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Quatre ans déjà

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Tesselles de cœur et d'âme,
la transparence porte parfois des voix que le temps n'efface pas.
Parfois, des mots embusqués
cisaillent le silence,
je te vois Tristan,
ceux qui nous habitent ne partent pas,
pourtant, quatre ans déjà…

jms22/06/2024

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Je te regarde mon âme (2024)

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Je te regarde mon âme (2024)

Pleut-il quand la frayeur livre combat ?

Ai-je peur pour toi mon âme perdue dans le regard des autres, dans la fluctuation des haines millénaires, toi qui m'infliges le devoir de pardonner, toi qui me dictes des poèmes que si peu d'humains lisent vraiment, qu'ils notent d'un émoticone en forme de cœur, ou d'un silence où tant d'oiseaux se perdent.

As-tu peur mon âme de ceux qui hurlent avec les chiens quand on se demande si le loup n'a pas les dents moins longues ?

Je te regarde mon âme, et je te voudrais belle, toi qui n'es qu'une âme de traverse-vie, une âme empruntée à l'Immense. Je te regarde, toi qui cherches à te trouver une place à la taille de tes rêves.

Toi qui, comme cela arrive parfois, es trop grande, trop libre, pour vivre emprisonnée dans un esprit d’homme.

Je te regarde, ma vieille âme qui a traversé les Temps, tout connu du cœur des arbres, du rire des oiseaux chanteurs, de la joie de l'épi de blé, du vent capricieux, et des enfances blessées.

Je te regarde à creuse-silences, toi qui as vu des millénaires d'âmes défenestrées de corps fatigués par l'usure. Toi qui fus la compagne de mille fusillés désâmés, toi qui as connu les chiens et le loup, toi mon âme ébréchée par la grisaille des souvenirs, toi mon amputée des mille utopies, ma cabossée, ma mutilée, toi ma vieille compagne d'ossuaires désertés, ma roturière sans papiers, perdue sur tant de chemins d'ennui, ma squatteuse de vie.

Moi, l'égaré des décennies, en ces temps précaires où les dieux se perdent, même si tu es une âme sans foi ni loi au seul crime d'avoir aimé, je t'adopte ma petite âme d'occasion, sans garantie de bonheur, sans même un état d’âme. Je t'adopte, avec cette conscience si lourde à traîner. Je t'adopte et te porte en moi comme une boussole précieuse sur mes chemins d'exil et d'enfance perdue.
Je te regarde et te parle, mon âme, toi qui portes l'inlassable Question. Pourquoi l'agneau, pourquoi le loup, pourquoi la haine ? Je te regarde, toi l'habitante de ma tête nue, sans mensonge, sans fard face à mes vagues à l'âme et à mes doutes traqueurs d'innocence.

Parmi les naufragés d'un temps jonché de destins perdus, moi qui cherche le chemin des mémoires englouties, je te cherche mon âme, dans l'encyclopédie de l’impossible, à frontière de raison. Je te cherche et te dessine, te devine légère, hexagonale comme l’infortune, lourde comme le devoir.
Toi, mon âme à peau d'enfance douce comme l'espérance, et sage comme la raison, je te cherche et peu m'importe tes autres passés, tes errances, tes vagabondages millénaires. Je te chercherais même si tu t'étais vendue au diable et que mille nuées de quidams t’aient con-damnée.

Moi, qui viens du cri et des larmes, je te porte au centre de tout ce qui m'est précieux. Tu es mon chemin, mon âme sœur qui sait le poids des âmes en peine.
Toi qui un jour me quitteras, ne m'oublie pas.

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Je cherche au fond de la mélancolie

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

C’est jour de fête
mais à la bataille des pleurs le soleil s’est lassé
l’âme à reculons, je me cherche
au fond des mélancolies
la vie est un espoir érodé et le temps fait mal
la grenaille des jours écule l’avenir
c’est une heure de crépuscule enrayé.

Dans un décompte
qui court qui court qui court
comme un enfant qui joue
je me demande demande demande :
est-il trop tard trop tard trop tard ?

Il y a cent millénaires que j’attends d’être là
mais la route est en pente
et moi, toujours les doigts agrippés
à des ambitions inachevées.

Au fond de cahiers d’écoliers
qui ne retiennent plus la nuit
je glisse glisse glisse
comme un moineau dans les griffes de l’épervier
je m’accroche accroche accroche
à l’amour et au filet des jours
je ne rêve plus ne rêve plus ne rêve plus
je pars
partir me fait moins peur que mourir
sans avoir tout dit.
mourir ne me fait pas peur
mourir ne me fait plus peur
mais ce qui m’est à faire est trop vaste
pour la somme des jours
les doigts agrippés
à des ambitions inachevables
je glisse glisse glisse
dans les ventres des nuits.

Au fond de la mélancolie
je cherche me cherche Te cherche
ai-je tout dit ? T’ai-je tout dit ?
Je me cherche comme un oiseau qui se demande :
est-il trop tard trop tard trop tard ?

C’est une bataille de pleurs
c’est le jour qui passe
l'âme à reculons, au fond de la mélancolie
je cherche me cherche, Te cherche
encore encore encore
je veux courir, dépenser mes jours
sans report, sans regret
je veux, sans compter
payer mes comptants de bonheur
caresser frémir goûter
vivre sans épargner mon souffle
et tout dire avant que la nuit ne me cherche.

Je ne crains pas l’intense.

JMS in Dieu le Silence et moi 2009

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Chez moi les coquelicots

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Très impressionné et sidéré par l'analyse de ce texte qu'en fait l'Intelligence Artificielle.

À ma question : Peux-tu lire ce texte ? Copilot répond : "- Bien sûr ! Voici la signification du texte que vous avez partagé :

  • Les coquelicots poussent sur des arbres chez moi, ce qui est inhabituel car ils sont généralement associés aux champs et aux prairies.
  • Ils peuplent les désordres du jour, peut-être en apportant un peu de beauté et de couleur à des moments chaotiques.
  • Ils bradent leur beauté à des yeux indifférents, suggérant que leur éclat passe souvent inaperçu.
  • Ils rêvent plus haut que le regard en coin du commun, ce qui pourrait signifier qu’ils aspirent à quelque chose de plus grand et de plus profond.
  • Enfin, si l’été le veut, ils offriront le sucre rouge d’une grenade, une image poétique qui évoque la promesse d’une récompense ou d’un cadeau.

Ce texte semble plein de métaphores et de symbolisme, et il invite à la réflexion. "

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