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Vœux 2020

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

 

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Noël 2019

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

 

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Un Noël d'arbre

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

J'ai vu passer la vie, j’ai laissé chanter les printemps, mais l'âge des hivers est arrivé. Une  stupeur affolée frémit dans le vent. Le cri des villes est là. C'est un temps d'arbres décapités qui paradent à l'étal des magasins. Une fête où la brillance exhibe la mort de ses sapins. C'est une forêt ensanglantée d'un sang de résine qui pleure sur les collines. Une rumeur in-entendue, un gémissement sous la hache, un pays d’arbres, foulé au feu et à la convoitise, qui ploie sous le pas des marchands. C'est la résignation du faible à l’avancée du bourreau.

Ne faudrait-il pas inventer un droit de l'arbre sauvage, inventer une nuit bleue du sapin, un temps où l'on rendrait hommage aux peuples des bois ? Ne faudrait-il pas inventer un sanctuaire mémorial où nos enfants chanteraient un futur dans lequel les arbres, les oiseaux et les hommes porteraient un même élan de vie ?

Si d'aventure, un jour, par une bizarrerie du sort, mon-temps-psychose se revêtait d'une peau d'écorce et que l'on venait me voler à ma vie pour me farder des rituels et sorcelleries de l'homme en cette Saint Barthélémy des sapins que chaque année vous répétez, que dirais-je à mes oiseaux, au cerf que vous chassez et que je cache, à l'écureuil et aux champignons que je nourris ? Que dirai-je à leur peur qui grandit ? Devrai-je leur dire, n'aie pas peur de l'homme ?...

 

 

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Les voix se sont assises

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Les voix se sont assises sur le chemin
et l’écho s'en est allé
plus loin que les couloirs de l’heure.

Le matin se cherche comme court ce chat
qui m'attend dans un ailleurs des rires
que la raison endigue.

Parfois, sur un rebord de crépuscule,
sous un ciel où se rassemblaient les hirondelles,
une tendresse ou un rire me revient
parmi leurs envolées aux retours incertains.

Est-ce le tien ma mère ?          
Ou une brisure d’éternité
qui retiendrait son souffle ?  

JMS 14-12-19

  

 

Publié dans JMS - A paraître

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Aimer de Ile Eniger

Publié le par Ile Eniger

Cet article est reposté depuis une source devenue inaccessible.

 

Aimer

ne se fond pas dans les codes des foules

existe au plus étroit de ses engagements

va plus haut, plus loin que les doutes

ne laisse ni ruines, ni pleurs derrière lui

ne confond pas désirer et aimer

maintient sa parole debout

invente l'éternité

Aimer

est sans obsolescence.

 

Ile Eniger - Les mains frêles - (à paraître)

 

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Les Pohémiens

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

 La soirée sera suivie d'un pot pris ensemble.  

C'est avec le plus grand plaisir que je vous y retrouverai.

 

Parking conseillé : Marie-Antoinette

(face Monoprix) gratuit après 18h )

Publié dans Informations

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Il est des enfants qui naissent si vieux

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Il est des enfants qui naissent si vieux qu'aux premières violences ils savent. Il ne leur faudra rien exiger de l'impossible.
Si vieux qu'ils sont fils du tumulte et des larmes des mères, des hurlements du père.
Si vieux qu'ils savent tout de la soupe et la maison froides.
Respirer, regarder le ciel est leur royaume. L’espoir est leur seul luxe.
Apprendre l'envie de vivre est leur seul combat.
J’en ai vu de ces enfants à l'orée des villes, les yeux et le nez collés aux vitrines de l'inaccessible.
J'ai vu ceux qui se nourrissaient de haine et ceux qui attendaient la voix qui leur dirait que le bonheur est un dû.
J'ai vu ceux qui, dans le silence, allaient mourir en eux d'une douce résignation.
J'ai vu les désabusés, les exploités, les enfants vendus et la vie trahie.
J'ai vu, et je n'avais que des mots à jeter sur un papier et un cœur indomptable nourri de la douleur d'être homme quand les dieux fréquentent l’indifférence.
Pourtant, si je ne suis pas en panne d'espoir, je ne veux rien de ce que l'argent achète.
Je ne veux rien que d'être au monde, dans le vivant, riche de la folie de croire qu'une simple plume pourrait sauver la vie.
J'habite un silence empli de toutes les musiques du monde, de l’insecte, de l’arbre, de l'oiseau, de l’homme et de ceux que j'aime.
Je porte en moi, comme une prière, cette extravagance de croire que toutes voix venues de l'amour comptent pour changer le monde.
Si d’aventure, avant que ne vienne l'épuisement du jour, me venait l'assèchement de l'espoir, avec larmes et rires sur mes épaules étroites, je garderais une provision de tendresse à partager et, au cœur, l'inextinguible nécessité de laisser courir le poème sur les pages blanches de ma vie.

Avec, pour seule richesse, de faire au mieux.

jms 2/12/19

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