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Parlons des chats !

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

 

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Article publié depuis Overblog

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Je voudrais être cet oiseau planant
loin de la lourdeur des temps,
ce goéland qui, venant d'une mer
aux vents hostiles,
pénètre le paysage,
le mesurant comme l'enfant
qui sonde la question.
Que doit-il voir en son maître :
l'homme, le savoir, la bienveillance,
sa propre taille ou son insignifiance ?

Je voudrais regarder la terre
comme le migrant et sa tribu
cherchant un rivage de bon accueil.

Scruter le monde avec un œil de pierre
qui, du haut de sa mémoire,
se souvient de la naissance de l'univers,
du combat du feu, de l'air, de l'eau,
dans le bruissement de cette vie première
émiettée en familles de vivants
et, à jamais mariée
à un devoir de vivre enseignant
le "tu meurs je vis", ses frayeurs d'auroch,
et l'apprentissage des violences faites à l'autre
pour manger, garder la terre, survivre
avec ses abattoirs, ses dieux et leurs armées.

Je voudrais être la mémoire du jour,
posée sur l'infini, contemplant le plus grand que grand
dans l'intégralité de sa dimension cosmique
et les profondeurs d'une nuit effrayante
où encore résonne le tumulte du Big-Bang
me demandant : Est-ce cela la vie ?  

Je voudrais être une conscience galactique
scrutant la myriade des disparitions,
des naissances, et des mondes jamais advenus.

Être l'enfant à jamais attendu,
né d'une mémoire des millénaires
qui sonde un horizon multiple
et perçoit l'âme des paysages.
Être l'enfant
qui se sait unique et seul
dans un tissu de cellules
faites d'arbres, de terre, d'animaux.

Être celui qui se demande :
Es-tu là pour aimer la vie, la détruire,
la boire du regard de l'animal
qui en a fait sa maison,
la convoiter comme l'homme 
qui se l'approprie ?

Je voudrais être un enfant posé
sur cette facette de l'Éternité
pour qui
aimer n'est en rien un projet
mais un état,
et caresser le vent, la terre, l'eau,
et y croiser son âme.

Combien de temps
la montagne a-t-elle attendu
avant qu'un homme ne chante
"Que la montagne est belle"
et qu'il la nomme par son nom ?

JMS

 

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Festival du Livre de Nice 2022

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Avec mes amis poètes et romanciers,
je serai au salon du Livre de Nice
du 3 juin au 5 juin,
sur le stand L’ÎLE DES POÈTES,
afin de vous accueillir
et de vous présenter nos ouvrages.
JMS

 

 

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Des bas de laine

Publié le

Cet article est reposté depuis lafreniere&poesie.

Pépins d’un même fruit, maillons d’une même chaîne humaine, nous cherchons tous la corde pour se pendre, la corde qui nous lie et nous ligote, du A de l’alphabet au Z de l’azur. Le corps de Sisyphe ne cesse pas de vieillir, ses gestes de s’user. Il ne cesse pas de pousser la même pierre, le dos courbé par les années, les mains de plus en plus saignantes, la pierre de plus en plus pesante, le ciel de plus en plus haut et la falaise plus basse. Il n’y a pas assez de rêve pour ma soif d’auteur. Le temps éponge sur les pages mon droit de bafouiller. Mes doigts ont beau se tacher d’encre, mes droits d’auteur ont mauvaise mine. Chaque matin me ramène à la faim.

Personne n’est né du Saint-Esprit, mais d’un sexe dans l’autre. Personne ne descend d’un dieu. C’est un veau d’or que les peuples adorent. Ils tricotent des bas de laine pour les morts et des mitaines pour les mains éclopées. Du moulin à café au moulin à parole, je broie du noir, le café noir des mots, les raclures de vie, les ratures, les épluchures, les restes de poubelles où se battent les rats. Ma souris farfouille derrière l’écran. C’est là que se prépare la fosse commune des livres. Déjà les algorithmes remplacent les voyelles, une mémoire virtuelle remplace les souvenirs de brosse. J’ai quitté les trottoirs pour des sentiers boueux, les néons pour la lune, des milliers d’hommes pour des milliards d’insectes, le foin en cash pour la monnaie-du-pape, le froid des lampadaires pour la chaleur des arbres, bêtise des culs-de-sac pour l’intelligence des terriers. J’écris la nuit à la lueur d’un cierge. Sa lumière éclaire à peine quelques lignes. J’écris et je m’endors. Je m’éveille quand les enfants ont peur et tiennent par la main une poupée de chiffon. C’est alors que j’embrasse les fées et caresse les anges. Leurs ailes translucides éclairent les cachots. J’ai mal aux éclopés, aux sourds, aux amputés. On a beau changer de chaise roulante, en améliorer le modèle, trop d’infirmes restent assis pendant que d’autres dansent.

