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Fête des Mères 2016

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Tu as 99 ans
et je valide un vieux poème
écrit en un temps où le ciel était encore bleu
Tu as 99 ans
et je valide l'oubli de cette blessure à couleurs grises
qui a froissé ma vie

Tu es là ma mère en ce lieu de non vie
où le temps n'est qu'une virgule dans l'éternité,
une parenthèse étriquée
où rêves et cauchemars explorent l'oubli

Pourtant ta main dans ma main,
tu décryptes un crépuscule habité d'ombres
Encore tu me récites Le loup et le chien
et tu me parles de ton école,
tu as douze ans
tu me demandes où est ta mère

Je te regarde, petit poisson rouge
emprisonné dans cet aquarium vide
où tu te heurtes à tes limites

Je suis là posé sur une minute
acharné à croire que nous vivons

Reviens me voir me dis-tu…
Les rires et les déconvenues
ont eu raison de nos jeunesses
Pourtant une odeur de tendresse
Reste là intacte

JMS

Publié dans JMS - A paraître

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Hélas, hélas, hélas

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Hélas, je vais d'hier à qui je serai
Hélas, trois fois hélas
Je vais de demain à qui je ne serai plus
Hélas, hélas, hélas
Je crois que tout cela n'est qu'une maladie génétique
Je me souviens, dès ma naissance j'étais déjà un sans dents
J’étais si petit que l'on m'appelait bébé
Plus tard, en grandissant, j'ai été si gentil
Que l’on me fit ni blanc ni rose ni noir mais, mouton
Un jour de révolte, j'ai rêvé si haut, chanté si fort
Que sans être ange, je suis devenu oiseau
Oiseau sans griffes et sans dents
Avec encore un petit quelque chose qui ressemblait à l’espoir
Puis, sans que je compte les jours les heures et l'amour
Sans que je noie mes envies et mes chagrins
Le temps a passé
J'ai oublié le temps de vouloir être
La pendule glissait, glissait, glissait
Tant et tant que je me suis fait un sang noir

des nuits blanches, du lard et des nostalgies.
Sans que je le sache, j'ai oublié de vouloir
Depuis, je dessine des mots et des rires d'enfant
La nuit, je compte les étoiles et les rides
J'ouvre une porte pleine d'images qui ne veulent pas vieillir
Hier, on m'a appelé pépé
Mais je n'ai rien oublié de mon train électrique
On dit que je deviens chouette
Parfois, je suis si sourd que je ne m'entends plus hululer à la lune
Me revient une vieille chanson : "T'es pas tout seul Jef"
Mais mon miroir reste inconsolable !

Et moi, je ne sais plus en rire.

J.M. Sananès

Publié dans JMS - A paraître

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Festival du Livre de Nice “ En mots et en musique ”

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Festival du Livre de Nice “ En mots et en musique ”

Publié dans Informations

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Bobo ?! Merde aux postures

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

J'avoue, je suis toujours perplexe et excédé quand la droite ultralibérale ou extrême, de concert avec l'extrême gauche, se délectent à caricaturer tout ce qui n'est pas extrémiste. Ainsi un citoyen que l'on pourrait croire d'un milieu aisé, si une conscience humaniste l'incite à vouloir des réformes sociales, plus d'égalité ou moins de racisme, serait un "bobo"!

Serait-il traître à sa condition ?
La ligne frontière que tracent les extrémistes m'horripile.
Pour participer à ce déclin de l'impartialité et au dénigrement de ceux qui se démarquent des totalitarismes idéologiques, ne devrait-on pas créer un lexique des suffisances excommunicatrices ?
Ainsi, la droite qui pourfend le mariage pour tous ne pourrait-elle pas traiter de "laïco-cathos" les chrétiens qui acceptent le droit au divorce ou à l’avortement ?
L'extrême gauche ne pourrait-elle pas traiter de "laïco-gauchiste" tout homme de gauche qui critiquerait Tarik Ramadan ?
Et, dans ce même ordre de déviance, ne pourrait-on pas traiter de "majorette" un militaire qui défend les droits de l'homme, "d'islamo-satanistes" les partisans d'un Islam tolérant ?
Trop de haines déguisées se cachent dans des postures simplistes.
Depuis quand la modération et la tolérance sont-elles vouées à la dérision et l'insulte ?
Permettez-moi d'être antilibéral, de croire à l'humanisme, d'être laïque et d'avoir du respect pour le Pape François.
Je suis le fils d'une identité plurielle, est-ce vraiment impardonnable ?

Publié dans Coups de gueule

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Festival du Livre de Nice

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Festival du Livre de Nice
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Evry blues - Jean Michel Sananès

Publié le par Cheval fou (Jean-Michel Sananes)

Je suis heureux de vous annoncer la parution de mon polar

"EVRY BLUES"

Un sang d’émeraude

publié par GZ Editions et Co diffusé par Chemins de Plume - 12 Euros

Le mot de l'éditeur
Jean-Michel Sananès nous entraîne, entre aventure et polar, dans un voyage où deux mondes se percutent. Son héros, Simon Beaucarne, journaliste humaniste de retour du Pérou, se trouve confronté aux résurgences inattendues de son dernier reportage. L'action est palpitante, sans un temps mort, l'écriture y est alerte, souvent poétique, et teintée d’humour.

Evry blues - Jean Michel Sananès
Evry blues - Jean Michel Sananès

Publié dans Romans - Polar

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L'inaltérable chagrin

Publié le par Cheval fou (Jean Michel Sananès)

Quand j'étais jeune j'avais des chagrins inaltérables
Ils survivaient à l'alcool et à l'habitude
Ils me suivaient fidèles comme la poisse et les chiens
Mon ciel en était si lourd que les anges en mourraient.

L'un d'eux s'appelait certitude et l'autre vérité
Je les ai emballés dans le drapeau d'une vieille France
Près d'un cimetière perdu où reposent mes ancêtres.
À la foire aux rêves parfois s'égorge l'utopie.

Quand j'étais jeune on m'a donné le droit
de mourir ou partir
Je ne parle pas d'un temps si ancien
Mais de ces jours où l'exil rognait le soleil et l'espoir,
Où vivre me semblait mission impossible.

Une inquisition rouge fusillait les utopies
Applaudissait au massacre et à l'exil d'un peuple.
Au pogrom des consciences on jouait du goulag
La vieille Mania offrait la dernière vodka.

Quand j'étais jeune le siècle marchait à l'envers
Je portais des millénaires de malheur
J'habitais l'usure et un cri de larmes concassées
Je ne savais pas que le printemps reviendrait.


JMS

Publié dans JMS - A paraître

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