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Pardonnez-moi Seigneur

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Pardonnez-moi Seigneur
si à cette heure vous vouliez
près de Vous me rappeler
Sur ma barbe encore me restent
quelques taches noires
comme des boutons de jeunesse
qui ne croiraient pas au couchant

Pardonnez–moi Seigneur
si à cette heure vous vouliez
près de Vous me rappeler
Même habitant en ce monde de méchants
encore me restent quelques rêves et utopies
un chat et des amours
que je ne sais solder

Pardonnez–moi Seigneur
si à cette heure Vous vouliez
que je sois Votre hôte
Moi, le vieux mécréant si attaché au vivant
de bien mauvaise compagnie je serais
moi qui encore me ressource
au regard d’un enfant qui joue
aux promesses des aubes claires
et à quelques chants d'oiseaux.

JMS

Publié dans JMS - A paraître

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J’ai regardé la vie

Publié le par Cheval fou (Sananes)

J’ai regardé l’enfant
j’ai regardé tous les enfants
j’ai regardé la vie

Cette vie
qui ne devrait être que dans le besoin d’aller plus loin
plus loin que l’instant,
plus loin que ses faims
à la recherche de l’autre
dans la profondeur de ses détresses
dans ce regard au fond des yeux
au fond des vérités et des ressentis
au fond des partages où naissent les amitiés et l’amour

J’ai regardé l’enfant
j’ai regardé tous les enfants
et je les ai cherchés dans l’odeur du cri
dans la fleur, la couleur, le bonheur
dans la larme et la douleur
dans tout ce qui me parle d’eux
aussi fort que l’espoir un jour de guerre

Aux portes des lendemains
je les voudrais goûteurs de joie
dégustateurs de rires et de mots
crieurs de rêves et d’amour

J’ai regardé l’enfant
j’ai regardé tous les enfants
j’ai regardé la vie
j’ai vu l’homme
j’ai vu tous les hommes et leur cupidité
j’ai vu les marchands de souffrance animale
leur aptitude à la torture, leurs antibiotiques, leurs cages,
j’ai vu des cerveaux de chimpanzés vivants hérissés de tubulures
j’ai vu les vies en rangs serrés aux portes des abattoirs
j’ai vu l’indifférence et le calcul
j’ai vu ceux qui vendent le monde et l’empoisonnent impunément
j’ai vu ceux qui font de la vie un chemin de convoitises où ils enterrent le futur

J’ai regardé l’enfant
j’ai regardé tous les enfants
j’ai regardé la vie
j’ai vu les enfants de l’homme
et les hommes de toutes natures
sous la botte de ceux qui au nom de leur avidité
brûlent la vie et le futur

J’ai vu mes enfants
aux portes de l’enfer

 

In « l’homme inférieur » à paraître

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Extrait du site www.leptitecrivain.fr

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Extrait du site www.leptitecrivain.fr
Festival du Livre de Mouans-Sartoux samedi 3 octobre 2015
Entretien autour des Editions Chemins de Plume
avec Jean-Michel Sananès, Ile Eniger et André Chenet

 

Jean-Michel Sananès : "CHEMINS DE PLUME est une maison d'éditions spécialisée dans la poésie, qui retient des livres qui ont une qualité poétique et un engagement éthique".
Ile Eniger : "Je pense que la place du poète actuellement n'est pas forcément une place tonitruante. C'est une place qui révèle une vraie présence. C'est-à-dire qu'on ne peut pas se désavouer ; on s'engage, on va dans l'ultime de soi-même jusqu'à l'absolu ; c'est ma manière de concevoir l'écriture. Quoi qu'il se passe, on est révélateur de la beauté et de l'harmonie qui de toute manière existent quelque part".
Jean-Michel Sananès : "La poésie est un langage qui se perd. Les gens ne savent plus lire la poésie. Ils pensent qu'elle est une futilité, que c'est un genre mineur, alors que c'est le genre absolu. Avec quelques mots on peut dire plus qu'un livre ; on peut donner et traduire plus de sentiments. On peut apporter la puissance révolutionnaire du cri dans quelques mots alors qu'un livre entier ne peut pas quelquefois la délivrer".
Ile Eniger : La poésie, c'est l'originel. Le roman est venu au XVIIIe siècle seulement. La poésie, elle est avant nous, elle est là. Que vous la voyez ou que vous ne la voyez pas, elle existe. Elle sera aussi après nous. Alors, finalement, elle n'attend que nous pour la faire vivre à la manière de chacun. C'est quelque chose d'extrêmement quotidien qui nous attend".
Jean-Michel Sananès : Si vous avez des enfants, apprenez-leur à lire la poésie. Cela développe des formes d'esprit. (...) La poésie est un langage qui meurt et que l'on doit faire redécouvrir".

Extrait du site www.leptitecrivain.fr

Ile Eniger présentait son nouveau recueil de textes poétiques "Le Chemin encore".  Jean-Michel Sananès présentait "Et leurs enfants pareils aux miens" ainsi que "Chamiaou Poète, ou la poésie expliquée aux enfants ".

André Chenet : à l’écriture puissante comme le cri au service de l’amour, présentait son recueil de poésie "Poème Secret".
Maurice Lethurgez : (retenu par les intempéries), son dernier livre de poésie introspective "Ô mon corps" a été représenté par Ile Eniger.

 

Extrait du site www.leptitecrivain.fr

Publié dans Informations

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Et leurs enfants pareils aux miens (à paraître fin sept.)