Jean-Marc La Frenière

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À Arthur et à l'amitié

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

L'amitié, c'est l'ami dix fois perdu, dix fois retrouvé,
et les temps égarés venus renaître
l'espace d'un instant.

L'amitié, c'est ce sourire étonné
qui regarde nos vingt ans,
c'est se rappeler les minutes arrêtées
aux terrasses du "Félix"
à regarder les mêmes filles.

L'amitié, c'est savoir les heures
des vains ans égrenés sous un uniforme,
c'est te revoir, potier à La Turbie,
et revoir mon carton à dessins
empli d'espoirs froissés.

L'amitié, c'est  avoir laissé tourner l'été
l'automne, et la roue,
et nous revoir au temps des mots de l'immense,
toujours prêts à agrafer des utopies à nos discussions,
c'est encore retrouver, dans de vieux disques,
l'odeur de soixante-huit et l'envie de refaire le monde.

L'amitié, c'est toi mon ami
revenu d'un bout du monde,
portant sur ton dos des décennies épuisées,
c'est toi, revenu pour me dire
que les regrets et l'amitié
ne meurent jamais.

jms21/05/22

Pour ceux qui ont lu "Sucre Amer", il s'agit de mon ami Arthur

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La tête ailleurs

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Quand je ne suis pas où je vais
j´ai la tête ailleurs
peut-être parce que je suis mal
dans mon siècle
Pas étonnant
hier j´ai perdu trois-quart d´heure
le sourire et un chat
aujourd´hui j´ai gagné trois minutes
et cent grammes
je ne sais plus quelle heure il est
je me cherche
sans savoir si je me trouverai.


in "De moi à moi" 2028

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Du chahut dans ma tête !

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Prévert se souvenait d'un bonheur qui en partant lui avait dit : je reviendrai
Moi, la tristesse et le rire aussi m'avaient dit la même chose,
et ils n'avaient pas menti
Depuis ils se querellent et il y a du chahut dans ma tête !
JMS 😊
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Des questions, des questions, des questions… et moi !

