En attendant l'Ange

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Je les vois qui courent, s'agitent

Cœur immortel

La fleur aux yeux et des rires en cascade.

 

Je les vois, à la chevauchée des rêves intrépides

Dans des envolées papillons sur les chemins des possibles

Je les vois qui s'embrasent aux candeurs de l'espoir

Qui ignorent les embûches

Oiseaux libres dans un monde où la peur

n'a pas encore dressé ses frontières

Je les vois

À la marelle, à l'encre des alphabets

qui jouent à qui perd gagne

Qui passent le jour et ignorent les impairs.

 

Posé sur un nulle part du Temps

Je cherche l'avenir dans le regard de ces enfants

Je les regarde qui glissent sur les rivières de l'heure

 

On n'arrête pas le vent, on n'arrête pas les jours

Ni le tic-tac chronophage des siècles qui rongent l'éternité

Je n'y peux rien, les minutes me clouent à mon impuissance

Les enfants nous regardent et c'est moi qui tremble

Je ne sais plus où habite l'avenir.

 

Si longtemps que le jour m'a saisi

Si longtemps que j'ai l'âme griffée à de vains espoirs

Si longtemps que j'assiste au naufrage du rêve

Si longtemps que la joie se noie dans des océans de plastique.

 

Ma petite fille me regarde

Moi qui me demande si l'homme dans le miroir me ressemble

Si je suis à la taille du costume qu'elle me prête.

 

Celui que j'aurais voulu être est triste

Comme une entaille dans le futur.

 

Ma petite fille me regarde

Les enfants nous regardent

J'avance sur des solitudes chagrines

Où encore j'attends l'ange.

 

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