La nuit du serpent

Publié le par Cheval fou (Sananès)

La nuit du serpent s’étire entre des arbres secs
il n’est pas d’heure et l’aurore n’en finit pas de s’éteindre

Rien de nouveau, j’ai découpé le ciel
il fait mort dans les lointains d’Angola
il fait mort quand les milices courent

Les anges ne pleurent plus

J’irai hurler dans les nuits du Darfour
ce soir je veux vomir du dollar
casser des étoiles et tuer des lunes hilares
Paris caresse des compassions passives et des messes latines

J’ai vu le profil des étoiles, les arrières salles et la bière qui coule 
le serpent chevauche l’inutile du rire et des rizières sans enfants
le sable est un linceul
le sel est un éclat de rire
le sillage des flèches ne déchire pas le ciel
ma peau sent le vendredi et Mozart vide des cascades

Rien
le chemin du vent calibre la mort devant la pierre ivre
ma colère se ride comme rictus d’éternité
Mozart est mort j’ai traversé le ciel
ivre

La nuit vient d’Amérique et les indiens pleurent.
JMS - In "Plus frère que frère" - Editions Chemins de Plume - 12 Euros

Publié dans Textes de JMS

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J
<br /> <br /> <br /> <br /> Merci Colette de ton  mot. Bien sûr, c’est l’homme qui est en cause. La nuit habite partout.<br /> Mon blog ne fonctionne toujours pas (à partir de mon ordinateur). Je suis obligé de faire transiter mes textes par d’autres blogueurs. J’espère que ce commentaire va être accepté.
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C
Enfin le retour!Mais non, la nuit ne vient pas d'Amérique , elle vient de l'homme hélas... d'où qu'il soit, de cet homme-là trop présent sur terre qui est dominateur, exterminateur et amasseur de fric !et puis le jour vient aussi de lui quand il écrit et lutte pour ceux qui "pleurent"
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