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Main tendue

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Sans racine, sans sol, sans avenir
vagabond des ténèbres, du feu, et du sang
comme l'arbre sans pied,
parfois l'homme perdu
trouve la main tendue

seulement si, au ciel
les nuages et l'ange d'indifférence
n'empêchent pas  de regarder en bas
ceux qui regardent le Haut
croyant y trouver l'espoir
 
jms 21/05/21
 
Photo copiée sur une publication
de Laurent Chaineux Schenmetzler sur Collectif Francopolis)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 

 

 


 

 

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Émission Traces de Lumière : Jean-Michel Sananès chez Christian Malaplate n°2/4

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Dans ce volet de l'émission "Trace de Lumière", Christian Malaplate interroge le poète Jean-Michel Sananès sur l’influence composite d’une écriture restituant l’intime des ressentis. Confidences et poésie traversent cet archipel du temps où l'auteur a caboté entre une jeunesse dans un pays en guerre, l'exil, et bientôt six décennies d'écriture où jamais ne se sont taries la passion et la force poétique.

 

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La 10 Mai : Journée des mémoires de l'esclavage et de son abolition

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

La Frégate
(extrait d'une étoile dans le sang
et du spectacle Tous les enfants ont un même rire
)

A vous, frères d'Afrique,
un sang si rouge sous la peau,

A vous, frères indiens,
un cœur de lune sous la peau

Vos mères
déjà
ont tant pleuré

Vous avez eu une Terre
où vos sangs
ont cessé d'être bienvenus

Vos mères
déjà
ont tant pleuré

Pourtant,
ce devrait être un bonheur
que d'être Homme

A tous je veux dire :
Craignez le mésamour,
craignez l'intolérance,
comme en son temps
il fallait craindre le vent

A toi frère Indien,

un cœur de lune sous la peau,

à toi, frère d'Afrique,
un sang si rouge sous la peau,
je dis :

Crains le vent,
frère Indien,
car, déjà,
la frégate glisse sur les flots,
le malheur est en soute

Frère,
qui enfante
à l'amour et aux douleurs
des enfants pareils aux miens,
crains le vent,
la nuit porte la mort

Déjà
la frégate glisse sur les flots,
portant malheur en soute

Cortez est chevalier de mort
Ses navires écorchent le vent

Le vent nous a trahis
La nuit porte la mort

Pleure,
sœur Indienne

Déjà,
ils approchent,
une croix de sang dans leurs bagages,
la mort et nos larmes dans leur sillage

Ils ouvriront si profond la terre
qu'il y enterreront vos hommes

Pleure,
sœur Indienne
Ils ouvriront si profond la terre
qu'il y enterreront
tes enfants,
ton peuple

Tes larmes jamais
ne combleront pareille douleur

Nos larmes jamais
ne couvriront pareil malheur

Crains le vent,
frère d'Afrique

Déjà,
la frégate glisse sur les flots
portant malheur en soute

Frère homme,
qui engendre
à l'amour et aux douleurs
des enfants pareils aux miens,
crains le vent

La nuit porte la mort

Déjà
les galions déchirent les flots,
Une croix de sang en fond de cale

Le vent nous a trahis
la nuit porte la mort

Pleure,
ma sœur d'Afrique

Déjà,
ils déchirent ton futur,
une croix de sang dans leurs bagages
la mort et nos larmes dans leur sillage

Ils ouvriront si profond la mer
que vos hommes
vos enfants
votre peuple
ne reverront jamais le rivage

Vos larmes jamais
ne combleront pareille douleur
Nos larmes jamais
ne combleront pareil malheur

Pleure sœur d'Afrique,
les fils d'intolérance arrivent,
les soutes emplies de mort

Déjà là-bas,
d'où ils viennent,
pleurent les fils de l'étoile,
pleurent les fils du croissant,
pleure l'Indien des Amériques

La mort était dans leurs bagages,
notre sang dans leur sillage

Aucune larme
jamais
ne comblera
pareil malheur

Aucune larme
jamais
ne comblera
pareille douleur

jms

 

 

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Matinal : texte d'humeur et d’humour

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)


