Jean-Marc La Frenière
Les mots sont trop petits pour contenir l’amour. Il déborde partout. Les nuages qui pleuvent, les grosses vagues enrhumées, le
vent qui souffle en québécois, l’odeur des pivoines, les poils qui se dressent, le murmure des sources, c’est moi qui dis je t’aime. Pour toucher à ta chair, mon regard a crevé la pelure des
images. Tes bras planent sur mes épaules, si loin et pourtant si près. Chacun de son côté du monde se rapproche de l’autre. Il n’y a pas d’ombre entre nous. Nous nous cueillons l’un l’autre
comme on cueille des simples.
Jean-Marc La Frenière