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Chats noirs et associés

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Mistigri regarde passer les hommes.

Si nous sommes tous un peu d’ici, un peu d’ailleurs,
 dit-il, l’important c’est de savoir où laisser sa trace  
sans oublier qu’à trop marcher au pas
on peut perdre son âme
et égarer le chemin de la conscience.

Assis aux portes des humains, il dit :
Si tu me donnes les restes de ton repas,
tu ne seras pas moins riche
mais nous partagerons l’amour
et nous serons plus grands que l’ombre et l’envie,
nous serons riches du bonheur.

À paraitre pour le Festival du livre de Mouans-Sartoux (pages 6 et 7 du livre)
aux Éditions Chemins de Plume (10 € port inclus)

 

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Mouans-Sartoux 2019

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Amis de la poésie le Festival de Mouans-Sartoux arrive
J'espère vous y rencontrer
En toute amitié
Jean-Michel Sananès

 

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C'était au Caire à Varsovie ou...

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

C'était au Caire
devant son église effondrée
c'était à Varsovie
dans les décombres du ghetto dévasté
c'était à Mossoul
sous les colonnes de la mosquée
L'enfant disait :
Pourquoi me prendre la vie ?
Qui donc t'a enseigné la haine ?

Parfois l'enfant avait tremblé
d'autres, parfois, s'était nappés
de la gloriole désespérée d'une apparence de bravoure.

C'était au Caire à Varsovie ou à Mossoul
c'était ailleurs
dans le bleu ou la grisaille d'un ciel de larmes
là où tous les hommes sont des enfants.

jms

Message d'interdiction de partage sur FB : "Votre message ne peut être envoyé car d’autres personnes ont signalé son contenu comme abusif." Quel est le mot clef qui déclenche cette injonction ?

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Avis

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Certains articles de ce blog sont interdits de partage sur Facebook pour des raisons incompréhensibles. Je ne sais quel intégrisme est choqué par mes textes ! À vous de constater leur dangerosité : "Parler de respect, de droits de l'homme ou de la nature, ou même d'éthique" semble très souvent inacceptable !
J'offre un bon point à qui me dira, dans mon avant-dernier texte Mot-dire quel est le mot-clef qui me vaut la mention : "Warning URL bloquée : Could not scrape URL because it has been blocked.".    
Si vous désirez partager mes textes, utilisez le copié/collé.
Je ne reçois pas non plus les notifications qui me sont destinées, donc, pour me joindre utilisez mon adresse mail : jeanmichelsananes@yahoo.ca
jms

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Toutes certitudes en avant

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Va loin, aime grand
Rêve l’IMMENSE
Partage, creuse ton cœur
Fais le voyage intérieur
Tends ta main, ouvre ta voix
Dis le bonheur
Cherche
Et trouve


Je suis venu
cheval fou aux portes du monde
toutes certitudes à l’horizon.
Je me suis cabré, j’ai trépigné
dans les insomnies du réel.

Je me croyais licorne ailée
je vous appelais amis
je vous voulais famille.

De l'enfance à l'exil
des palmiers aux peupliers
de bien malin à qui pleurera le dernier
de plein soleil à peine perdue
je T’ai cherché

Toutes certitudes en avant
j’ai marché, bûché, trébuché
couru dans les rivières du temps
traversé les corridors de la désillusion.

Va loin
Aime grand
Rêve l’IMMENSE
M'avais-Tu dis
Encore je m’en souviens

Je marche face au passé
encore je cours à l’envers
encore je rêve, je bute, trébuche
encore je Te piste
encore je Te cherche.

Cheval fourbu sur les toboggans du vent
je vais plein cap sur de vieux rêves
je rame à contre-courant.
Cheval d’enfance perdue
je marche face au passé.
Cheval mémoire, je marche face à moi.
Cheval éreinté, je vais face à Toi.

Je vole ailes attachées
comme une chrysalide.
Je vole comme un oiseau à la ramure blessée.
Je traverse l’attente.
Je cours, je vais, comme on devient.
Encore je Te rêve.

