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Chambre 12

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Chambre 12

Tu es là ma mère,
comme un frisson mémoire
où vibre ma jeunesse

Tu es là, ma mère, accrochée à ce souffle
Qui coule d'un filament diaphane
Où suinte un filet de vie

Tu es là ma mère
Au mur, quelques photos
Et ton doigt qui désigne
Mon père, dis-tu
Encore tu fouilles dans l'absence


Tu es là, ma mère, mon orpheline
Qui cherche un père
Pour te prendre la main
Et te conduire dans cet improbable
Où repose la conscience

Tu es là, ma mère, mon orpheline, ma muette.

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Le vent de l'ailleurs t'appelle... ma mère

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

L'été s'est arrêté aux fenêtres
De minces filets de lumière déchirent l’ombre
L'heure ralentit
Venues de l'ailleurs du vent
De vieilles inquiétudes et de vieilles joies s'attardent
Venue de l'ailleurs du vent
Ma mère est là

Dans un pathétique tête à tête
Où la vie passe à contrejour
L’espoir et le néant
Orchestrent les métamorphoses de l’invisible
Sa main dans ma main
Ma mère s'agrippe à des heures incertaines

Encore une fois un oiseau s'est posé entre mes doigts
Son regard émiette des images et des odeurs écornées
Déconnectées de l’espérance
Une moisson de souvenirs joue la jachère
Ses rêves ont tant pâli
Qu’ils émergent d'un silence d’iceberg
 
Ses joues sont froides
Nos cœurs se glacent

Remonte un temps ancien
Où déjà mon père avait accosté ma main
Avant que son regard ne se dissolve
Dans un crépuscule de regrets
Et d'insipides espoirs

Ma mère est là

Et son cœur cogne
Elle a peur et me demande de la suivre
Que répondre à ce projet d'éternité à deux ?
Que dire à une main qui désarrime sa force et se cramponne ?
Que dire au désarroi
Et à cette ombre où grince la permanence des douleurs ?
 
J'ai peur
J'ai peur des tumultes inoubliés
 
Une petite fille n'en finit pas de chercher un père
 
J'ai peur
J’ai peur de ses peurs
J'ai peur de ma peur
 
Reste, ne me lâche pas, me dit-elle

Main dans ma main
Ses mots muets me claquent aux yeux
Plus forts que la prière  
Que t'a-t-on volé ma mère ?
Qui éteint la lumière ?
 
Et les cieux !
Où sont-ils, si près, si loin de ce lit ?
 
Ma mère murmure
Ses mots s’évadent
Un pâle sourire griffe mon âme
Ravive des temps que je ne saurai oublier
 
N'aie peur de rien, ma mère
Où que tu ailles
Un jour j’irai
Le présent n'a pas de cage.

 

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NICE

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Ne m'appelez pas Nice, Charlie, Paris ou Toulouse
Ne m'appelez pas non plus du nom des assassins
Quand le sang coule
Appelez-moi chagrin
Appelez-moi larmes douleur révolte

Je suis Kaboul, Jérusalem, Damas, Mossoul, Munich
Je suis
L'enfant quand le poignard s'enfonce
La femme aux yeux tristes dont on éteint le regard
Les 84 personnes qui ont péri
Les 331 blessés qui s'acharnent à vouloir vivre et encore aimer
Les dix enfants volés
Ce rire encore collé à une photo
Cette femme qui ne reverra jamais sa mosquée
Ce père et son fils si loin de leur Texas
Ces deux enfants qui ne fêteront jamais leurs cinq ans
Je suis
Un père en deuil et une mère en larmes
Une grand-mère qui ne sait plus vivre
Le cri qui ne veut pas partir
Cet homme qui protégea les siens
Ceux qui s'interposèrent pour que d'autres vivent
Cette nuit où les étoiles eurent mal
Cet oubli qui ne viendra pas
Cette nuée des âmes
Qui s'insurge contre tous les détenteurs de vérités
Contre tous ceux qui jugent et s'arrogent le droit de tuer
Contre tous ceux qui souillent le droit sacré de vivre
D'aimer et d'être libre et d'avoir une conscience

Appelez-moi destin
Car je suis celui qui sait
Que les enfants de l'échec sont une obole à l’intégrisme
Que les infirmes de la conscience
Vendent la prière et le meurtre à la criée

Appelez-moi ineptie
Car je suis celui qui regarde
Les marchands de haines prospérer sur Internet
Dans l'impunité et l'indifférence de ceux qui en font commerce

