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Léo, mon chat, m’interroge

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Personne ne nous a écrit et le ciel nous manque.
Hors ce temps de glace l'immense nous semble vide.
Tout aussi vide que l’avenir d’un hérisson perdu sur l'A8.
Près de moi, Léo, mon chat, m’interroge sur l’implacable absence de sa patte.
Sa lettre au Père Noël n'a pas été entendue.

Léo, mon chat, m’interroge

Je n'ai pas retrouvé le rire.
Trop de chemins, trop de larmes et de routes qui mènent nulle part.
J'ai le moral d'un ordinateur qui a perdu sa souris.
Léo rêve d'une vie qui ne clopine pas.
Il veut toutes ses pattes à griffes pour encore grimper
sur ce chemin d'arbres qui le portait au ciel.
Mais l'arbre a trébuché sur l’automne, il est chauve et ses bras ont froid.
Blotti dans le jardin, il attend le soleil.
L’arbre, Léo et moi, ensemble attendons les piaillements de l’été.
 
Demain Léo sera opéré encore une fois.
Mon infirme, mon trois pattes, n'en sait rien
Couché sur son coussin, il rêve du temps où il sera un homme.
Son impatience n'y peut rien et la mue sera longue.
Quand il sera homme, je serai son chat.
Nous aurons une île peuplée d'arbres à croquettes, de cannes pour vieux boiteux
Et aussi des amandes de Jouvence.
Alors, tous deux, encore nous pourrons courir.
 
Mais j'ai perdu le rire.
Je me regarde dans les yeux pour y voir l’hiver.
Je suis triste à me jeter du haut de mon âge, tête la première dans le premier rêve venu.
Parfois, je trempe ma plume dans le marc de café, l'avenir y est d’encre bleue, les mots y font la ronde.
Je n'ai plus peur d’Halloween, les sorcières sont devenues mes amies.
Quand on me dit "du balai", moi je pense voyage.
Mais personne ne nous a écrit et le ciel nous manque.

Léo, mon chat, m’interroge
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Avec le temps

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Passent les ans et les chansons
Dans la ritournelle des mémoires
Et encore, encore je suis là
À scruter ce miroir sans tain
Où s'embusque mon  passé
Je me cherche
Encore je suis là
En quête d'anciennes lumières
Pauvre de désespérance
Riche de mon espérance
En ce temps millésimé
Où réside mon vieux corps
Qui traîne encore
Sur un chemin d'amour et de vie
En cette maison patrie 
Où habitent ma conscience et ma langue.
 
jms2/01/2017
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Voeux 2017

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

 

J'écris des mots où je me retrouve,
j'écris des contes où je me cherche
et des poèmes où je laisse mon cœur.
Je jette le mot vers les sommets de l'invisible,
je suis une pensée fragile flottant dans le naufrage,
un cri perdu à la recherche d'une oreille, un enfant qui sait :
les paroles, trop haut jetées, souvent ne sont que des mots en l'air.  
Je suis celui qui cherche les portes du rêve
quand partout la rumeur susurre :
"Cherche le bonheur dans ta cage et ne regarde pas trop loin,
ne regarde plus ailleurs".
Je ne suis qu'un petit homme perdu dans l'enfermement des possibles,
qui se heurte aux couteaux froids de l'indifférence
et d'un aveuglement sucré où l'inconscience s'attarde.
Partout le monde se fait mur.
Qui ouvrira des portes si plus personne, ici, ne sait qu'il est frère de toute vie ?
Je suis l'enfant qui comprend que trop souvent les têtes adultes
deviennent trop petites pour être peuplées de rêves.
En cette année qui vient encore, je veux être un enfant qui croit à l’espérance,
cette utopie qui fait que le monde est encore vivable.
En cette Nouvelle Année 2017,
je vous souhaite l'enfance perpétuelle
et des rêves plus grands que les mirages,
des rires à partager et un destin à hauteur d'âme.
Je vous souhaite des trop-pleins d'amour
à en réparer la fraternité.
 Je vous souhaite l'amour et le soleil.

