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Elle est

Publié le par Ile Eniger

Cet article est reposté depuis PAGES ECRITES.

Elle est sans paroles au milieu des débris de verre de ses croyances, de ses questions. Elle est sans prière. Sans justification. Elle est l'oiseau et l'arbre, le ciel et l'eau, sous le grand vent, la grêle, le feu. Une simple place nue. Chaque jour elle est au bûcher des douleurs. Cisailles contre impuissance. Chaque jour elle est l'abandon des heures heureuses. Native espérance contre trahison. Chaque jour elle distribue des caresses au chat et partage son regard. Au-dessus des agitations, elle est une improbable loyauté. Chaque jour, arrivée au bout du jour, elle choisit l'amour et la lumière. Dût-elle être la seule dans tous les mondes de tous les univers à choisir l'amour et la lumière, elle s'y tient. Elle s'y tiendra. Et ce choix, lancé au rien des jours, la rend invincible.

Ile Eniger - Les pluriels du silence - (à paraître)

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Aimer, avait demandé Léo ?

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Chez Léo

Aimer, ça sert à quoi si l'un de nous s'en va ? m'avais-tu demandé.
J'en étais resté aussi bête qu'un silence d'ignorance, et je ne sais toujours pas ce que tu vois de l'autre côté du décor, ni ce que, de nous, il reste là-bas.
Mais, ici, près de moi, aimer rend immortel, chaque jour je te vois, chaque jour je te sais dans le jardin de mes ailleurs. Les êtres de cet ailleurs, comme ceux d'ici, n'ont de taille que par le ou les bonheurs qu'ils ont offerts. Et toi, mon jamais tout à fait transparent, n'y vois-tu pas grand-père et cette vieille dame que j'appelais "Maman" ? N'y vois-tu pas un pays, le platane qui jouxtait ma maison et ses oiseaux qui mangeaient de mon pain ? Chaque jour, je m'y rends de mémoire et, parmi eux, je te cherche.
JMS
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Deuxième été sans Tristan Cabral

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Tristan Cabral est parti un 22 juin il y a deux ans déjà, mais il est en nous un espace temps surréel plus puissant que le réel, fait des présences subliminales qui nous habitent et encore prolongent nos dialogues inachevés. Tous ceux qui portent en partage les mots de Tristan, gardent un peu de lui, ce que confirme un message que je viens de recevoir et que je copie ci-dessous. Il est certain qu'il existe une dimension bien plus large que le cadran des heures.

Mes discussions avec Tristan, sur l'ailleurs, sur l'attente de l'homme sublimé et capable du meilleur, sur l'identité, nos désillusions, restent en moi présentes, peuplées de ces silences où la réflexion s'approfondit dans une fusion fraternelle des idées.

Des bribes de poèmes croisés qui nous ressemblaient me reviennent car les mots ne sont pas encre séchée sur un papier, ils sont briques d'âme ou de conscience, qui s'assemblent et peuvent porter haut cette ambition d'être plus humain qu'homme, et ce mot frère que nous vivons ensemble.

Je me permets donc de partager ce mot, reçu ce matin, qui affirme que les hommes habitent dans l'ombre de leurs mots.

: - A l'attention de M. Jean-Michel SANANES, (suite à un échange : L'été sans Tristan Cabral)

Quelques petits mots seulement, branjoles mais fervents.
Pour dire encore ma reconnaissance, mon amitié invisible et  chaleureuse au gang des "gentils" (mot déglingué !), des ardents.
Et à travers vous aussi saluer Tristan.
T. C. (de Bogota)

 

Publié dans Informations

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Toi, tu pars

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

                                       À à l'ami qui part
Toi, tu pars,
hésites

Où est ce pays d'âmes nues
si loin, si proche de nos écorces terrestres ?
Y emmène-t-on nos mémoires
et tous les ressentiments attachés aux désirs,
aux ambitions manquées
et aux douleurs égotiques,
pour habiter le Pardon ?


Laisse-t-on ici-bas
nos cicatrices ?


Retrouvons-nous une originelle lumière
qui nous précéda
joyeuse,
et débarrassée du poids des karmas
des douleurs préexistentielles ?

Retrouvera-t-on l'ancêtre
pour y étancher notre soif d'éternité
jusqu'aux confins d'une cellule mère
faite de la vibration de l'atome et de l'Infini ?


Toi, tu pars,
hésites,
toi qui marches vers la réponse.


Toi, tu pars,
et nous, nous attendons.

 JMS

 

 

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Petite lettre à mon ophtalamo

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Depuis que l'âge me prend
même si parfois je crois mieux voir en moi
mon ophtalmo m'inquiète.

dessin JMS
Hier, il m'a prescrit des lunettes à double foyer,
un pour voir le monde distant,
un autre pour mes proches,
mais rien pour les univers intérieurs,
peut-être dois-je moins bien m'habiter
car là, il m'a conseillé un psy,
et ceux qui me connaissent confirment.
On ne peut pas vivre en soi,
être droit dans ses bottes et sur Internet !
Mais rien à faire, un doute persiste,
puis-je lui faire confiance alors qu'il ne s'aperçoit pas
que ceux qui me côtoient ne me voient pas ?
Quand il me dit que mon œil à bon fond ?
Alors que moi, depuis que je me cherche,
je ne me trouve pas !
N'ai-je qu'un regard périphérique
inutile quand je me perds à l'intérieur ?
Comment lui faire confiance
alors qu'il ne sait me dire pourquoi
je vois mieux le passé que l’avenir,
ni pourquoi je ne vois pas le temps courir ?
jms

 

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Festival du Livre de Nice 2022 : Merci à vous, lecteurs, merci à tous.

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

 

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Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

 

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Festival du Livre NICE 2022

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

 

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