Appelez-moi Nice, Toulouse, Bataclan, Orlando ou Paris
Appelez-moi Kaboul, Jérusalem, Damas, Mossoul ou Munich
Appelez-moi, Afrique, États-Unis, Asie, Tunisie, Algérie
J'ai le nom et le sang de millions d'hommes
Qui grésille au fond de ma mémoire
Où que j'aille, de Port El Kantaoui à l'extrême sud de l'Afrique
Encore et encore, je cherche l'humain

Appelez-moi détresse
Car je suis celui qui sait
Qu'entre la bestialité et l'homme il y a la conscience
Appelez-moi doute, fatalité, malchance, aveuglement
Appelez-moi Homme, si être homme encore a un sens

Appelez-moi espoir
Appelez-moi avenir
Car je suis celui qui croit
Que l'on peut encore restaurer le cœur de l'homme
Et encore lui donner des étoiles, des projets et du rêve

À Nice, Toulouse, Bataclan, Orlando, Paris
Kaboul, Jérusalem, Damas, Mossoul, Munich
Et dans les mille autres ailleurs où court le crime
Vous serez toujours là, à peupler les donjons de ma mémoire
Où que j’aille, je porterai votre sang et vos rêves

Enfants d’ici
Enfants d'ailleurs
Convoquez l'amour, le respect, la tolérance, la joie
Je cherche l'humain
Où que j’aille, encore et encore,
Toujours je chercherai des frères

Pèlerin sans croix sans croissant, sans étoile
Sur une route où les intégrismes sont légions
Sur cette route où la lumière est sous voile
J'affirme que l'humanité sera laïque
Diverse généreuse et fraternelle
Ou qu'elle ne sera pas.

JMS - Nice Juillet 2016

 

 

Publié dans JMS - A paraître

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La vie sans paillasson ou l’enfant suicidaire

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Quand mars fut venu
funambule aux clairières du non être
j'hésitais


Minuscule fagot cellulaire
à peine lié à un souffle de vie
je m'attendais


Sans essuyer mes rêves au paillasson des étoiles
j'ai replié la nuit
fermé l'ailleurs
sans clef, sans certitude
j'ai ouvert la vie
et le bruit est venu


Mon premier mot fut un cri sans larme
un effroi
une attente de nuits éternelles
et de soleils vagabonds
entre le sel et les herbes amères
aux encornures du vacarme
je découvrais le jour
et les frontières de la raison


Précocement, j'appris la larme funambule
et les soubresauts de la douleur


De loin
j'imaginais une mère en rires
les frissons torsadés de l'amour
des clairs de joies sous des cascades de lune
De loin
J'imaginais l'innocence du bonheur
dans les ailleurs du monde
Déjà
à l'ombre hachurée des persiennes
je me disais : n'aie pas peur du voyage
avant de vivre tu as déjà connu la mort
J'étais l'enfant du noir espoir
l'adolescent du non espoir


Comme des larmes de mère
l'épine du devoir
enfermait ma vie
funambule du vivre
dans l'odeur du néant
je creusais l'hiver pour en extraire le soleil
j'attendais que passe le jour
je cherchais le jardin des âmes


Sur fond de mort
sur fond de guerre
j'attendais que la vie se lasse


Dans l'hiver algérien j'écoutais Lorca
je cherchais le sens
j'attendais que les jours passent
j'attendais
je cherchais à être


On ne vit pas sans s'attendre
je m'attendais


Et si, de ce passage ici, il reste quelque chose
je ne veux emporter que la lumière d'un rire.
Au paillasson des étoiles, j'essuierai mes peines.

 

JMS - in "Derniers délires avant inventaire" - Editions Chemins de Plume - 13.50 Euros

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Être !

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Parfois je me demande si les étoiles savent encore rire
J'aimerais qu'on me le dise    
Qu'on me le redise
Qu'on  me le dise encore et encore

Enfant, déjà je savais que la tristesse était un feu invisible
Un mange l'envie
Une douleur que je ne savais porter

Il y avait du bruit sur mes silences
Des rires et  des poings serrés autour de mes larmes
Personne n'en a parlé
Personne ne m'a rien dit, personne ne m'a rien dit
Seule toi, tu étais là qui portais encore des étoiles
Et des désespoirs aimants  dans ta tristesse
La tristesse m'est toujours une lueur douloureuse à porter

Mon vieux pays est mort
J'ai appris  d'autres rêves
Connu des jours et un temps où  l'espérance
Ne se déclinait pas à l'imparfait
Un temps où j'ai chanté
We shall overcome
We shall live in peace
Nous allons vivre en paix,

Je voulais être un homme de l'Être
Un porteur de possible et d'enthousiasme
Je voulais conjuguer le verbe aimer à l'inconditionnel
Et, avec la vie et les enfants du monde
Me nourrir de rêves au temps présent
Espérer, bâtir, promettre la joie et le rire pour les temps futurs

