Jean-Marc La Frenière
Jean-Marc La Frenière
Aucune nuit n'est plus large que le rêve
Bien trop fort été
cette âme ajourée
d’avoir éprouvé
la mort du taureau,
animal jumeau,
saigné au garrot.
Au plus cru des creux,
trop dissous le Je
aux malheurs de ceux
dont cognent les cris,
dans le noir des nuits
blanches d’insomnie.
Tu es mon
Lys Blanc
aux franges du destin
Tu as sourire de petite fille
le vent crie ton nom
Lys Blanc
parmi des rêves d'adolescents
et de vieillards égarés
Lys Blanc
enfant-femme
en rayon de lune
frontière de tes sourires, j'existe
Les matins ont une blancheur inédite
dans les carrés du réel
tu es mon entre deux rêves
ma sentinelle éveillée
Lys Blanc
énigme des derniers matins
ton nom nourrit le jour
comme une mémoire
Lys Blanc
quand je dessine le crépuscule
tu es le pain et l'odeur de vie
que je trempe dans mon café
le sucre et le miel
le bleu que je mets dans mon ciel
le rendez-vous avec la vie
.... tu es qui j'aime au bout du chemin
tu es le matin qui va à la vie.
JMS - Extrait de "Dieu, le silence et moi" - Editions Chemins de Plume