allait chuter !
C'était au soir, avant que le matin n’arrive,
la Vérité était restée là,
assise à ma table,
il n'y a pas bien longtemps,
et mon chat en rit encore.

jms 22/10/

22

Publié dans JMS - A paraître

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"Le petit soldat", nouvelle vidéo

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

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Ma douleur d'homme

Publié le

Cet article est reposté depuis lafreniere&poesie.

Je voudrais croire en Dieu
comme je crois à la mort, à la haine, à la guerre.
J'aimerais croire en l'homme
comme je crois à la mer, à la terre et au ciel.

J'ai vu des hommes à genoux écrasés par les dieux.
J'ai vu des hommes ramper pour un sou de profit.
J'ai vu des banquiers faire semblant de prie.
J'ai vu des hommes pleurer pour un match de perdu,
les mêmes hommes sourire de voir crever les autres.

J'ai vu des hommes amers, des hommes de lois,
des hommes de foi, des hommes gras,
des hommes gris, des hommes blancs,
des hommes beaux, des hommes laids
mais pas un homme d'affaires faire faillite par amour
ni d'hommes de guerre refuser de la faire.

J'ai vu peu d'honnêtes hommes
refuser le salaire, la croix et la bannière
qui ne sont que des chaînes,
le fusil, le profit et la gloire
que provoque la haine.

J'ai vu des hommes violer des femmes pour un drapeau.
J'ai peu d'hommes debout tendre la main du coeur
et relever l'espoir dans la boue des misères.

J'aimerais croire en tout mais rien ne me fait croire
si ce n'est quelque fois un sourire d'enfant.

 

Jean-Marc La Frenière

très vieux poème
in Légitime Démence

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Ô chevalier

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Ô chevalier
où cours-tu
dans la beauté illusoire de la mort
dans ces voyages où la gloire naufrage la vie ?

Ô chevalier
où cours-tu
toi qui ne sais la peur, toi qui offres aux diables
aux flèches et à la mort tes profils de médaille ?

Ô chevalier
où cours-tu
toi qui n'as rien appris du vent et de l'oiseau
toi qui ne sais rien encore
de la douleur des hommes ?

Ô chevalier
où va ton destrier
dans les poussières de cris et de mort ?


Dans le vent
l'espoir est une rumeur de larme
qui ne veut pas sécher.

Ô chevalier
où vas-tu
dans les jardins incendiés où ruisselle le deuil
où vas-tu
quand ceux qui aiment
l'amour et le vent courent après la vie ?

JMS in "Plus frère que frère"

 

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Gitanos Gitanos

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

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Viendras-tu ?

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

À l'allaitement du jour de vieilles vérités brûlaient,
frère, où étais-tu quand la nuit nous enfantait ?

J'ai pardonné aux étoiles d'être né,
frère, que puis-je faire d'autre que vivre
et partager le ciel, le miel et l'avenir avec toi ?
J'ai vu l'enfant trembler aux prises de bec du silence
quand la question raisonne sans trouver de réponse,
frère, le sais-tu, sur terre nous sommes frères.

L'atome ne dort jamais dans ces tombes
où la vie oublie le mouvement.

Fais courir ta pensée,
ouvre le verbe aimer,
je t'attends.

À l'amnésie du projet
le vertige du jour est une équation
sur la maigreur du verbe,
frère, je t'attends pour ouvrir le rêve.

Sur la pudeur étiolée des utopies compassées
il n'y pas de bombes, de mots et de blasphèmes assez puissants
pour conjurer les crimes contre l'amour.

Frère m'aideras-tu ?
Demain se construit aujourd'hui
avec des mains et des cœurs de nains,
j'ai des fleurs et de l'encens,
des graines de rires d'enfants à venir,
des poudres sacrificielles à éradiquer les terreurs.

Regarde les jouer avec la bombe,
avec la mort…

Et l'avenir
mon frère, le vois-tu ?

Sommes-nous seuls devant la boule de cristal
où le futur perd son souffle ?

Frère, j'ai peur,
à la parade des vertus
les jeux du stade arment la négation de la grandeur ;
Rimbaud, la vérité,
le bon sens et la culture
meurent aux autodafés du Net,
les dieux ferment boutique,
le dark vend ses évangiles.

Frère m'aideras-tu ?
Le monde est à refaire.

JMS-12/10/22

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Ma première lettre à ma fille, il y a si longtemps déjà..

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Mon oiseau

il y a bien longtemps, avant même que tu n'ouvres tes ailes,
tu vois déjà je t’aimais, Déjà j’avais peur pour toi.

Je n’étais rien
Et ils m’ont appelé "oiseau"
J’ai été moineau
Et ils m’ont apprivoisé
Autour de mes rêves
Ils ont mis leurs idées
Avec les morceaux de ma liberté cassée
Une cage
Ils ont dressée
Et toi ?
Toi, petite
Tu n’étais rien
Ils t’ont appelée "fille"
Ils t’ont donné une couleur et des mots
Pour balafrer l’incognito
Le mot est un traître
Qui dénonce la chose et le geste
Pour l’assujettir à leurs fantasmes
Quand ils manient l’impératif
Et comme ils m’ont coupé les ailes
Ma fille
Si tu n’y prends pas garde
Ils te donneront des idées barbelées
De tabous, de devoirs et d’horaires
Peut-être te rappelleras-tu alors
Le temps où tu n’étais rien
Et où tu aimais tout le monde.

in "Cheval fou" et Compilation "Chemin de pluie et d'étoiles"

 

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Festival du Livre de Mouans-Sartoux 7,8,9 octobre 2022

Publié le par Ile Eniger

Cet article est reposté depuis PAGES ECRITES.

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Un texte de JMS - Musique et voix de Franck Berthoux

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

 

Publié dans Textes de JMS

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