Le vent a tourné si aigre
Que parfois je me demande si les étoiles savent encore rire
Je ne sais que dire aux enfants      
Qu'on me le dise
Qu'on me le redise, encore et encore

La tristesse m'est toujours une lueur douloureuse à porter

Je ne sais offrir le bonheur
Le jour et la nuit sont immenses
Je suis si petit
Que le regret m'emplit de mots
À poser sur tous les maux du jour
Je voulais être homme de l'Être
Mais je suis chroniqueur
Dans un monde d'oreilles coupées du cœur
Et de consciences amputées d'amour
Je n'ai plus que des mots pour des sourds
Qui vont au stade lancer leur clameur
Et qui laissent les larmes des déshérités
Retomber, sans jamais les sécher
Je crie des mots d'amour pour bouchers qui s'en lavent les mains

Je porte en moi des rires d'enfants noyés dans leurs larmes
J'habite un mot d'amour perdu en fond de tiroir
J'habite la couleur de l'effroi
Quand les égorgeurs essuient leurs couteaux
Quand les humains piétinent leur humanité

La tristesse m'est toujours une lueur douloureuse à porter
 
Je suis un homme de braise
Que la logique froide des rationalismes assassins poignarde
Je suis l'enfant qui  cherche un bonheur expatrié
Je suis la bouche et le ventre vides aux portes d'une banque
Je suis une forêt, un Indien, un Mauritanien, encore esclaves
Cette femme qui veut croire à la vie, à la liberté, à la conscience
Je suis cet autre qui baisse sa plume
Quand l’opulence tourne la tête pour ne pas voir mourir les enfants
Je suis celui et celle
Et ceux qui attendent une paix qui ne vient pas
Je suis l'homme triste de savoir
Qu'il partira inquiet pour chaque bébé qui nait
Pour chaque homme qui souffre
Pour chaque plante et chaque animal
En quête d'un territoire de vie

Parfois, je me demande si les étoiles savent encore rire
J'aimerais qu'on me le dise    
Qu'on me le dise
Et qu'on  me le redise, encore et encore.


JMS

Publié dans JMS - A paraître

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Quand la nuit déraille

Publié le par Cheval fou (Sananès)

J’ai le cœur sédentaire et l’âme vagabonde
Quand la nuit déraille, je suis l’enfant du cri
Je viens d’une autre mémoire
Plus grande que l’ici, aussi vaste que l’ailleurs
J’habite le passé de l’absence
Je ne suis que l’odeur d’un regret
L’ombre pâle d’un anonyme
Une feuille d’automne que l’hiver piétine

Te souviens-tu
Du cri lointain du chèvrefeuille ?
De la déchirure du soir
Sur l’envolée des hirondelles ?
De l’odeur du désir dans la moiteur des étoiles ?
Du vent à l’arrêt aux déraisons du soleil ?

J’avais un sommeil de sable

Il pleut des mémoires et du feu
Et tant de guerres cognent aux vitres
Je cherche un enfant qui me ressemble
Mais tous les enfants me ressemblent
Ils partent, un parchemin à la bouche
Un sourire dans la main
Qui donc, autre que la mort
Déchire le parchemin ?
Qui donc, autre que les hommes
Écrase la main et piétine le sourire ?

Il faudrait repeupler le vent
Je me souviens le cri du chèvrefeuille
Être homme ne suffisait pas
Il fallait montrer papiers, identité
Couleur, carnet de confession
Il fallait partir, pleurer, mourir
Le rêve habitait des vertus polymères
Et des nuits dépeuplées
Quand les hommes meurent
Il fait brouillard partout

Il faudrait tuer les bruits qui courent
Pour tuer la rumeur

Là-bas, j’avais une terre
Des bourgeons d’argiles aux toits des maisons
Je me rappelle le nid d’hirondelles
Quand l’oiseau est tombé
Et la vie qui cessait dans une main d’enfant
Le vieil homme m’avait dit :
Tu auras d’autres raisons de pleurer
mais la vie ne vaut-elle pas toutes nos larmes ?

Quand la nuit déraille, je suis l’enfant du cri
Je viens d’une autre mémoire
Aussi vaste que l’ailleurs
J’ai visité le miroir
Un cri lointain de chèvrefeuille
Cache tous les mouroirs du monde
L’ogre de barbarie et le marchand
Encore traverseront la nuit
J’habite le passé de l’absence
Le vent me déplace sur une feuille d’automne
J’ai mangé ma colère et mes regrets
Je cherche un enfant qui me ressemble
Mais tous les enfants me ressemblent
Aucune vengeance, aucune guerre
Ne vaut le temps perdu à ne pas aimer.

