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Panne d'Internet

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Désolé, mais panne d'Internet jusqu'au 10 janvier 2018 !

Publié dans Informations

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Noël 2017

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Très Bon Noël 2017 à tous

PS - Ne croyez pas les dessins : non, je n'ai pas perdu 20 kilos !

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Ma lettre au Père Noël

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Ma lettre au Père Noël,


Mon cher Petit Papa Noël, j'espère que tu pourras venir me voir après le long voyage que tu as fait depuis ce Pôle Nord où, je crois, le climat s'arrange, il commence à y faire moins froid, paraît-il. Mais ce n'est pas cela qui m'inquiète le plus. Aux informations, j'ai entendu dire que, bientôt, tu seras interdit de séjour chez nous ! Il serait déjà devenu incorrect de parler de vacances de Noël ! Nos traditions les agacent tant, qu'il leur semble plus convenable de les remplacer par des vacances d’hiver et nos vacances de Pâques par des vacances de printemps ! Je dois te dire que je ne sais pas comment ils vont appeler les fêtes de la Toussaint, celles de l'Aïd-el-kébir, et celles de Pessah !

Mais, si tous les enfants de France manifestent avec moi, peut-être t'autorisera-t-on à venir nous voir quand même ! Au cas où cela ne serait pas, je t'en prie cher Papa Noël, fais de la résistance et viens ! N’hésite pas à attacher ton chariot, très discrètement, au grand cyprès du 13, rue des Trois Orangers et de passer par les cheminées, tous les enfants t'attendent. Moi, j'habite la maison rose, viens de préférence pendant la nuit du 24 au 25, parce que pour respecter la  Fête, mon petit cousin sera chez moi.

Tu sais, il n'y a pas que toi qui est en danger, les crèches et toutes nos traditions leur font peur et maintenant j'ai peur moi aussi  pour mon petit lapin ! Mais lui, s'il se cache bien en passant par les terriers pendant leurs vacances de printemps, il prendra moins de risques que toi s'il veut bien continuer à venir cacher quelques œufs de Pâques dans ma chambre.


Ce qui me ferait vraiment plaisir cher Papa Noël, c'est que tu apportes aussi des sourires, de la bonté, de la tolérance et de la gentillesse aux grandes personnes. Apprends-leur à s'aimer et à ne plus faire de guerres, apprends-leur aussi à ne laisser personne dans la rue. À ce qu'on m'a dit, tu as de la chance car, pas très loin de la France, il est des pays où fêter Noël, Pâques ou la Saint-Valentin, est très dangereux, et pas seulement pour les Pères Noël, les lapins de Pâques ou les amoureux ! Nous, heureusement, nous n'en sommes pas encore là.


Viens, mon Petit Papa Noël, moi je t'attends et je ne suis pas le seul. N’aie pas peur, pour tous, et dans mon école, Noël est encore la Fête des enfants, d'où qu’ils soient. N'aie aucune crainte, tu reconnaîtras sans difficultés ma cheminée car, encore cette année, à la place de mes petites chaussures, j'ai mis les grandes bottes de pêche que Grand-père m'a prêtées. J'ai bien grandi, j’ai été presque sage, et cette année encore j'arriverai à manger tous les chocolats.

À bientôt mon petit Papa Noël,



Ps. La  liste des cadeaux que je souhaite est sur mon bureau.

 

 

Publié dans Coups de gueule

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Qui a volé le soleil ?

Publié le par Cheval fou

père noël braqueur
Un peu d'humour sur la route froide

sans oublier ceux qui sont dehors dans le froid d'un monde en désamour

Une grande pensée pour l'Abbé Pierre, Coluche, Augustin Legrand

et tous ceux dont la voix ressemble au soleil.

JMS

(Noël 2010)

Publié dans Informations

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Journée des migrants

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Parce que je porte des douleurs de harkis abandonnés et livrés aux couteaux
Parce qu'aussi, je viens d'un ailleurs où vivre ne fut plus possible
Parce que certaines larmes portent la peur et le sel
Parce que les portes ne se sont pas ouvertes quand les miens ont fui
Parce qu'un enfant est toujours un enfant
Parce que l'amour et l'éducation ouvrent aussi les consciences  
Parce que la main tendue est toujours plus forte que le fusil
Parce que les hommes changent
Parce que vivre est un droit.
 
je réitère ce texte de 2015
extrait de "Et leurs enfants pareils aux miens"


Migrant ?