Ouvre tes mains, tes bras
Partage, creuse ton cœur
Fais le voyage intérieur
Va loin, rêve l’IMMENSE
Aime grand, disais-Tu

J’ai été aussi loin que le vent
j’ai rêvé aussi grand que l’immense
j’ai aimé plus fort que le silence
j’ai ouvert mes bras plus large que l’espérance
j’ai fait le voyage intérieur
plus profond que la désespérance.
Je ne T’ai pas trouvé.

Encore, cheval fourbu
je Te piste, Te cherche.
Encore je rêve, je bute, je trébuche
je cours à l’envers
je traverse l’attente
je deviens, je m’efface.

Partage
Creuse ton cœur
Fais le voyage intérieur
Ouvre ta voix
Dis le bonheur
Avait dit Grand-Père

Quand je m’en retournerai
empli de rêves fermés
usé d’avoir aimé trop grand
usé d’avoir trop grand ouvert
mes mains, mes bras,
désespéré d’avoir trop fréquenté l’Absence
le présent ne posera plus problème.


in: Chemin de pluie et d'étoiles
Les Essentiels aux Éditions  Chemins de Plume

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Chats noirs et associés - Jean-Michel Sananès - Éditions Chemins de Plume

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Chats noirs et associés - Jean-Michel Sananès - Poèmes et photos - Éditions Chemins de Plume - 10 euros (frais de port offerts pour commande à partir du site des Éditions Chemins de Plume)
Chats noirs et associés - Jean-Michel Sananès - Poèmes et photos - Éditions Chemins de Plume - 10 euros (frais de port offerts pour commande à partir du site des Éditions Chemins de Plume)

Chats noirs et associés - Jean-Michel Sananès - Poèmes et photos - Éditions Chemins de Plume - 10 euros (frais de port offerts pour commande à partir du site des Éditions Chemins de Plume)

Publié dans Les chats de JMS

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Mot-dire

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Chaque mot a sa pelure
son frisson
son cri et son silence,
j'en ai vu des mots et des hommes qui en jouaient
des impatients qui voulaient avoir leur mot à dire,
des qui se croyaient d'esprit quand ils faisaient un bon mot,
j'en ai rencontré des trop timides pour ne pas avaler leurs mots,
j'ai vu des petits mots qui se croyaient fragiles et des mots perdus loin de leur sens,
des coléreux qui d'une bordées de mots agitaient des vagues à l'âme,
j'ai trouvé des mots brisés,
de si pauvres qu'ils ne faisaient que du mot à mot,
et d'autres, si tristes, qu'au bas mot ils valaient leur pesant de douleur,
j'ai rencontré des joyeux qui avait toujours le mot pour rire,
j'en ai vu des emportés toujours partant pour échanger des mots,
j'ai vu des mots liés qui faisaient phrase,
j'ai vu des mots coupés au tranchant d'un tiret,
j'ai vu des mots frayeurs et leur contradicteurs,
j'ai vu des mots que rien n'habille
et d'autres en jaquette si transparente qu'ils faisaient silence,
j'ai vu des mots de bout de ligne qui faisaient le point,
j'ai vu l'ivresse des mots où habite l'ombre des vérités,  
mais parlons peu, parfois le mot m'échappe,
est-ce une raison pour le mettre à nu ?

Qui donc, avec moi, fait le chemin des tristesses
et des joies que l'on me donne à porter ?
Je suis un mot,
un petit mot à l'affut de son écho,
un mot qui ne fait pas grand bruit,
un mot qui s'écoute se regarde se cherche,
un mot qui tremble sous sa pelure,
un jour je perdrai mes mots,
et je serai un nom,
un nom de chose,
une simple chose,
un mot posé sur une pierre
et je ferai silence.

jms

 

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Avec lui

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Je l'entends ce vieux loup dans sa forêt profonde. Il hurle. Ma voix, en écho à sienne, martèle la vie. Je marche avec lui, à l'odeur, à la trace. Arbres puissants, chemins de traverses, cabanes de loin du monde, souffles, vivances, lumières. Vers le refuge. Le café répand sa parenthèse paisible. La fin du jour se prête à la flamboyance. L'incroyable présent d'un plus-que-parfait tient le loup, la forêt, le chemin, le café. Et ma main.

