Ne savait pas
Photo PB
J’ai attrapé l’oiseau
L’ai mis sur du papier photo
L’oiseau n’en a rien su
L’oiseau ne savait pas
Que parfois les hommes ne tuent pas
JMS
Aucune nuit n'est plus large que le rêve
Photo PB
J’ai attrapé l’oiseau
L’ai mis sur du papier photo
L’oiseau n’en a rien su
L’oiseau ne savait pas
Que parfois les hommes ne tuent pas
JMS
Photo A. Richard
Comme un oiseau qui regarde la mer
Les pieds posés sur le silence d'une rive
Les rêves plus grands que l'horizon
Au seuil d'un pourquoi
J'ai arrêté le monde
Rien n'est plus grand que la question.
JMS
Si loin
dans les forêts neuroniques
si proche
dans les cavernes cervicales
L’oiseau blanc des espoirs
l’oiseau noir des désespoirs
l’oiseau des chimères
chante dans la tête de l’enfant
La vie est là
qui s’apprend dans les livres
Le soleil est ailleurs
Le maître est là
son cœur est ailleurs
Il joue avec l’oiseau ivre
l’oiseau des chimères
Rêves et cauchemars
dans l’étendue infinie
dans l’irréellement petit
chimique
électrique, nostalgique
dans l'immensité toute nue des solitudes
Si loin, si près
là où il vit
l’oiseau chimérique
dans le cœur des enfants
dans l’immensité cosmique
de l’infiniment petit
chimique, électrique
nostalgique, onirique
dans la solitude éperdue
des voyages intérieurs
L’homme qui cherche son coeur d’oiseau
l’homme qui cherche ses rêves d’enfant
plus loin que la nuit
plus loin que ses rêves chimériques
nostalgiques
plus loin que les matinées apathiques
où les chasseurs de lune
tamisent des soupirs d’étoiles
Cherche l’oiseau chimérique
chimique, électrique
onirique, nostalgique
dans l’immensité toute nue des solitudes
Cherche l’oiseau des chimères
qui chante dans les coeurs d’enfants
qui se cache dans la tête des hommes
oiseau blanc des espoirs
oiseau noir des désespoirs
Rêves et cauchemars
si loin dans les forêts neuroniques
si proches dans les cavernes cervicales
dans l’immensité infinie
de l’irréellement petit
dans l’immensité toute nue des solitudes
chimique, électrique
onirique, nostalgique
Si loin, si près
là où tu vis
oiseau chimérique
dans l’immensité de l’infiniment petit
chimique, électrique
onirique, nostalgique
Plus loin que la nuit
plus loin que mes rêves
chimériques, nostalgiques
Je te cherche.
jms (Un vieux texte des années 80 in Cheval fou et Chemins de Pluie et d'étoiles (compilation))
Au tribunal des oiseaux
Je plaiderai coupable.
L’amour que je n’ai pas donné
Je l’ai volé
Volé
A ma femme
A mes enfants
A mon chat
Au hibou qui niche sur mon arbre
Volé
A l’enfant de la rue que je n’ai pas entendu
A l’affamé que j’ai ignoré
A l’aveugle que je n’ai pas éclairé
A la haine que je n’ai pas éteinte
Au souffle de vie
Que je n’ai pas honoré.
Au tribunal des oiseaux
Je plaiderai coupable.
Coupable de ne pas avoir pardonné
Aux porteurs de faux sourires et autres escrocs de l’amitié
Coupable de ne pas avoir su
Que certains préfèrent prendre
Coupable d'avoir tardé à comprendre
Que ce qu’ils m’ont pris
Je me devais de leur offrir.
L’amour que je n’ai pas donné
Je l’ai volé gaspillé perdu.
Que les oiseaux me pardonnent
JMS
Illustration Slobodan et JMS
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Il y a de drôles d'oiseaux qui chient sur les statues, tout un peuple en colère, des gilets jaunes piétinant le bitume. On ne tend pas l'oreille à la justice, aux mots d'amour, aux cris de liberté, aux clameurs de révolte, on tend l’œil d'un fusil, des menottes à l'enfance, des gaz lacrymogènes à la jeunesse debout. Il y a des pages mal écrites, des vérités menteuses, des gravats pl
http://lafreniere.over-blog.net/2019/07/de-droles-d-oiseaux.html
Nous
Nous n’avions que des mots d’oiseaux
les larmes de nos enfants
et une tendresse pudique
à opposer au vent, au froid et à l’acier
Eux
se croyaient mandatés pour perpétuer
les pogroms de l’Église ancienne
pour boire le sang de nos femmes
et voir pourrir nos corps
Nous
une étoile tatouée sur le cœur
Nous n’avions
que des prières d’oiseaux
et nos mains nues
à opposer aux bourreaux
Que nos rêves de justice
à opposer au cauchemar
Je pense à toi Neruda
et avec toi je dis :
Je ne veux pas qu’ils nous tendent
leurs mains humides de notre sang
Je pleure sur l’Afrique et la Négritude
sur l’Orient, l’Asie et l’Indien
Je pense aux tiens Pablo
et à tous
qui n’avaient que des mots d’oiseaux
à opposer à la barbarie
Pour les tiens, pour les miens
et ceux qui ont souffert
Pour ceux qui ne reconnaissent rien
ni du mal, ni des larmes
Comme toi, Frère d’ailleurs
Je demande un châtiment.
Passager des plus hauts de l’hiver,
sais-tu que j'habite ton regard
et que tous deux,
frères de l'instant,
nous partageons l'infime grandeur
d'un morceau d'éternité ?
JMS(18/02/23)
fragile comme le nuage
qui sait pleurer,
profond comme la mer,
tendre comme le vent
qui écartèle les regrets,
caressant comme l'Alizé,
fort comme la tendresse des mères,
magique comme l'ivresse,
pur comme l'enfant,
irrésistible comme la force
têtu comme la promesse,
sage comme le silence,
Sois juste à en être féroce,
beau comme l'enfance,
Sois la fleur de tes souhaits,
Sois mon oiseau,
Mon enfant, mon fils.
JMS - in "Cheval fou" - Editions Chemins de Plume
Un jour, quand je serai grand
un jour, quand mes ailes auront poussé
en lieu et place de la constellation du dragon
en lieu et place de la constellation du scorpion
quand les oiseaux-mouches et l’oiseau de paradis
auront gagné la guerre des mondes
sous mes ailes déployées
dans un univers ailleurs
dans les forêts du ciel
dans la tempête des bleus
je sèmerai les mille étoiles
de la constellation du Chat
Même hors d’Égypte il sera mon maître.
JMS - "Dernières nouvelles de mon chat" - Dessins Jms - Editions Chemins de Plume - 12€
Ses mains avides de ciel
je l’entends pleurer
l’arbre de mon jardin.
Je l’entends
brasser des mots bruissants de joie
bras ouverts aux oiseaux
Je l’entends ce frère pacifique
qui d’hiver en printemps
compagnonnait l’enfance des hommes
et, en transparente affection, embrassait
les amoureux les chiens et les oiseaux.
Frère pacifique
j’entends trembler les porteurs de ciel.
La ville est en guerre
on désarbre, on arrache, on désâme
on rentabilise l’espace.
Mon arbre n’est plus.
Seul reste l’espace silencieux du regard
une nostalgie orpheline
perdue dans l’enfance des arbres
et les billions de regards que l’homme efface.
JMS
Photos PB