Jean-Marc La Frenière
Allongée sur ma langue (extrait)
Entre les murs et au-delà, entre les rêves et le réel, entre l’intime et l’inconnu, entre le temps et l’infini, il n’y a que toi. Il n’y a que nous, notre secret si clair de ne pouvoir se dire. Je suis riche de toi, le plus riche des hommes. Tu es la préférée du verbe aimer, le sens du verbe être, le cœur du verbe vivre, les pas du verbe aller. Je te porte allongée sur ma langue. Je te respire à fleur de voix, à fleur de mot, à fleur de peau. Je m’élance avec toi quand l’oiseau prend son vol. Lorsque je monte au grenier pour écrire, c’est toi que je rejoins. Je nous vois à quatre mains tirer le fil du printemps pour libérer le soleil de la gangue du froid.
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