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QUI S’ÉTONNE ?

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Qui s'étonne quand la Gauche sacrifie ses principes en gérant un pays ruiné par une Europe de la dérèglementation imposant que nos grandes entreprises nationales (celles qui créaient l’emploi et la richesse nationale) soient offertes à la Finance aux seules fins de satisfaire l’appétit de captations des richesses mondiales par quelques multinationales ?

Qui s’étonne que l’électorat de Gauche perde confiance en ses représentants ?

Qui s'étonne quand, dans une France pillée de ses ressources par des cadeaux fiscaux, la Gauche, en raison des contraintes européennes, est rendue impuissante à défendre nos entreprises et nos emplois et que, de surcroît, la situation héritée la contraint à solliciter par l’impôt les artisans et les salaires modestes et non ceux qui, des décennies durant, ont capté les richesses nationales et les ont exportées vers des paradis fiscaux ?

Qui s'étonne que le monde du travail ne retrouve plus ses repères ?

Qui s'étonne quand la Droite française, par ses années de gouvernance, crédibilise le Front National en utilisant son programme et en s’associant à lui pour chanter sa haine contre le mariage civil pour tous ou pour défendre l’enseignement privé ?

Qui s'étonne que le citoyen ne sache plus qui est qui ?

Qui s’étonne quand l’Extrême Gauche et l’Islam de France ne dénoncent ni les dérives islamistes, ni leurs implantations dans les banlieues, ni leurs brutalités dans le monde ?

Qui s'étonne que certains, après l’attentat de Bruxelles, se tournent vers les mouvements identitaires et nationalistes ?

Qui s'étonne qu'après que la Droite Européenne se soit gaussée de ceux qui refusaient une adhésion inconditionnelle à une Europe de la mondialisation décidée à aligner les salaires des travailleurs européens sur ceux des pays émergents alors que dans le même temps les salaires du grand patronat s’envolaient et se chiffraient en milliers de SMIC, que les ouvriers et les petites PME bafouées, précarisés et dépouillés d’avenir se précipitent dans les bras des partis extrémistes ?

Qui s’étonne quand la chaîne d’informations BFMTV offre 42,98 % de temps de parole au Front National entre le 10 février et le 7 mars 2014 alors que la Gauche d’opposition partageant avec lui la même réticence à l’union Européenne libérale ne dispose que de 9,26 %, le PS 17.64%, et l'UMP 15,86 % de temps d’antenne ?

Qui s'étonne qu’avec de tels moyens inégalitaires de communication, la nouvelle dialectique du FN sache faire oublier aux jeunes générations ce qu’il y a d’encombrant dans la corbeille de Marine Le Pen !

Qui s’étonne quand seul le discours souverainiste (pourtant pas toujours dénué de fondement) de Marine Le Pen passe sur les ondes et occulte sa valse à Vienne dans les bras du Parti Nationaliste Autrichien ?

Qui s'étonne quand l’on veut nous faire oublier que le sourire de Marine est le sommet d’un iceberg dans lequel se promènent Jean-Marie Le Pen, Robert Faurisson, Bruno Gollnisch et tous les vrais ou faux exclus du FN, ceux qui usaient de références néo-nazies ou racistes ?
Qui s'étonne que la jeunesse, qui n’a rien connu des années noires, ni des dérives de l'Extrême Droite, considère Marine comme une alternative à la crise ? Et d'ailleurs, dans le désarroi où se trouve la France, il est même presque étonnant que seulement 10,75 % des inscrits ou 25 % des suffrages exprimés, se soient tournés vers Marine Le Pen !

L’espoir démocratique n’est cependant pas mort et même si le mea culpa de Monsieur Sarkozy parlant de revoir le projet européen après nous l’avoir imposé, arrive un peu tard, je reste convaincu que lorsque la Droite cessera de croire que 50 % des Français sont illégitimes et quand la Gauche renoncera à s’enfermer dans le politiquement correct, quand les Français verront un Français dans chaque citoyen respectueux du droit et de la laïcité, quand ils verront un homme en chaque homme, peut-être qu’alors les partis d’opposition cesseront d’organiser l’échec de ceux qui gouvernent et, tous ensemble, et même nos élus, penseront peut-être à l’intérêt général.

