Ô ma douce
Si tu savais, moi, ton ténébreux chevalier
Ton forgeur de rêves et de tendresse
Sous la lune aux clartés dépolies
Alors que le vent tire ses nuages
à l’ombre bleue d’une nostalgie attardée
Si tu savais
Moi, ton forgeur de rêves et de tendresse
Moi qui parcourt l’innocence des pays d’enfance
Je me suis fait attaquer
Ô ma douce
Ils sont venus à plusieurs
Ils sont venus du fond du printemps
Du profond de l’été et de partout
Ils ont déchiré ma quiétude et la saveur des lavandes
Maintenant, j'ai mal à mon orteil droit à mon pied gauche
Sans me monter le coup, j’ai mal partout
Par chance, ils ne s'en sont pris ni au cœur
Ni au noyau de mon âme
Ils n’ont rien touché de ma conscience ou de mon envie de rire
Ce n’est que du sang qu’ils m’ont arraché
Ô ma douce
Les as-essaims du clair de nuit
En bande sont venus
Leurs hordes-z-ailées m'ont mordu
Les bras les jambes
Tant et si bien que moi-même, ton capitaine courage
J'ai pris mes jambes à mon cou, mon tuba bleu
Et je me suis caché dans la baignoire
Modeste victoire
Les moustiques iront manger ailleurs
Rassure-toi, je ne leur ai pas dit que tu étais douce et délicieuse
Et surtout, je ne leur ai pas donné ton adresse
Si tu en vois, je n'y suis pour rien
Mais s'ils te disent je t'aime, alors sûr que j'y serai pour quelque chose.
JMS.