Jardin de la folie

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Au jardin de la folie, le mot ne tire pas toujours à blanc. Il y a longtemps que je fraie avec le désespoir quand l'ignoble fait son marché chez les vendeurs de drapeaux et de ciel. Là où les voleurs d'ombre exposent leurs morts comme des ex-voto posés sur la misère des hommes. Là où  l’Histoire se masque à la noirceur des défaites quand se glorifie la victoire des nihilismes oublieux du plus rudimentaire des postulats de l’humanisme. Rien d'autre que le droit de l'autre à être pareil au mien, ne devrait être Marseillaise quand les consciences s'affrontent. Au jardin de la folie, là où bourreaux et victimes se confondent, j'ai mal jusqu'à l'envie de vivre. Alors me revient ce vieux vinyle compagnon de jeunesse où Ferré chante Aragon. Amis de l'Affiche Rouge, le savez vous, rien n'a changé à la douleur de ne pas savoir changer le monde. Encore certaines de ces phrases me parlent de vous, me hantent, comme l'irréductible douleur de vivre dans monde en quête de l'inatteignable espoir d'être frères. 

JMS

 

 

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