Peut-être alors se demandera-t-on :

- Pourquoi alors qu’en France le PIB n’a jamais baissé, certains Français se sont tant appauvris  et d’autres se sont tant enrichis ? Et qui gère ces vases communicants ?

- Pourquoi l’indice d’augmentation du coût de la vie ne s’indexe-il pas uniquement sur le prix de la nourriture, des soins, des loyers, de l’habillement et des transports, et sur ce qui est vital ?

Peut-être alors se demandera-t-on :

- Si la captation des richesses par quelques multinationales ou particuliers apatrides est acceptable ?

- S’il est normal de démanteler un service public pour l’offrir à des intérêts privés ?

- S’il est normal qu’à contrecourant des pays exportateurs, la Banque Centrale de l’Union Européenne défende l’€uro et non la compétitivité ?

- S’il est normal que des organismes de pression (ou peut-être même de corruption) nommés lobbies aient leurs entrées à Bruxelles ?

- S’il est normal que l’Ecole Publique Française ne forme pas à la Laïcité ?

- Si être citoyen n’implique pas une pleine adhésion à ce même principe ?

- S’il est normal que les emprunts d’Etat passent par des banques privées ?

- S’il est normal que quelques multinationales et géants de la grande distribution se substituent aux millions de petits commerces qu’ils ont ruinés et fait fermer ?

- Si le désastre social provoqué par la "nouvelle économie" (travailleurs sans toit, prostitution occasionnelle et petite délinquance…) n’en est pas une résultante ?

- S’il est normal que certaines personnes détiennent dans leurs coffres des sommes inertes qu’elles ne pourraient dépenser même en vivant des millénaires, alors que des millions de personnes meurent de faim ou cherchent encore leur nourriture dans les poubelles de France.

- S’il est normal que La fortune des 3 individus les plus riches de la planète est supérieure au PIB des 48 pays les plus pauvres soit 600 millions de personnes ?

- S’il est normal que 5 % des humains possèdent 90 % des richesses alors que 30 % des humains souffrent de la faim ?

- S'il est normal qu’au nom des profits, on pollue, détruit et saccage la planète ?

- S’il est normal qu’on chasse des tribus de leurs terres ancestrales pour que d’autres détruisent les forêts d’Amazonie, d’Afrique ou d’Asie à des fins lucratives personnelles?

- S’il est normal que le grand commerce prépare et organise un monde sans vendeurs, sans caissières, un monde où la robotique remplacerait l’homme et où l’homme n’existerait qu’à partir de sa capacité à consommer ? Quelle serait alors la place de l’homme et que ferait-on des exclus ?

- S'il est normal que l'on stocke des déchets radioactifs nocifs pour des millions d'années, en hypothéquant la survie de nos descendants ?

Et surtout quelle morale peut nous exonérer de notre silence quand nous savons tout cela ?...

Mais, me direz-vous, le monde politique, trop occupé à défendre ses chapelles idéologiques a peut-être oublié l'éthique !

Et si tout le problème était là ?

Publié dans Coups de gueule

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Soirée SOS Racisme avec les Pohémiens

Publié le par Cheval fou (Sananes)

A tous ceux qui sont venus

 

Merci à vous d’être venus avec nous célébrer
cette commémoration de la douleur d’être homme
quand la société des marchands d’âmes
déclare certains d’entre nous hors communauté des humains,
quand l’internationale des profits les déclare marchandise
exploitable ou jetable.

Merci à vous d’avoir été là, à écouter et porter ce cri
et de vouloir avec nous faire résonner toutes les douleurs d’homme
jusqu’à ce que s’éveillent les consciences.

Chacun de nous doit porter sa voix de justice jusqu’au firmament de l’action,
car l'amour muet n'est qu’une eau de silence.
L’amour ne vit que dans son geste.

Alors, avec nous, aimez,
aimez plus grand que la résignation
aimez avec vos cœurs, vos mots, vos encres, vos musiques,
aimez à en refaire la vie.