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Des questions, des questions, des questions…
Ça parle dans ma tête, ça parle autour de moi, tout le monde parle, la rumeur, la TV, le Net et le moins net. La France fait des projets, les Ukrainiens, les Yéménites, et d'autres meurent, et comme partout, le monde parle, parle, parle, alors que les consciences se taisent. Si fort, que je me tais à haute voix, sur un papier aussi blanc que la fusion des couleurs quand les rêves se ferment. Des voix se débattent et débattent en moi. Ma République avait réponse à tout, mais chacun maintenant prêche pour sa paroisse, la vérité n'est plus qu'une périphérie d'opinion.
Comment croire à un débat ouvert en milieu fermé, dire la vérité à mi-mot et offrir l'autre moitié au mensonge sans se contredire ? Dans ce brouhaha, l'oreille fine n'est-elle pas trop fine pour tout entendre ? La clameur est immense et partisane. Comment croire que la poésie parle à tous dans un monde de sourds où seule l'ineptie se beugle aux infos de 13 et 20 heures, et où chaque jour la mort fait son spectacle ? Partout la vérité s'agite comme un canard blessé qui gesticule sur le dos.
À regarder le film du jour, voulant me croire fin, je me cherche parmi les déclinaisons de la raison. Mes sentiments chahutent quand, seuls, le doute et la colère me parlent. J'aimerais écrire gras, épier le ciel pour y jeter des mots sur les maux du monde. Je voudrais déraciner l'alphabet, l'agenouiller au pied de la première lettre, supprimer les virgules pour voir avancer le jour, ne plus gravir l'Himalaya pour y chercher l'anguille sous roche, l'aiguille dans le fumier, et me dire que le monde est beau sans plus jamais me prendre la tête. J'ai tant cru à la beauté que parfois j'aimerais l'apercevoir, mais comment me dire que tout va bien quand les neurones des Français semblent partis en vacances au Mexique avec "Les Marseillais"* ! Je me rappelle l'impertinence du mot avant que l'on ne le soumette à la flagellation de l'audimat. J'aimerais être un papillon qui tourne près du feu sans savoir qu'il va se brûler les ailes, et partir sans en avoir mal. Qui donc m'a appris l'espoir, à aimer la beauté tranchante des vérités ? Chaque jour je la vois dans ses chaînes, on la fabrique, l'apprête, la rend attractive. La laideur brille au soleil et chacun applaudit.
Des questions, des questions, des questions… Où sont donc les réponses ?
Je n'ose plus me parler, rêver de lendemains, affirmer que l'avenir est lumineux. C'est un temps d'obscurantisme où la vertu nationaliste se fait au prix du sang. Que me dire, que me répondre, quand le professeur Macron fait son tour de table pour jouer les savants, vante l'innocuité de l'atome et de ses rejets dans les millénaires à venir. J'ai envie de ne plus rien entendre. Que dire de sa police qui, bien qu'en possession de l'empreinte coupable, laisse courir le carbone, laisse fondre la banquise comme une boule de glace italienne au mois d'août. Personne ne sait rien, le Net m'adresse des photos de femmes, des demandes en mariage, comme quoi, ils ignorent tout de moi, aussi fortement qu'ils occultent la face cachée du numérique, des QAnons, des conspirationnistes, de la désinformation, des criminels en costard et des narcotrafiquants et de leurs amis planqués en paradis fiscaux ! Le Père Noël, et Monsieur "je sais tout" le grand chef des chefs, orchestrent les rêves et les désespoirs. Peut-on se faire tout petit quand on a la grosse tête ? Peut-on regarder d'en haut le peuple d'en bas et croire que d'un monologue on peut faire de hauts débats ! Comment taper dans le mille sans taper tout le monde ? Pourquoi "La conjecture de Poincaré" (énigme mathématique) a-t-elle un centre et pas de bord, alors même que, chez nous, la gauche perd son centre, oublie l'humanisme, la laïcité, son enthousiasme, mais retrouve sa voix ? Une voie qui va où ? J'ai vu les gilets jaunes déserter les boîtes à gants et s'échauffer quand le fioul est à la hausse, j'ai tout vu, et la question se pose : pourquoi la démocratie nous fait-elle élire par défaut celui qui en a le plus ?
Enfin, pour certains, tout va bien depuis que l'humanisme capitaliste cote en Bourse les EHPAD et que la dépendance devient une valeur boursière ! Que dire de la Sécu qui se joue de ma santé ? Mon rire est en déficit quand grimpe l'inflation !
Trop de questions ! Trop de réponses, trop de doutes et de poisons sur le chemin. J'ai faim de tout savoir, et mon estomac dans les talons pose problème aux médecins. Sans en faire tout un plat, je ne sais que faire sinon arrêter de me parler, de nous parler, je deviens trop nombreux quand la question m'agresse. Alors je ferme ma tête, je ferme ma gueule, et je reste seul avec un moral de bois qui me coupe du monde, me coupe de moi ; et je planche à en avoir la tête au carré.
JMS

* Émission télévisée populaire* Émission télévisée populaire

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Une curieuse aventure.

