Entre vivants et souvenirs et encore la haine

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Court la haine,
ce chien de guerre qui aboie
dans la bouche des canons,
qui explose dans le cœur des hommes
court, court,
entre vivants et souvenirs.

Il n'y a pas de petites proies,
je pense à un enfant de trois ans
une balle tirée dans la tête,
à ces millions de victimes du couteau
et de balles tirées dans le ventre
des femmes qui jonchent les terres
du Congo et d'ailleurs,
je pense aux deux fois assassinés
par l'horreur et le silence.  

Il n'y a pas de petits crimes
pas de petits morts,
je pense aux oubliés,
aux partis en fumée,
je pense à ce chien de guerre
qui hante les rues
de Marioupol et d'ailleurs,
aux violeurs et aux soldats qui jubilent,
je pense à ceux qui partent
et ceux qui survivront
la mémoire chargée d'ignominie.

Tous les crimes ont une même taille
c'est l'âme humaine qu'on assassine
c'est la vie qu'on entaille.

Je pense à ce chien de guerre
les crocs dans le sang,
Je pense à la haine qui chante
et à la conscience qui se tait.

jms 20/03/22

 

Publié dans JMS - A paraître

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