Il y a ceux

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Il y a ceux qui creusent l’aube

les mains avides d’espoir

mais qui ne trouvent que la faim dans le voyage du jour

 

Qui es tu

marin des heures qui accoste les rêves décharnés ?

Une enfance en rade ?

 

À trois pieds trois nœuds de là, dansent les capitaines

et fait chaud dans le matin qui monte

 

Moussaillon oublié tu apporteras le pain

et la vie ne te donnera rien

ta vie tu la donneras

Pour rien

 

En d’autres temps, j’étais baleine

quand je pleurais on me mettait la tête dans l’eau

à l’aube j’ébrouais mes larmes

c’était au temps des grands requins

c’était dans le maintenant des argentiers

il y a loin, les prolétaires avait mangé leurs bas de laine

mais à chaque jour sa peine

 

Il y a ceux qui creusent l’aube

 

Aux matins, les présidents les capitaines

partagent le monde confisque l’espoir

 

Moussaillon oublié tu leur apporteras le pain

dans le voyage du jour tu trouveras la faim

la vie ne te donnera rien

ta vie tu leur donneras

 

Pour rien

 

À trois pieds trois nœuds de là, dansent les capitaines

et fait chaud dans le matin qui monte.

JMS - In : "Derniers délires avant inventaire" - Editions Chemins de Plume - 12 Euros

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