 

 

JMS - Extrait de "Dieu, le silence et moi" - Editions Chemins de Plume

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Brexit !... Europe rêve ou cauchemar annoncé ?

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Messieurs les Présidents vous aviez tenté de nous vendre le rêve Européen et vous l'avez imposé.
Hélas, nous ne faisions pas le même rêve.
Nous, nous rêvions d'une Europe de fraternité et d'une amélioration du sort des peuples, non pas de leur mise en concurrence. Nos ambitions étaient modestes et équitables, nous rêvions d'une Europe où chacun pourrait avoir un toit, la sécurité et un avenir, le droit à des salaires décents et à une retraite permettant de vivre. Nous rêvions d'une Europe où personne ne dormirait dans la rue, où tous auraient du travail, des soins et des dents, et pourquoi pas des loisirs. Nous voulions simplement vivre dans un monde où disparaîtrait la peur des lendemains et où nul ne verrait son enfant le regarder comme celui qu'il ne voudrait jamais être.
Qu'avez-vous fait de nos rêves et de l'Europe Messieurs les Présidents ?

Le droit au travail, vous l'avez supprimé de la Constitution ; nos entreprises, nos petits commerces, nos industries et nos salaires, vous les avez bradés.
Mais cela ne vous suffisait pas, il vous a fallu inventer la déréglementation et l'homme outil. Oui, vous avez créé le travailleur sans droits que l'on brade de la Cordillère des Andes à Macao.
Oui, Messieurs les Présidents des pays d'Europe, vous avez substitué le droit de la finance au droit des travailleurs. Vous avez fait une France où certains peuvent gagner de 600 à 1120 années de SMIC en un an, vous avez fait une France où ceux qui sont au hit-parade de la finance empochent les taxes Carbone et primes à l'emploi qu'ils peuvent détourner en toute impunité de l'usage auquel elles étaient destinées. Vous avez fait une Europe où l'on exonère la plupart des heureux fraudeurs de la Swiss Leak, de la Luxembourg Leaks, des Panama-papers, et autres listes, alors que vous attaquez les droits des travailleurs en vous cachant derrière les directives de Bruxelles.
Oui, Messieurs les Présidents des pays d'Europe vous gérez l'appauvrissement des peuples. Il y a chez nous des travailleurs qui ne peuvent pas payer leur loyer et des enfants qui ne mangent pas à leur faim. Votre rêve est notre cauchemar, alors, ne nous demandez pas d'aimer votre Europe.
Arrêtez d'aimer la France de la finance et aimez les Français, arrêtez d'aimer l'Europe aimez les peuples européens ! Cessez d'aimer la finance internationale plus fort que les exploités. Alors il n'y aura plus de Brexit.
Alors peut-être aurons-nous le même rêve.

JMS le 27 juin 2016

Publié dans Coups de gueule

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En chamaille de Jean-Marc La Frenière

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

J’avance si rempli de poèmes
que les étoiles se taisent.
Les ombres en chamaille
se disputent la neige.

Il y a comme un trou dans l’hiver,
des pans d’angoisse dans la lune
que fixent les hiboux.

Mon cœur serré dans ses guenilles
cherche un peu de lumière,
de chaleur et de paix.


Les arbres dans la cour
referment leur feuillage
pour ne pas ébruiter
le secret des oiseaux.

http://lafreniere.over-blog.net/page

Publié dans Ils disent

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Parce que le vent le sait

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Un jour je serai ce silence
Posé sur un arbre
Une peur oubliée sur un chemin délaissé
Un cri bâillonné qui veut sortir de son trou
Un chant qui veut retrouver son chemin
Un jour je serai celui qui sait
Que la vie tue moins que le silence
Un jour je glapirai, plus fort que les rumeurs
Les mots vrais que l'indifférence assassine
Un jour je serai ce cri sorti des gisants de l'encre
Une voix qui traverse le miroir
Pour retrouver son âme
Une ombre en relief
Qui me ressemble

jms 21/6/2016

 

 

Publié dans JMS - A paraître

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Fils de la mémoire

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Même en creusant son encre du plus profond de son cri au dernier reflet du miroir, l'homme cherche sa route sans savoir que de tout temps elle était en lui, inscrite dans sa mémoire identitaire. Il ne le sait, mais qu'il veuille le fuir ou le garder pour guide, qu'il aille au nord ou au sud, même s'il navigue à la godille entre l'envie de plaire et le besoin d'être, l'homme est prisonnier du livre de ses vérités. Aucun hasard ne l'éloigne durablement de qui il est.

jms

Publié dans Textes de JMS

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