Pas de veine ? s'étonna l’infirmier,
l'aiguille cherchait son chemin.
Soudain, le fil conducteur
d'une seringue à vocation vampirisante
se fit rouge avant de se tarir.
Panne de transmission ?
Étonné je demandais : "Ai-je le cœur sec ?",
mais, sans répondre, l'entêté acharné s'empara de mon bras droit
pourtant pas jaloux.
Et d'une nouvelle source rouge,
encore, de fil en aiguille,
se jouait une valse guillerette des globules
qui, joyeux, s'évadaient vers de nouveaux tubes.
Méthodique, l'infirmier les rangea
avant de de m’interpeller sur le pas de la salle,
me disant d'un ton entendu et  d'un air compassé :
"À bientôt !"…
Effectivement, pas de veine !
 
JMS (matinée du 6 mai)
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Si tu n'habites pas ta mémoire

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Si tu n'habites pas ta mémoire
Où est ta maison ?
Elle seule est à taille d’univers
Elle est d’étoiles, de cris et de bonheur
D'oublis et d’espoirs.
En ce carrefour d’infini
Elle est un oiseau en son nid
Elle vit où règne ta conscience.
 
Si tu n'habites pas ta mémoire
Où est ta maison ?

JMS le 4/08/21
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Christian Malaplate présente Jean-Michel Sananès - 1 ère partie

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Cliquez sur le lien : https://youtu.be/5fibC6th8X4

La vie en images et les moteurs d'écriture de Jean-Michel Sananès, ses cris, ses mots, racontés par Christian Malaplate
Enregistré lors de l’émission Traces de Lumière  sur Radio FM Plus (-91fm)
le  30 mars 2021- Montage vidéo Chemins de Plume

Émission Trace de Lumière
Christian Malaplate nous parle de Jean-Michel Sananès, poète à identités composites,
à la conscience aux sensibilités fractales, voyageur de l'exil
 toujours en quête des royaumes d'utopie.
Le temps de l’émission, qui révèle la poésie engagée de l'auteur,
ne permet pas d'aborder l'ensemble
de ses thèmes centraux, tels la tendresse,
 l'humour, l'impertinence des aphorismes,
 et le quotidien poétique de Jean-Michel Sananès.

 

Publié dans Informations

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1968/2021 Où est passé l'espoir ?

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

1er Mai 2021

En ce mois de mai où  le rêve
ici et ailleurs
joue son désenchantement
en Sol majeur
je vous livre quelques lignes de mon recueil de 2007
parce qu'il est des espoirs qui ne veulent pas mourir


Jean-Michel Sananès
Opus 24
Requiem pour 1968


Je croyais en Tes mondes infinis
car je suis chien de mémoire
fidèle comme le remords

Dans un ailleurs
Tu étais là
parfois je Te nommais

Je Te savais parmi nous
je chantais à Tes côtés.


Opus 24
Je me rappelle ces temps
où les Lolitas, pour un baiser
pour un tour de bras
volaient de brefs instants au banal

Un brin d’encens à la main
elles se disaient
égales aux  hommes
Les ouvriers rêvaient

Pour un Krishna, pour un Jésus
pour un Dylan, pour un Donavan
les hauts-parleurs jetaient l’amour

Les yeux  jetaient du rire
les oiseaux  parlaient tendresse
Martin Luther faisait un rêve
Dieu dansait à nos côtés

Sur les pavés du pouvoir
les "bien-pensants" outrés
pactisaient autour des guerres

Du Chili au Viet nam
ils jouaient du crime et du napalm

Je regardais les "hommes de bien"
ils jouaient
à faire courir la mort

De Charonne au Biafra
ils étaient là à vendre leurs couteaux
à vendre leurs canons

Sur la cartographie de la misère
les grands
verrouillaient le monde
essaimaient leurs corruptions
ancraient leurs dictatures
dépossédaient les peuples
capitalisaient les étoiles
ensemençaient le futur de Forgeard goulus
et autres détrousseurs de rêves et de richesses
ils nous préparaient leur monde.

Publié chez Éditions Chemins de Plume

  ***

Mais, mai 2021
en ce temps
où il est toujours bonheur d'être là et d'avoir des amis...

Mai, reviendras-tu
 avec l'espoir de sauver le monde ?

JMS

 

Publié dans Textes de JMS

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