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Pourtant, son cœur est encore là !

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Ma mère est là
Fragile poussin
toujours à la recherche d'un père.

Elle a peur
Elle le crie : "J'ai peur, j'ai peur".
Où doit-elle aller toute seule
Sans une main qui la guide
Sur ce territoire inconnu
Où l'être doit rejoindre son silence
Où l'on doit abandonner ce qu'il reste d'attachement en nous ?

Ma fille, mes fils, ne coupez pas ce fil
"J'ai peur, j'ai peur".
Sa tête, sa pauvre tête
Où la mémoire des faits s'est éteinte
Elle la montre, la supplie de revenir
Comme un train de bagages, de mots et d'images.

Ses mains se tendent à la recherche d'une poignée de doigts
Où s'agrippent les dernières tendresses

Son cœur qui nous cherche est encore là
Elle a peur notre mère

Et nous, nous habitons la solitude des résignés.

JMS
La Colline le 19/10/2016

 

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Je m'appelais Michel

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Je viens d'ouvrir un document vierge
Dois-je le souiller ?
L’habiller ?
Le refermer ?
Trois mots sont tombés de mon clavier, qui plombent  mon  moral.
La page est comme moi, ni blanche ni noire.
Seulement froissée.
 
A triturer le verbe, les mots fusent.
Je ne se suis plus l'enfant du cri, d'un soleil ou d'un printemps, je suis l'enfant d'un mensonge. L'héritage  ombilical est mort de ses blessures. Ne me nommez plus, la raison a destitué mes certitudes. Faut-il vraiment que nous ayons des noms ? Faut-il vraiment que nous ayons connu les utopies du sang et de la patrie pour apprendre un jour que nous ne sommes là que pour apprendre la solitude ?
Faut-il toujours se chercher pour renaître aux vérités du babillage d'un stylo sur le blanc d'un papier ?
Je creuse la vérité comme un amant trahi, ne me nommez plus, je m'appelais Michel.
Je viens d'un temps qui  m'a tant éparpillé que je stagne là, aujourd’hui, à fouiller la mémoire des guerres. Je ne parcours plus la route de vieux parents qui s'y seraient perdus. Je m'égare dans cette déchirure du verbe qui sépare le passé du futur.
Où suis-je dans tout cela ?
J'attends que la peur s'efface et que des bulles de bonheur ouvrent la route.
J'attends de trouver mon pas de chien errant en course vers des joies passagères.
J'ai peur des voitures, des faux serments, des traquenards citadins et du vent d'automne qui apporte l’hiver.
J'ai peur de ne plus voir, de ne plus savoir voir, et de perdre la saveur du rire.
On m'a tant dit que le temps est l'épine dorsale de cette blessure du néant que l'on appelle la vie, que je creuse l'ironie de l'espoir et du chagrin jusqu'à ce lieu où la raison déraille.
Je n'ai pas de temps à perdre. Je suis fragile comme une mémoire en partance ou un oubli en marche, je me regarde au miroir de l'inconscience. Je ne suis plus  l'écho de qui j'étais. J'ai faim.
J’ai faim et je veux me goinfrer d'amour, je veux vous regarder, je veux nous regarder plus fort car nous n'avons d'autre vie, d'autre nation, d'autre lieu d’être, que les  yeux et les cœurs de ceux qui croient nous regarder vivre.
Je m'appelais Michel.
Je me ressemble, je nous ressemble, je vous ressemble. J'irai partout avec nous et nous nous appellerons de tous les noms de la tendresse.
 
Il y a longtemps, j'avais ouvert m'a vie  sur une utopie démesurée et vierge. Qu'en restera-t-il quand l'ombre viendra ?
Les mots, l'amour, la passion, auront-ils su triompher des trahisons, des chagrins, des abandons ?
Aurai-je à jamais compris que l'être n'est qu'un frisson de joie sur une douleur qui marche ?


Des mots sont tombés de mon clavier.
La page est comme moi, ni blanche ni noire.
Seulement froissée comme un chagrin de soleil sous la pluie.

 

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Vendredi 7 octobre à 15 heures 30 à Mouans-Sartoux

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Vendredi 7 octobre à 15 heures 30 à Mouans-Sartoux

Festival du Livre de Mouans-Sartoux 2016
Vendredi 7 octobre à 15 heures 30

je serai l'invité du podium littérature (Bât : A)

Dans le cadre la présentation de mon essai :

La Crise ? Complot ou incompétence ?

- Il est temps de comprendre que cette prétendue crise est organisée par ceux qui en tirent sciemment profit. Il est temps de se donner les moyens d'entrevoir les nécessaires changements pour un retour à un monde meilleur et équitable.

Merci à tous ceux qui viendront m'écouter

Jean-Michel SANANES

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