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Printemps de Poètes - 06 La Colle s/Loup

Publié le par Cheval fou

Printemps des Poètes - 06 La Colle s/ Loup
organisé par :

la revue littéraire "La Voix des Autres" et le collectif DANGER POÉSIE

en partenariat avec la Mairie de La Colle s/Loup
Samedi 19 mars 2011 (de 14h à 23h30)

 


Avec : le poète genevois Albert Anor, invité d'honneur, entouré de nombreux poètes et diseurs parmi lesquels : Ile Eniger, Brigitte Broc, Cristina Castello, Patricia Dao, Lise Tsitsirides, Odile Gattini, Françoise Deleuze, Angélique Aveillan, Jean-Michel Sananès, Gilbert Casula, Roger Lecomte, Dom Corrieras, Pierre-Jean Blazy et ses amis de l'association Les Mots d'Azur, Alain Carré, Fabien Tomatis, Patrick Emery, Gilbert Musielak, CE Andersen (Invité d'honneur 2010) et sous réserve, le poète kabyle Kader Rabia

 

À  partir de 14h, des éditeurs : Chemin de Plumes, Tipaza , Oxybias, Les Voleurs de Feu, Glasplatcha, Manoirantes... présenteront leurs auteurs sur la grand'place du village.

Des interventions poétiques et musicales, des lectures et performances donneront le rythme à cette manifestation.

 

À 19h, les participants se réuniront autour d'un plat provençal

(pour y participer s'inscrire au stand de DANGER POESIE ou réserver à voixdesautres@wanadoo.fr)

 

À 20h30: La Colle s/ Loup fêtera follement ce Printemps des Poètes dans la belle salle municipale de "La Paillère": poètes, conteurs, slameurs, chanteurs, musiciens et comédiens allumeront un grand feu de voix et de mots et feront entrer dans leurs danses inspirées l'esprit de la vie et de la poésie. Cette année seront interprétés des extraits de spectacles, de récitals poétiques et de tours de chants. Un grand jeu poétique improvisé réunira le public et tous les acteurs de cette soirée imaginée par André Chenet.

 

Pour cette occasion, La galerie d'Art Le TransArtcafé (Antibes) exposera de grandes compositions sur toiles de Frederic Voilley, un grand artiste visionnaire de notre temps.

Publié dans Informations

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Angye Gaona

Publié le par Cheval fou

Angye Gaona, poète colombienne emprisonnée

 

Poètes et Citoyens du Monde, Mobilisez-vous!!! 

La poète et journaliste colombienne Angye Gaona a été incarcérée en janvier dernier. L'État colombien veut la faire taire pour maintenir secret un génocide qu'elle dénonçait. Angye Gaona a été arrêtée pour avoir osé témoigner, en Colombie, son pays dans lequel l'état considère que le fait de penser est un crime. Angye Gaona est une créatrice, une tisseuse de rêves entre les peuples, très engagée socialement et impliquée dans le développement culturel: elle fait partie du comité qui organise le Festival International de Poésie de Medellín.
Elle naquit le 21 mai 1980, à Bucaramanga. Elle a fait des études d'Espagnol et de Littérature à l'Université Industrielle de Santander.


"Toma este pan,                   "Prends ce pain
toma esta vida,                      prends cette vie
toma la Tierra                        prends la Terre
que es tuya."                          qui est à toi"

 

 

 Angye Gaona

Merci d’adresser votre signature de soutien pour la libération de la poète, à :
castello.cristina@gmail.com (Prénom, nom, activité, ville, pays)

Il y a aujourd'hui en Colombie plus de 7500 prisonniers politiques (étudiants, syndicalistes, artistes, enseignants, écologistes, agriculteurs, et d'autres).

