Voyageur des mémoires
Voyageur des mémoires
Quand les arbres retournent à l’automne
et que tes yeux se teintent de pluie
Quand le seuil des tristesses
est jonché de mots morts
et de souvenirs d’hier
Quand le voyage des ivresses
te mène au sud de ta conscience
dans le jardin barbelé des mémoires
là où les oiseaux idées
ont agrafé leur cavale
sur les murs du temps
Quand au détour d’un soupir
une certaine douceur
te blesse et t’étonne
Quand les oiseaux mémoires
brisent la cage des oublis
pour s’appeler souvenirs
Quand les claviers de l’infini
résonnent de mélos à remonter le temps
de mélos à changer de corps et de décor
à changer de rivage et de visage
Quand tu redeviens enfant
et que tu la revois
qui met des sourires dans ta soupe
qui brode sur tes mouchoirs
la couleur de ses espoirs
Quand tu te revois
peignant sur tes cahiers
la couleur des regrets
Quand elle est là près de toi
dans ce pays où un clown meurt
chaque jour
là où les cris d’enfants sont clameur
Et même si tu es ce clown
et même si tu n’es plus enfant
n’aie pas peur de l’appeler
MAMAN !
In Cheval fou