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Ayant toujours été en quête de voyage et d'exotisme, dans la décennie 70/80, fasciné que j'étais par tout ce qui venait des Indes, du Pakistan et de Turquie, je me suis un temps lancé dans la recherche de produits exotiques. Avec des amoureux des diversités, de Berlin à Paris, Milan et ailleurs, lors de foires internationales, une joie fébrile s'emparait de moi comme des participants qui s'ingéniaient à montrer ce que les artisanats du monde faisaient de merveilleux.
C'est ainsi qu'en ces univers éphémères et prenants, je vis des marchands de tambourins africains vendre tellement de petits tambourins qu'un décret milanais dut interdire qu'on batte tambour sur la voie publique tant la cacophonie dévastait la ville.
C'est ainsi aussi, que, lors de la foire de Cologne, un fabricant de parfum voulant me faire apprécier la qualité de ses créations, m'aspergea d'un parfum à la framboise qui me mit aussi mal à l'aise que possible dans le métro, quand des regards ironiques cherchaient où, en moi, se logeait l'ambiguïté.
De même, alors qu'un déluge s'abattait sur la belle ville de Milan, j'ai vu un opportuniste qui avait acheté les parapluies qui encombraient les objets trouvés, venir avec le camion qui en était rempli, devant la station de métro Piazza Amendola, faire fortune en quelques heures. Dans une danse semblable à celle des mouettes qui dévastent les plages quand naissent les petites tortues, j'ai vu la foule vider son camion.
C'est, aussi, cet ami Pakistanais désargenté qui, lors d'une foire internationale de Milan, m'invita à souper ; souper oui, mais pas n'importe où ! Cela se passerait gratuitement dans une mosquée à l'heure de la rupture du jeûne du ramadan. Curieux et enthousiaste, j'avais accepté.
Quand enfin nous arrivâmes à trouver la mosquée dans une obscure banlieue de Milan, après avoir laissé mes chaussures près de l'entrée et avoir, tout comme mon ami, fait mes ablutions, notons que je lui avais promis de calquer ma conduite sur la sienne, nous allâmes nous installer dans la grande salle sur le tapis de prière ; lui, comblé de retrouver un peu de son monde, et moi, un peu seul dans la ferveur collective. Je m'appliquais à mimer les gestes de mon ami, ses embrassades de tapis et ses "marmonnages".
L'heure avançant, cela commençait à me peser quand, enfin, une bonne âme se décida à dérouler une grande nappe de papier sur le sol, et une odeur de chorba piqueta mon nez tandis que mon estomac suppliait. La bonne âme arriva enfin vers nous, un plateau à la main, offrant une datte à chacun destinée à la rupture du jeûne. Moi, je choisissais la mienne avec une gourmandise augmentée par une journée de travail qui ne nous avait pas laissé le temps de manger. Rien ne résistait à mon impatience, aussi, très vite, cette datte sucrée et mielleuse se retrouva dans ma bouche, alors qu'autour de nous, comme un coup de foudre dans le silence, des centaines de regards désapprobateurs nous entourant, me dévisagèrent. Quel crime avais-je commis ? On nous interrogea, nous soupçonna : n'étions-nous pas des espions israéliens venus pour dérober leurs secrets ? Comment leur dire que moi je n'étais là que pour un repas exotique !...
Je n'eus pas à me justifier, mon ami Tarik me demanda de ne surtout pas parler. Il expliqua que nous étions tous deux à l'heure pakistanaise et que donc, pour nous, la rupture du jeûne était largement dépassée. De passage à Milan, sans famille et sans amis, nous voulions partager ce repas avec des frères. Un silence suspicieux s'installa alors, avant qu'une houle étrange ne s'empare de la foule. Entre sourates et commentaires, nous nous éclipsâmes alors que doucement, mon ami commentait avec érudition des passages de prière, cela avant qu'une poignée d'hommes menaçants ne viennent dans notre direction. L'heure du sauve-qui-peut avait sonné ! Chaussures à la main, nous courûmes jusqu'à la voiture. Par Toutatis ! Heureusement elle démarra avant que nous ne soyons rejoints par une horde ulcérée. Seule la faim, et un profond mutisme, nous accompagna jusqu'à un MacDo'. Deux jours plus tard une série d'attentats islamistes frappait Milan.
(Peut-être pour un carnet de voyage)
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La dérive des bonheurs

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Tu as laissé
ton nounours
ta peau de bébé
ton avion
et ton cœur d’enfant
pour de l’encre bleue
et une plume
à fixer le savoir

 

Tu as troqué
ton impatience
ta mémoire crédule
tes sourires lisses
et tous tes rêves à forger
pour un banc d’école
Là, tu as demandé
l’espérance et des certitudes
Tu as demandé
la beauté
le chemin droit des vérités
et tu n’as rien appris des choses de la vie


Tu as jeté
l’encrier
l’encre bleue
le papier
les rêves à forger
ton cœur d’écolier
Tu as pris ta besace
ton grand cœur de vingt ans
ton âme de musicien
tes rêves de justice
Tu es allé chez les marchands de rêves
là, tu as demandé :
Le Bonheur
le petit homme a rigolé
et le gros aussi :
pourquoi pas du bonheur et du pain
des amours et du rêve ?

Enfant déraisonnable
pourquoi ne pas demander la lune
les étoiles ou le ciel ?


Tu as repris ta besace
ton grand cœur de vingt ans
ton âme de musicien
tes rêves de justice
il n’y a rien dans ta besace
rien pour ton cœur grand ouvert
rien pour tes chants d’amour
rien pour tes rêves d’égalité
Te voilà seul et bredouille
Nul
n’engrange plus de rêves d’absolu


Maintenant tu sais
tu sais la vérité :
le bonheur
le pain
le rêve et les amours
ne sont pas à portée de tous
Qui voudrait embrasser le monde
serrer dans des bras fraternels
les enfants de Bangkok, de Nairobi
ou d’ailleurs ?
Qui voudrait serrer dans ses bras
les ouvriers de Lahore, du Bangladesh
ou d’ailleurs ?
Qui voudrait embrasser les déshérités
de Paris, d’ici
ou d’ailleurs ?
Qui, sans laisser sa conscience
pourrait sans pleurer ou hurler
croire que le Bonheur est d’ici !


Il n’est ici-bas
que des bonheurs partiels
toute révolte rentrée est trahison
de par le monde
les hommes vivent et ne sont pas heureux
Seuls certains plaisirs se croient bonheur
la vérité a vocation anarchiste
La vérité est rêve de mutants.

Jms
in Cheval fou2003 
et Chemins de Pluie et d'étoiles (compilation 2019)

 

 

 

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