Réponse au projet de censure du poème d'Eugen Gomringer

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Voici le Poème considéré comme trop sexiste (vidéo)  :

Des avenues.
Des avenues et des fleurs.
Des fleurs.
Des fleurs et des femmes.
Des avenues. Des avenues et des femmes.
Des avenues et des fleurs et des femmes.
Et un admirateur.


Eugen Gomringer (1951)

 

Ma réponse :

 

Un jour je tuerai les avenues
les avenues qui portent des fleurs
les fleurs
les fleurs et les femmes

mais pas les  avenues puisque déjà elles sont "objet"

seulement les avenues qui portent des femmes et des fleurs.
Je poserai le tchador de la censure

sur tous les fruits de la vie

sur le désir et les voluptés du regard
et je les laisserai croupir dans les no-man land de la pudibonderie.

J'effacerai la vie et la beauté

de crainte qu'une perversion du regard ne les macule

d'une admiration qui se pourrait perverse.

Alors les fleurs
les fleurs et les femmes

et les avenues qui portent des fleurs et des femmes
disparaitront de la vie et des regards.

Mais personne pour le savoir

personne pour le voir

seul dans un autodafé sans visage

Eugen Gomringer

alors, se souviendra des fleurs et des femmes.

 

JMS

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article