Merci à vous d’avoir été des nôtres, hier soir.

 

Jean-Michel Sananès
Vice-président de SOS Racisme
Président de l'Association Poètes & Co.

Soirée SOS Racisme avec les Pohémiens
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Comme dit mon chat ! (Aphorisme)

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Mon chat dit
qu'il est triste de devenir vieux
avant d'avoir fini d'être jeune

Publié dans Comme dit mon chat

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Jean-Marc La Frenière

Publié le par Cheval fou (Sananes)

L’angélisme des fleurs amenuise la dureté du roc. De chaque odeur, un sentier se dégage. Quelqu’un en moi se met en marche. Le jour déborde entre deux pierres.
Extrait de "Comme des peaux d'oignon"
http://lafreniere.over-blog.net

 

Publié dans Ils disent

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Tuer les larmes

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Aujourd’hui 10 mai
Commémoration de l'Abolition de l'esclavage

 
En mémoire barbelée de douleurs
je navigue
dans les jardins de la mort
à remonte crime

Je sillonne
mille génocides
d’Est en Ouest, du Nord au Sud
de Tasmanie en Afrique,
d’Orient aux Amériques

Deux cents millions
de mes frères m’appellent

Je veux :
aucun oubli
pour tant de vies
entravées du poids de la mort

Je veux
six millions de vies
pour mes frères juifs

Je veux
trente millions de vies
pour mes frères rouges

Je veux
cinquante millions de vies
pour mes frères noirs

Je veux
aucun oubli
pour tant de vies
entravées du poids de la mort

Je veux
nos larmes mêlées aux leurs

Je veux
vos larmes mêlées aux miennes

Je navigue
en cap d’humanité
à défroisse malheur

Je veux
des pharmacies et des médecins
pour les enfants
pour leurs enfants
pour les peuples orphelins du monde

Nous devons tant de sang aux hommes
Nous devons tant de vies à la vie

JMS

in- Occident/Accident de conscience

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Ile Eniger : La part du pèlerin

Publié le par Cheval fou (Sananes)

La part du pèlerin

Dans quel monde vivons-nous qui ne sait – ne veut - rien voir, entendre, dire, qui ne soit sous la férule de la grande illusion ? La folie destructrice de l'homme court à son apogée. Indifférente, laxiste, accommodante. Partout des leurres. Le culte suprême du plaisir, ronge. Il n'y a pas de petits écarts, même les plus anodins (ceux que l'on s'accorde comme les plus anodins), modifient la vie. Chacun est vecteur de la route. Rien ne peut changer sans décider de faire d'abord en Soi. La part du pèlerin. Le monde va mal parce l'humain va mal. A mal fouler le raisin, le vin vire au vinaigre. Aucun discours, velléités, duperies, réseaux miroirs aux alouettes, ne réparent la part manquante. Seuls les actes d'un simple amour journalier cultivent le meilleur pour tous. C'est par l'infinie transparence et la proximité d'êtres qui s'aiment que la vie sera aimante ou ne sera pas. Nous sommes responsables du monde que nous laisserons à nos enfants, nous sommes responsables des enfants que nous laisserons au monde. Voilà pour la réflexion du jour ! Maintenant, je me rends au silence des arbres, à la messe des herbes dans le grand champ naturel. Leurs présences sûres, réconfortantes. Allons, le jour a ouvert sa galerie d'art, la gratuité de la merveille donne le vertige. Le bon vertige. Celui qui ouvre le travail d'équilibre. Nous avons le monde que nous méritons. Le labourage à ensemencer commence dans l'âme de chacun. C'est dans la rencontre exacte du vertical et de l'horizontal que le point de conjonction met en place la levure du vivre dans la joie. L'amour est une terre cultivable.

