T’appelles-tu mon fils, ma fille, ou l’enfant ?
Toi qui es venu au pays des hommes
Toi qui es venu dans ce coin d’univers
Où les puissants vendent l’atome et le ciel
Accaparent le monde et oublient d’être hommes
T’appelles-tu mon fils, ma fille, ou l’enfant ?
Toi qui es venu sur une terre captive du goudron
Longtemps que j'attends ici, dans la déchirure des rêves
Je n’étais venu que pour dire
Le bruit de l’aile à l’envolée des oiseaux
Et la musique du jour quand l’espoir se lève
T’appelles-tu Hugo, Natacha ou Lucie ?
Longtemps déjà que je vous attends
Dans ce pays sans ciel où l’avidité foudroie l’avenir
Où le ciel se négocie, où l’argent vaut l’enfer
T’appelles-tu l’enfant ?
Loin du goudron et du fracas des guerres
J’étais venu dire la beauté et l’amour
Dire, loin du goudron et du fracas des guerres
Prends mon cœur
Pour essuyer tes larmes
Prends ma main
Pour aller plus loin
T’appelles-tu mon fils ?
Dans ce capharnaüm des richesses
Où les sans terre crèvent de faim
T’appelles-tu ma fille ?
Dans ce monde où l’ambition remplace l’amour
T’appelles-tu l’enfant ?
Sur cette terre où les puissants oublient d’être hommes
Qui que tu sois, toi qui es fait de chair et de sang
Que tu sois d’âge ou de jeunesse
Loin du goudron et du fracas des guerres
Je voulais te dire
Le sentier de mes rêves
Le chemin de mes larmes
La route de l’avenir
T’appelles-tu Hugo, Natacha ou Lucie ?
T’appelles-tu mon fils, ma fille, ou l’enfant ?
Je ne suis qu’un vieil enfant
Qui ne retrouve plus le chemin.
JMS - "Et leurs enfants pareils aux miens"JMS
JMS - "Et leurs enfants pareils aux miens"