À Léo
À Léo
Tu es l'aile brisée d'un oiseau de rire
Posé sur une odeur de tristesse égarée
Tu es là, dans la voix des siècles
Grain de sable sur ce chemin d’hier
Où se gravent les vieilles nostalgies
Tu es là, à ferrer les joies pastel
D'un crépuscule inachevé
Au pas d'un enfant funambule d’avenir
Tu es là, à accoler la tendresse aux misères de l’oubli
Le jasmin a égaré ses certitudes
Heure et mort jouent à demain peut-être
Pourtant, en ces jours d'automne
Le printemps frissonne encore
Sur le givre froid des robes de cristal
Où le ciel se cherche
Avec le temps Léo, le silence s'égare sur les promesses
On s’aimera, unis et dispersés comme ces poignées de blé
Que l'on jette au vent
Comme l'herbe verte sur d'anciennes saisons
Comme moisson que le glaneur attend.
jms 26/03/21