D’où je viens
il pleuvait du crime et de la grenaille
des rires d’enfants écrasés à même le sol
des larmes et de la peur
plus hautes que les cieux
Laissé mes rêves
laissé mes parents

Parti
parti loin des fanatismes
des kalachnikovs barbares
qui psalmodient leurs haines du vivant
 
Je suis parti chercher le pain
je suis parti sauver mes enfants
Je suis là
à frapper aux portes des suffisances étrangères
à fouiller les poubelles
à remercier pour les restes d’un gâteau jeté
 
J’ai faim plus haut que ma honte
pourquoi faut-il toujours que l’opulence
trouve un malin plaisir à l’humiliation des faibles ?
 
Aux tables des cafés une odeur de sucre et de désespoir
aussi grande que ma misère
porte les ailes noires d’un corbeau-révolte
 
J’appelle
je marche
je marche vers ma faim
 
Vers ceux qui encore savent tendre une main
vers d’autres cieux
vers ceux qui avaient écrit sur l’ocre des terres
des mots de pierres, de briques, de chaux
et des frontons de marbre
 
Je vais vers ceux
qui écrivaient le chant des portes ouvertes sur le ciel
vers ceux qui, de trois petites notes au cœur de l’espérance
de trois petites notes sans tambour ni trompettes
de trois petites notes sans préjugés ni  fusils
de trois mots : Liberté Égalité Fraternité
avaient cru embellir l’avenir
et allumer la flamme d’une conscience nouvelle
 
D’où je viens
il pleuvait du crime et de la grenaille
du viol et des femmes écrasées à même le sol
des larmes et de la peur plus hautes que les cieux
Parti sur les chemins
parti chercher le pain
parti sauver mes enfants
Je suis là
je marche
je vais vers cette Marianne
venue d’un temps où l’âme de la France
vivait de mémoires grandioses
Où es-tu
Abbé Grégoire ?
Et toi Abbé Pierre ?
 
Où êtes-vous ?
 
Regardez vos fils
ils ont fermé leurs portes
jusqu’à l’encoignure des regards

Regardez-les
ils ont fermé leurs cœurs
sont devenus experts en indifférence
 
Pleurez mes pères !
Pleurez mes frères !
Vos fils sont devenus traders
ogres nourris aux bonus et au sang des exclus
 
Aux frontières nous quémandons la vie
 
Les oreilles sourdes
survivent aux années noires
 
Je suis là
mains tendues
si loin de mes rêves
si loin de mes parents
pour sauver mes enfants
 
Là bas, ils tuent, ils  violent, ils décapitent
je suis las
je suis là
à frapper aux portes des suffisances étrangères
à fouiller les poubelles
 
Aux tables des cafés, une odeur de sucre
enterre des temps oubliés
j’ai faim plus haut que ma honte
mon désespoir plus haut que ma faim
 
Savez-vous mes frères
Savez-vous mes pères
ils m’appellent migrant
Mais, qui fuit la mort
n’est-il pas un réfugié ?

Publié dans Textes de JMS

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J'écris dans la désespérance des utopies

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

 

Sur les claviers,  dans  la désespérance des utopies,

je sculpte des mots d'espoir et de larmes sur des avenirs d’enfants.

Sur des papiers aphones, je griffonne de ce terminal de l'âge

où la raison se perd dans l'effacement des chemins.

 

Assis sur les certitudes d'un vieux monde

qui renie ses crimes, vend ses pesticides,

rejette son carbone et marchande la misère,

je calligraphie des cris de sang.

 

Je sonne le tocsin quand l'élite vomit son indifférence triomphante

alors que dans nos rues et ailleurs, le froid, la faim et le non-droit

laissent des corps sans vie le long des routes.

 

Je pleure car les enfants, les femmes, et les hommes esclaves

sont toujours trop loin  pour toucher les consciences.

J’écris, quand Noël arrive, sur un monde qui cherche sa route.

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Ile Eniger

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

C'est la nuit. Les bruits ont fini par s'éteindre. Un froid d'étoiles tombe en grésil sur les épaules du soir. L'écharpe du ciel s'effiloche, les arbres frissonnent. Quelque cri d'animal, craquement, claquement, électrisent le silence. Une respiration saine remet en place l'âme et le corps. S'effacent les rumeurs sordides, virtualités maladives, piteux mensonges, autres agrégats mortels. Ici s'arrête la folie humaine, sa terrible bêtise, son immense saleté, son incommensurable mauvaiseté. Ici, commence l'être, sa puissance cardiaque, son intelligence primale. Dans les racines, les nervures, les terriers, les lits, les sèves rincent les pesticides, lavent les souillures, renouvellent les germes. Les éléments nettoient la bave sociétale. Il suffirait que chaque battement glisse en ce mouvement, choisisse la lumière, pour que les plaies guérissent, que vienne un homme et un jour neufs, que vive la vie.

 

Ile Eniger - Solaire - (à paraître)

http://insula.over-blog.net/

Publié dans Ils disent

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