De Ile Eniger, : Tu es la-bas
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Tu es là-bas, errant entre les murs et le pauvre jardin qui t'enserrent. Entre le vide et tes gestes qui n'en sont plus. Tu ne sais plus ton nom, ni le mien, ni ce que nous avions tissé. Tu ne sais plus rien. Tu es fantôme coincé entre les mondes, trimballé de dérives en oublis. Depuis des années ton existence a déserté ta vie. Les autres peuvent garder leurs raisonnements, leurs conseils ! Bien à l'abri de la douleur, que savent-ils du gouffre de l'absence, de l'insidieux abandon, de l'enveloppe vide, des jours déteints ? Encore un printemps dont tu ne sais pas qu'il est printemps. Encore ces jour après jour qui nomment l'abîme, la vacuité de l'exil. Et moi, seule à penser à toi qui manques. Et moi, seule et de roc fragile, qui veille sur le chat et l'amour. Et moi, seule à parler à nos roses.
T u es là-bas, errant entre les murs et le pauvre jardin qui t'enserrent. Entre le vide et tes gestes qui n'en sont plus. Tu ne sais plus ton nom, ni le mien, ni ce que nous avions tissé. Tu ne sais plus rien. Tu es fantôme coincé entre les mondes, trimballé de dérives en oublis. Depuis des années ton existence a déserté ta vie. Les autres peuvent garder leurs raisonnements, leurs conseil