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Profession ?

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Le Capitaine Caporal à boutons d'or
Le Général des Trois Galaxies
et leurs sbires Casseurs de Lune casseurs de pieds
ont
débusqué le lapin policier qui garde mon jardin
brusqué les portes bleues de mon antre
cassé l'ascenseur de mes rêves
débarqué dans mon univers
ôté mon chapeau de clown
brisé ma pendule mauve

Tous ensemble
comme un seul homme
ils m'ont appréhendé
arrêté
bousculé
cerné
questionné

J'aurais voulu piaffer hennir ruer glapir résister
j'étais mal dans mes baskets
mal dans ma tête
un oursin dans ma musique
j'ai fait petit comme un moineau
qui ne veut pas jouer avec le chat
j'ai ployé
comme on cède devant la force
comme on s'agenouille devant la loi

Le Capitaine Caporal à boutons d'or
a pris la couleur verte qui va à ses colères
et comme un ogre au printemps
s'est mis à hurler :
Nom ?
Prénom ?
Genre ?
Grade ?
Statut social ?
Fonction ?
Lieu de travail ?
Place dans la société ?
Occupation principale ?

Sans piaffer hennir ruer glapir résister
comme une baudruche percée
j'ai décliné :
Nom : Cabaloco
Prénom : Loco-loco
Genre : vieil ours défroqué plantigrade de bas étage
Grade : sans
Statut social : aucun
Fonction : traceur de rêves
Lieu de travail : les univers
Place : nulle part
Occupation principale : explorateur de mirage

Interloqué, le Capitaine Caporal à boutons d'or a vociféré :
curriculum vitæ inadéquat !
j'exige un complément d'information !
Le Général des Trois Galaxies
et les sbires Casseurs de Lune casseurs de pieds
d'une même voix ont ordonné :

Greffier, notez la réponse :
Quand vous ne rêvez pas que faite vous ?
Réponse : je travaille
Précisez : où ?
Je travaille sur moi
Soyez encore plus précis : en quel endroit ?
À l'intérieur
au niveau trois du Cosmos Cérébral
route des Anges Insoumis
Courant Ascendant
Constellation-conscience niveau vingt-deux

Greffier notez :
Bipède à fonction non identifiée
Facteur de trouble potentiel
Dangerosité Type 7
Classification : Poète

Le Capitaine Caporal à boutons d'or,
Le Général des Trois Galaxies, leurs sbires Casseurs de Lune
et toute la horde des casseurs de pieds
ont déchiré mon alphabet
aseptisé mes rêves
m'ont enchaîné à leur monde
empli ma tête pleine de chiffres et de carrés
pour qu'enfin je vote utile

J'ai eu chaud ! J'ai eu froid !
Une bande de martiens en goguette jouaient aux terriens !
Mais, les meilleurs cauchemars ont toujours une fin
demain, je visite Saturne !
JMS

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Fermera-t-on le rêve ?

Publié le par Cheval fou (Sananès)

  Fermera-t-on le rêve

comme on enchaîne le vent de la révolte

comme encore l’on encage l’oiseau et les cri des enfants ?

 

Bradera-t-on le rêve

comme l’on soldait l’amour du temps des maisons closes ?

 

Barreaux, barbelés, murailles…

 

Rien n’est assez haut

pour arrêter le cri de l’espérance

et l’utopique du désir

 

Barreau, barbelés, murailles...

 

Depuis des millénaires vous traversez l’histoire

Vous envoyez le discours, le plomb, la mort

et les cantiques de cimetières

Vous croyez que la mort est une censure 

 

Mais toujours

les rêves

traversent la nuit

 

Écoutez les

crépiter courir danser

sur les chemins du futur

 

Toujours

nos rêves ont traversé la nuit.

JMS

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Texte de Jeanne

Publié le par Cheval fou

ma mémoire ...

il dissout tout

il ne reste que des bribes

que l’on s’attache

au cou

pas trop serrés

des mots

des lumières

des fulgurances

des mensonges

du vent

le temps n’efface pas le bleu

ni la mer

ni ce soleil sur ma peau

le temps me file

un manteau d’étoiles

une écharpe de gestes

qui me tiendront chaud un jour

quand ma mémoire aura tout effacer

 

Jeanne

http://nousdeux007.over-blog.com

Publié dans Ils disent

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Dylan à Nice

Publié le par Cheval fou

link http://www.youtube.com/watch?v=xhISoNAStDA

 

  Avec les cools et les babas, j’étais venu piétiner les allées d’un soir tombant.

J’étais venu croiser de vieilles années où peut-être,

un jour lointain, déjà je vous avais croisés.


Défroissant de vieux rêves, je disais :

Le Monde encore croule

Reviens, ta chanson reste de circonstance

Reviens,

nous allons prendre le taureau par les cornes

le mal à la racine,

crier "à mort la mort la guerre"

"à mort, la haine et vive la vie l’amour la paix"

Reviens l’ami,

il nous faut tout reprendre à zéro.


P1010625.JPG

Dylan s’est déchaîné,

j’ai fermé les yeux comme ferment les vieux quand ils rêvent de leurs 20 ans.

L’apôtre musicien qui tant de fois avait chanté  

The times they are a changin’,

rockaillait sur d’autres mélodies,

the times were really changing.


Je suis resté en berne et le prophète est parti.

Sur scène, un chanteur du même nom

se livrait à une excellente mais inattendue prestation.

  jms

 

Publié dans Informations

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