JMS le premier janvier 2017

Publié dans Textes de JMS

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Voeux de Noël 2016

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Voeux de Noël 2016
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JMS Jeunesse "Chez Chemins de Plume"

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

À l'occasion des Fêtes de Fin d'Année
les Éditions Chemins de Plume
proposent 3 livres-CD pour la Jeunesse

au prix exceptionnel de 15 Euros les trois
frais de port compris.

Pour commander :
par mail à : cheminsdeplume@yahoo.fr
ou sur le blog des Éditions Chemins de Plume :
cliquez sur commander (bouton Paypal ou CB)

(Dédicaces sur demande)

***

- Le Père Noël, l'Ogre et la Licorne
- Et moi, sais-tu qui je suis ? dit Automne.
Je suis Automne et tu ne connais rien de mes pouvoirs,
les arbres et les prairies je les transforme en si petites graines
qu'un enfant pourrait porter une forêt dans une seule main !
Ainsi je prépare la vie de tout ce qui pousse sur terre
.

***

L'Enfant Trèfle

Qu'ai je fait pour te mériter, demanda-t-il à son étoile ?
Souriante, elle répondit : Tu es venu à moi sans oublier d'être toi,
tu as marché dans la forêt sans rien écraser, sans rien piétiner, ni tuer,
te souvenant que tu étais un enfant trèfle.
C'est à cela que l'on juge si les fils d'Univers méritent leur destin

***

Dompteur d'Étoiles

biographie imaginaire du peintre Slobodan
Une plume et un pinceau.
Un poète et un peintre loin du fracas des villes.
Un conte pour réapprendre à rêver

***

Voir extraits des livres ci-dessous

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Les aphorismes de Léo mon chat

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Comme dit Léo :
"Si la vie était sérieuse jamais on ne la quitterait
 on l’épouserait pour toujours"

jms

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Et moi, dans tout ça ?

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

La peur est toujours le drapeau rouge d'une barricade
Le doute la robe noire de la lucidité
Le rire la plus juste distance du réel
L'amitié la parure bleue de l'intuition
La confiance la porte ouverte d'un cœur
L'amour la flamme fulgurante du don de soi
La générosité et le pardon les boutons d'or de la conscience

Et moi, dans tout ça, je suis l'œil qui cherche sa vérité.

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me souviens plus, me souviens plus

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Passager de l'inquiétude
je marche sur la route de l'âge

 
"Bura, bura, bura,
me souviens plus, me souviens plus"
Disait Colette Magny
évoquant les amputés de la mémoire
d'Hiroshima et de Nagasaki  
dans cet après guerre
où l'amnésie chassait ses morts

 
"Bura, bura, bura
me souviens plus, me souviens plus"
Je n'étais pas à Hiroshima
je n'étais pas à Nagasaki
je n'étais pas un Hibakousha
j'avais rejoint les plaines de la sérénité
après avoir connu la peur des exclus
l’amitié, la trahison, le chagrin
 
Ils m'avaient déclaré senior
Ils m’avaient dit : tu as mérité le repos
le droit à ta pitance mensuelle
depuis, je fais retraite
à l'après frontière de ma jeunesse
d'un pas serein j'attends cet âge d'or
où les papis tranquilles se penchent sur leur vie
 
"Bura, bura, bura "
me souviens plus, me souviens plus"
Les mots se cachent
les mots s'enfuient
j'habite les couloirs de l’oubli
je te cherche dans l'inconscient de l'amour
j'ai égaré les visages
je vis parmi des ombres impalpables
L'heure a perdu sa boussole
j'ai dix ans, j'ai perdu mes jouets
je cherche mes amis, ma rue
je cherche mon souffle, mon pas qui court
Maman ne vient pas me voir
je vous cherche
je sais qu'un chat m'attend quelque part
J'ai peur
"Me souviens plus, me souviens plus"

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Hommage à Léonard Cohen et à son dernier texte (You Want It Darker)

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Fallait y aller compagnon
Tu pars à l'heure où le démon chasse
où le fusil pointe et le couteau tranche
la conscience est au coffre

Aucune chanson n'esquive la pointe des flèches
pas une berceuse pour apaiser la peine
les espérances sont closes

