Réponse au projet de censure du poème d'Eugen Gomringer
Voici le Poème considéré comme trop sexiste (vidéo) :
Des avenues.
Des avenues et des fleurs.
Des fleurs.
Des fleurs et des femmes.
Des avenues. Des avenues et des femmes.
Des avenues et des fleurs et des femmes.
Et un admirateur.
Eugen Gomringer (1951)
Ma réponse :
Un jour je tuerai les avenues
les avenues qui portent des fleurs
les fleurs
les fleurs et les femmes
mais pas les avenues puisque déjà elles sont "objet"
seulement les avenues qui portent des femmes et des fleurs.
Je poserai le tchador de la censure
sur tous les fruits de la vie
sur le désir et les voluptés du regard
et je les laisserai croupir dans les no-man land de la pudibonderie.
J'effacerai la vie et la beauté
de crainte qu'une perversion du regard ne les macule
d'une admiration qui se pourrait perverse.
Alors les fleurs
les fleurs et les femmes
et les avenues qui portent des fleurs et des femmes
disparaitront de la vie et des regards.
Mais personne pour le savoir
personne pour le voir
seul dans un autodafé sans visage
Eugen Gomringer
alors, se souviendra des fleurs et des femmes.
JMS