Soir sans jacinthe
Le jour retient son souffle, le chat ne dansera pas. Dans le dérisoire des symphonies inécoutées les nuages ne font pas moutons. L’heure est passée comme un éclat de voix un jour où le ciel pleurait.
J’ai mis le soir à la poubelle, le cauchemar mange une nuit qui meurt.
Dehors, l'incinérateur jette un rimmel de bitume sur la ville enfiévrée. Toi tu n'en sais rien, tu es à d’autres fêtes.
Le jour grippe le temps comme toujours quand l'ennui verrouille les minutes.
L’attente est figée sur le tracé de ton nom. Je le déroule comme un fil long de soie douce, je t'aime tu n'en sais rien.
Tu es à d'autres fêtes dans le monde barbare où les enfants mangent des glaces. La ville klaxonne ses inconvenances. Je suis seul comme un arbre chauve. Le froid grince, toi tu n'en sais rien, tu cours sur la raison. Moi, je ne sais pas, je ne sais rien. Demain, au soir assoiffé de jacinthe, je fermerai ma porte.
Sonneras-tu ?