Colette Muyard
Bien trop fort été
cette âme ajourée
d’avoir éprouvé
la mort du taureau,
animal jumeau,
saigné au garrot.
Au plus cru des creux,
trop dissous le Je
aux malheurs de ceux
dont cognent les cris,
dans le noir des nuits
blanches d’insomnie.
Trop su l’indécence,
l'abrupte impuissance
face à la souffrance
des hommes fétus
au bonheur fendu
sous giclées d’obus.
Colette Muyard, "Douceurs /Douleurs"
l'abrupte impuissance
face à la souffrance
des hommes fétus
au bonheur fendu
sous giclées d’obus.
Colette Muyard, "Douceurs /Douleurs"