Une goutte de miel et la mort au bout du chemin

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Une goutte de miel pour le pauvre
et la mort au bout du chemin.

Et la beauté, la joie et le réveil
où sont-ils bordel ?
La nuit se creuse comme un désespoir.

J'ai faim de vie
j'ai faim de tout.

Couchez le jour
il est temps de fermer le monde
d'ouvrir la nuit
et d'y remettre des étoiles
les tueurs de rêves en ont trop arrachées
et si parfois j'en rêve ou crève
c'est qu'il y a du noir sur mes utopies.

J'ai eu des jours comme le matin
j'ai rêvé rêvé rêvé
comme on pleure ou meurt
à l'hôtel Dieu
Toi tu dansais
mon destin dans ta main.


Je ne veux plus de soupe au fiel
ni de canard à l'orange
quand le monde s'assoit sur une grenade
quand la grande brèche déchire l'avenir.

 

Je sais les brèves de comptoir
qui ouvrent le rire
et enflamment la salle
quand le clown
astique son chagrin.

 

Ne riez plus
hommes infidèles à l'avenir
il n'y a plus de place dans ce vide galactique
où givrent les consciences.

J'ai pleuré pleuré pleuré
comme on crève ou comme on rêve
aux contreforts du jour
il n'y a pas d'amour
le savoir me percute
comme un cachalot sur la proue d'un bateau
le baleinier des siècles
harponne ce qu'il me reste de jours
et brave petit marin sur le pont
j’avance
regardant l'effroi posé
sur l’avenir.

L'obscur creuse le silence
comme une nécessaire utopie
un jour j'y perdrai mon ombre
je n'ai plus peur
j’avance.

JMS

 

Publié dans JMS - A paraître

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