Ile Eniger - Le monastère de l'instant - (A paraître)

http://insula.over-blog.net/

Publié dans Ils disent

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Les mots

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Les mots n’ont pas de prix  
ils ont la taille et la dimension
de la lumière qu’ils contiennent
 
Ils étincellent comme des éclats de cristal
quand le verbe cisèle l’amour

Chaque mot est noyau d’univers
chaque pensée qu'il contient
est parcelle du tout


Les mots ont la largeur du vent
l’étroitesse de la haine
l’immensité de la passion
la hauteur du projet


Ils sont à la taille du temps
aucun livre ne les enferme

Chaque mot est un cri
qui défie le néant
chaque mot porte plus loin que lui


Jamais je ne vénèrerai
les mots qui excluent l’autre
seul le mot respect est mon maître

lui seul m'enseigne la certitude d'être en paix avec l’univers
lui seul m'affirme que je n'ai d’autre boussole que ma conscience

 

J’ai l’intime conviction que je serai en paix avec l’univers
tant que je n’aurai d’autre boussole que ma conscience.

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Bruno Odile "LA COLLINE AUX CIGALES"

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Devenir, c’est avoir été.

Tout est invisible pour mes sens. Je me construis dans la lumière qui agonise. Dehors, c’est ici et maintenant. Mon chagrin sculpte les osselets de la mémoire, des os s’entrechoquent dans un épais brouillard. Le grand chapelet de tes sourires s’éteint sous mes doigts. Mon refuge ressemble à la dispersion de tes cendres. Incertain de moi-même, j’habite un temps la porte qui nous sépare. Ma raison a longtemps traficoté avec les faussaires de la perte, étayant le moindre recoin d’abstinence. Le souffle interrompu n’a rien d’une cicatrice, je respire des flaques de poussière recouvrant ton prénom. Nous avons laissé derrière nous un grimoire de silence, une auge à demi camouflée de prétentions inassouvies. Nous n’avons pas pu terminer et c’est cela qui grince dans mes poumons. C’est cette sensation d’arrachement avant le terme qui lamente mon désir. Je t’ai perdue en plein cœur de mon évolution et cela nuit à l’affranchissement de mon âme. A mon tour de fermer les paupières et d’accabler la défaite. J’ai perdu le goût où s’éventrent les sentiments. Je n’ai conservé de toi que la route qui mène à demain. Sur le chemin aux hautes courbes, mon cœur s’est retourné contre le tien, mon amour palpite et tu ne dis plus rien. Le sol est habitable autant que le vide qui semble de l’air. Je ne pars pas, je reviens. 

Le passé toujours nous rattrape, nous sommes ce que nous avons vécu. Il n’y a pas d’ombre plus grande que l’expérience accumulée. Dans cette condition, oublier serait se détourner de soi. 

Je suis le résultat de ce chemin par lequel j’ai traversé le temps. Il convient dès lors d’accepter, d’intégrer et de digérer les heures avalées. Mon esprit et mon corps ont besoin d’une forme de cohérence pour entreprendre sereinement la route à venir.

Aujourd’hui est forcément un jour neuf à appréhender. Etre dans l’immédiat, c’est l’intégrer de tout ce qui résulte de soi sans occulter ses sens. C’est offrir à son appréciation tout ce qui nous est perceptible. C’est intégrer la mort, l’absence et l’inachevé de nous-mêmes pour faire feu de tout bois. Devenir, c’est avoir été. Sans cette notion capitale, l’oubli ne serait qu’une fuite et une parade. Nos fantômes sont des trésors. Des braises toujours prêtes à la renaissance du feu.

L’attente a vécu ses justes moments. Celui du vent tissant vingt grammes de semence, celui du rêve qui se dégourdit les jambes. L’instant est net lorsqu’il frappe à ma porte. Mon cœur s’ébruite comme un violon sans corde que tes mains caressent dans l’ombre. Mon âme insomniaque rivalise d’éternité sous la fenêtre où ton visage fait les cents pas. Le goût des jours heureux n’a pas de posture, il salive dans la mémoire bernée par les heures qui s’enchevêtrent les unes aux autres.

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

http://lacollineauxciga.canalblog.com

Publié dans Ils disent

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Comme dit mon chat ! (Aphorisme)

Publié le par Cheval fou (Sananes)


Mon chat dit :

si la pensée horizontale a la platitude d’une limande en hiver,

c’est que ses certitudes n’ont jamais trouvé leur fil d’aplomb !

Publié dans Comme dit mon chat

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