J'ai entendu ta voix
ton cri poussait ce siècle
nous avons tant usé de jours et d'illusions
que l'heure arrive
la nuit nous attend

Quand le temps viendra
vieux compagnon de mes années rêvées
vieil ami du cri de l'humain
et de ces mots habités dont tu faisais chansons
tu me diras, tu es là, tu es là

Et si maintenant près de toi, il en est Un
Un qui orchestre le paradoxe
il me faudra Lui dire que j'ai rêvé trop grand
trop rêvé l'amour, rêvé au lieu de croire
c'est ma grande faute

Et si je suis prêt moi aussi à dire
"Hinéni, hinéni" (me voici, me voici)
c'est que la route est noire
que mon pas hésite sur ce sentier de certitudes
qui ne trouve pas sa foi
que je suis trop loin de cette enfance
où le rire s'est éteint dans la noirceur des temps

Pourtant, vieux compagnon d'utopies
vieux compagnon à jamais Partisan clamant
Je n'ai pas peur
je suis là, moi aussi, prêt à Lui dire
Hinéni, hinéni (me voici, me voici)

Je te parle de cet automne
jonché de mots, de chansons orphelines
d'un pied sournois j'avance
j'arrive vieil ami
je sais cette clameur de mots qui t'habitait
je sais le poids des amours inoubliés
Je marche
je marche vers toi
peut-on choisir ses amis, ses morts ?

En cet hiver du verbe où tout s'efface
encore tu es là, tu es là
les années folk rongent leurs utopies
Marianne traverse le temps
je sais que la route d'un regard ne traverse pas l'oubli
je sais que le temps n'est pas nuage
j'aime encore la pluie
j'arrive
Hinéni, hinéni (me voici, me voici), disais-tu
ta voix reste
tu es là

La nuit nous attend
Faudra y aller compagnon.

 

Jean-Michel Sananès

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You Want It Darker - Léonard Cohen

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Traduction de "You Want It Darker" de Léonard Cohen

Si c'est toi qui mènes la danse, je me retire du jeu
Si c'est toi qui panses, ça veut dire que je suis brisé, boiteux
Si la gloire est tienne, alors que la honte soit mienne
Tu veux rendre les choses encore plus noires
Nous détruisons la flamme

Que ton nom sacré soit magnifié, sanctifié
Dans le cœur humain, vilipendé, crucifié
Un million de cierges brûlent dans l'espoir d'un secours jamais trouvé
Tu veux rendre les choses encore plus noires
Hinéni, hinéni (me voici)
Je suis prêt, mon Dieu

Il y a un amant dans l'histoire
Mais le scénario reste le même
On chante une berceuse pour apaiser la peine
On trouve un paradoxe pour rejeter la faute
Mais c'est écrit dans les Saintes Écritures
Et cette affirmation n'est pas vaine
Tu veux rendre les choses encore plus noires
Nous détruisons la flamme

Ils alignent les prisonniers
Les gardiens pointent leurs armes
J'ai combattu quelques démons
Ils étaient issus de la classe moyenne, dominés
J'ignorais que j'avais la permission d'assassiner, de mutiler
Tu veux rendre les choses encore plus noires


Hinéni, hinéni (me voici)
Je suis prêt, mon Dieu

Que ton nom sacré soit magnifié, sanctifié
Dans le cœur humain, vilipendé, crucifié
Un million de cierges brûlent dans l'espoir d'un amour jamais trouvé
Tu veux rendre les choses encore plus noires
Nous détruisons la flamme

Si la gloire est tienne, alors que la honte soit mienne
Tu veux rendre les choses encore plus noires

Si c'est toi qui mènes la danse, je me retire du jeu
Si c'est toi qui panses, ça veut dire que je suis brisé, boiteux
Si la gloire est tienne, alors que la honte soit mienne
Tu veux rendre les choses encore plus noires

Hinéni, hinéni (me voici)
Hinéni, hinéni (me voici)
Je suis prêt, mon Dieu


Hinéni
Hinéni, hinéni (me voici)
Hinéni

 

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