[http://www.tlaxcala.es/detail_campagne.asp?lg=fr&ref_campagne=14]

 

Publié dans Coups de gueule

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Pablo Neruda

Publié le par Cheval fou

(À mes amis d'Orient et d'ici,

à tous les enfants de l'ombre et à ceux qui habitent la crainte des lendemains,

ce texte de Pablo, toujours aussi actuel et cette espérance toujours aussi nécessaire)

*

Je veux vivre dans un pays où il n'y a pas d'excommuniés.
Je veux vivre dans un monde où les êtres seront seulement humains,

sans autres titres que celui-ci,

sans être obsédés par une règle, par un mot, par une étiquette.
Je veux qu'on puisse entrer dans toutes les églises, dans toutes les imprimeries.
Je veux qu'on n'attende plus jamais personne à la porte d'un hôtel de ville

 pour l'arrêter, pour l'expulser.
Je veux que tous entrent et sortent en souriant de la mairie.
Je ne veux plus que quiconque fuie en gondole,

que quiconque soit poursuivi par des motos.
Je veux que l'immense majorité, la seule majorité : tout le monde,

puisse parler, lire, écouter, s'épanouir.


Pablo Neruda

Publié dans Ils disent

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Le mot est un chiffre

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Chaque mot est le chiffre d’une réalité. La note d’un clavier d’abstraction. Un cri, une larme, un avoir, une verbalisation, une dénonciation, une prière, un terme de terre et de ciel, une encoche dans le bras du cœur, une micro cicatrice dans l’immense du regard.

Je sais l’intense. Chaque sentence est une nano brisure de conscience, une particule d’âme et de vie qui passe. Le mot est la cendre d’une réflexion, un relief du consommé, l’évacuation d’un intangible. La phrase est une addition d’arrachements de mots, de notes chiffrées, que les reniements raturent, que la bêtise efface, et que les silences  gommeront dans l’amputation des heures.

Mot après mot, pied à pied, j’avance, je chiffre, je compte, je note, je piétine, j’archive, je lance des cailloux à l’oubli. Mot après mot, comme se découd la raison, avant que vienne la nuit, je mets mon âme en ligne.

J’avance et je chiffre. Le solde de tout compte m’effacera comme l’on froisse un papier d’encre perdu dans les veines du destin.

JMS

Publié dans Dieu le silence et moi

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Et leurs enfants toujours pareils aux miens

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Romanichels.jpg

(1912) 

 

Au profond des cœurs 

il y a la nuit et la peur

des uniformes, des armes

des hommes que la crainte habite

des femmes, des enfants qui tremblent

la danse des chiens et la morsure du froid

de la colère et de l’amour dans l’encre  des chansons

 

Aussi loin qu'ils aillent

il y a le violon et les larmes

et leur âme comme mon âme

et leurs frères comme mes frères

 

Ils ont des yeux perce neige

qui ouvrent le feu jusqu’aux blessures du sang

de vieilles mémoires qui déchirent les siècles

des oreilles béliers qui enfoncent des murs de silence

des douleurs acharnées avec fenêtre sur larmes

des exils confisqués aux passages des frontières

des enfants sans écoles

des hommes sans terres

et des vies en lisière de chagrin

 

 

Ils ont des caravanes partent pour nulle part

et des trains qui ne reviennent jamais

 

Si loin qu’ils aient été

ils ont du sang dans leurs joies

un violon et des larmes

et leurs âmes comme mon âme

 

Si loin qu’ils s’en souviennent

l’internationale des douleurs

chante la vie, la mort, et le sang des mémoires

et toujours un cœur avec fenêtre sur larmes

 

Si loin que je me souvienne

dans la furie de mes rêves

il y a des mots blancs sur le noir des chansons

un blues, un flamenco, un prière

ou un cri que l’on jette aux quatre coins des vents

et toujours l’invisible sortilège des joies

et toujours un Pierrot qui meurt sur des papiers d’écritures

et toujours une fée qui se noie à la  fêtes des larmes

 

Et leurs enfants toujours pareils aux miens.

JMS - "Et leurs enfants pareils aux miens"

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Bientôt dix-huit heures, et la nuit monte.

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Il joue

S’habille d’une élégance juvénile

Mon chat stagne dans une perpétuelle enfance

 

Un tic tac porte l’inquiétude de l’heure

Chaque jour je forge mes rides

Chaque jour j’apprends à  vieillir

Insouciant mon chat me regarde trahir ma jeunesse

Bientôt dix-huit heures, et la nuit monte.

JMS

Publié dans Dieu le silence et moi

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