 

Ile Eniger - Les mains frêles - (à paraître)

http://insula.over-blog.net/2019/09/avec-lui.html

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Lettre ouverte de Julos Beaucarne

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Déjà publié le par Cheval fou (Sananès)

À écouter et lire

Claude Nougaro - Lettre ouverte Beaucarne

https://youtu.be/sghdhJBUe3s

 

Amis bien aimés,

Ma loulou est partie pour le pays de l'envers du décor. Un homme lui a donné neuf coups de poignards dans sa peau douce. C'est la société qui est malade. Il nous faut la remettre d'aplomb et d'équerre, par l'amour, et l'amitié, et la persuasion.

C'est l'histoire de mon petit amour à moi, arrêté sur le seuil de ses 33 ans. Ne perdons pas courage, ni vous ni moi, je vais continuer ma vie et mes voyages avec ce poids à porter en plus et mes 2 chéris qui lui ressemblent.

Sans vous commander, je vous demande d'aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches. Le monde est une triste boutique, les cœurs purs doivent se mettre ensemble pour l'embellir, il faut reboiser l'âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. A travers mes dires, vous retrouverez ma bien-aimée ; il n'est de vrai que l'amitié et l'amour. Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses. On doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller en paradis. Ah ! Comme j'aimerais qu'il y ait un paradis, comme ce serait doux les retrouvailles.

En attendant, à vous autres, mes amis de l'ici-bas, face à ce qui m'arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu'un histrion, qu'un batteur de planches, qu'un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd'hui : Je pense de toutes mes forces qu'il faut s'aimer à tort et à travers.

Julos - nuit du 2 au 3 février 1975 - Ecrit après l’assassinat de sa femme par leur jardinier. (Texte dit par Claude Nougaro dans son album "Femmes et famines")

 

 

Publié dans Ils disent

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Scaphandrier de la déraison I

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Il y a longtemps, j'ai cessé de pédaler dans la choucroute, de boire l'eau de feu qui noircit les rêves, de croire que les fabricants de loukoums connaissent le secret des dieux.
J'ai pris mon vélo dirigeable, mis Léo mon chat, sur le porte-bagages, cessé de répondre au Président, à ma mère, et à la raison. J'ai accepté que la terre ne soit plus ronde, qu'elle brise ses amarres et, sans craindre la Grande Ourse, nous avons quitté le droit chemin.
Aux migrations du rêve, parmi les oies sauvages et les monarques, nous avons exploré la courbe, je suis devenu un homme-sommeil, à l’affût de vieilles étoiles cachées sous la lune. Avec un appétit féroce, j'ai grignoté les mêmes silences que mon chat, nous les avons partagés avec une générosité sans faille. Nous avons exploré, dans tous les cadrans de l'heure même les invisibles, ceux de l'intérieur, ceux où se cachent les mi-silences, les murmures et les secrets, sans les endommager. Pitié pour les secrets, pour les paroles enterrées et les petits mots que la larme emporte.
Seul, avec la plus grande partie de moi et la part d'ombre que j'ai confiée à mon chat, fantômes expatriés volontaires de cet ailleurs où le vide s'est fait un royaume, à une heure où les grenouilles chantent et affirment l'été, quand les cigales se taisent, nous glissions dans un bleu d'ombres bienveillantes. Il n'avait jamais fait aussi soleil que sous la pluie quand l'herbe pousse.
Scaphandrier de la déraison, j'ai pris le courage à demain. Le temps est une fiction. La vérité est une quête où les vies se brouillent. Les phrases, les visages, nos yeux, vos yeux, se cognent, où que j'aille. Hier me fait si mal que je fuis, je gravis les ciels par l'escalier Nord d'une tour Eiffel évadée d'une carte postale. L'antirouille des mémoires et trois anges la protègent.
Si le silence est un cri qu'on égorge, qui garde mes douleurs ?

 

Publié dans Textes de JMS

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