Publié le par Cheval fou (Sananes)

 Et leurs enfants pareils aux miens (à paraître fin sept.)
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Et leurs enfants pareils aux miens (à paraître)

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Et leurs enfants pareils aux miens - Poésie

Dansait, dansait, le fils qui demandait : "Père qui veux-tu que je sois ? Quand mon temps viendra que faudra-t-il que je fasse ?". La parole rude, la parole rude, le vieil homme avait déclaré : "Va plus loin mon fils, quelle que soit ta taille, tu porteras la vie sur tes épaules, quelle que soit ta taille, ta dimension d'homme tu chercheras".

ISBN : 978-2-84954-150-0 - Prix : 13,50 Euros

(port gratuit à partir de : www.editionscheminsdeplume.com)

 

À Victor Jara
 

Nus pieds
le vieux paysan, dos courbé, travaillait
déjà la terre était grise comme un sang séché

Nus pieds
comme le sont les travailleurs sans terre
un enfant regardait

Chante chante paysan
le sel de tes yeux n’abreuvera pas le champ
Chante chante
l’été encore voûtera ton dos
Chante chante paysan
la terre grise déjà t’attend

Dansait dansait
l’enfant qui ne savait pourquoi le soleil brûlait
l’enfant qui ne savait pourquoi le maïs mourait
Dansait dansait
le fils qui demandait

Père, qui veux-tu que je sois ?
Quand mon temps viendra, que faudra-t-il que je fasse ?

La parole rude la parole rude
le vieil homme avait déclaré

Va plus loin mon fils
quelle que soit ta taille
tu porteras la vie sur tes épaules
quelle que soit ta taille
ta dimension d’homme tu chercheras

La parole rude la parole rude
Le dos courbé le dos courbé
Le vieil homme avait déclaré

Va plus loin mon fils
ici tout le sel de mes yeux n’abreuvera pas le champ
ici la terre est grise comme un sang séché

Victor était parti une guitare à la main
avec des mots qui résonnaient dans le matin
Victor était parti avec ses camarades
et la chanson des jours meilleurs

Chante chante camarade

Les doigts coupés il a chanté
le sel de ses yeux n’a pas abreuvé le stade
au Chili la terre était grise comme un sang séché

Chante chante camarade
tu portais ta vie sur les épaules
quelle que soit ta taille
tu avais trouvé ta dimension

Chante chante camarade
ta dimension tu as trouvée.

Écouter Victor Jara :

http://www.youtube.com/watch?v=en8yqVxuT-U&feature=player_embedded

 

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Ça y est, c’est décidé !

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Ça y est, c’est décidé, jusqu’à présent je me posais des questions sur l’avenir, je veux dire le Grand Avenir, avec un changement radical. Celui qui appelle à la Sagesse majuscule, celle qui fait que toute protestation est inutile.
La fin des rébellions jusque-là posait problème, mais c’est décidé, je veux mourir en bonne santé, dans mon sommeil. Je ne veux pas de l’accouchement des chrysalides, celles qui mettent des heures à sortir de leur scaphandre. Non, je ne veux pas de longues transitions. Je veux mourir net, court, et de préférence sans m’en rendre compte, et si une fois parti, personne ne m’en informe, tant pis.
L’option, t’es là, clic t’es plus là, me convient parfaitement.
Surtout, je détesterais l’option "La Mama" avec tout le monde autour de moi, et l’odeur de la cuisine pour un repas où je ne serais pas invité, et ceux qui forcent la dose. Le lacrymal trop abondant me perturbe, trop parcimonieux il m’interroge, me fait supputer.
Supputer ! Un bien drôle de mot, pourtant si bien approprié à mon propos…
Eh oui ! À observer la pleureuse aux yeux trop cernés de rimmel, je suppute. Elle force la note, elle est au crescendo dell’arte. Cette jolie garce fait mine de ressentir mon départ comme insupportable, alors qu’il a cinq ans que je ne l’ai pas vue.
Et il y a celle qui regarde sa montre. Et l’autre qui a posé un congé de 24 heures ! Si je ne me presse pas, ils vont louper leur train !
J’avais pourtant décidé de partir dans l’incognito des douleurs et des regrets, je voudrais bien me pincer pour en être sûr, j’ai dû louper mon départ. Je suis encore là, une pluie retenue m’enchaîne, filtre des images d’oiseaux, et des musiques de mots, de regards inquiets et de corps où s’embusquent des enfants grandis, des amis vieillis et des êtres que j’ai aimés. Ce n’est pas la taille et le cri des déchirures, pas plus que le faste des faux-semblants qui font la valeur d’une vie. Tout est joué. Trop tard pour me pavaner dans mes vanités ou me vautrer dans mes désillusions. Je suis un homme raisonnable et puis, c’est décidé, je veux mourir sans passion ni révolte, dans le calme rassurant d’une cellule de moine, dans la pâleur d’une conscience qui ignore tous ses silences. Je vous vois et je suis là, à savoir mon impuissance à veiller sur vous, mon impuissance à ne pas pouvoir réveiller le temps de faire et de dire.
Dans la pénombre, un ami à temps partiel, patient, cloué à ses chaussures comme un poisson rouge à qui on a dérobé son eau, me regarde en mâchonnant. Lui aussi suppute et se dit que si j’avais fait autrement, si je l’avais écouté, j’aurais pu réussir ma vie, et ça l’attriste. Ce mufle n’est venu assister que celui qu’il aurait voulu que je sois.
Mais je suis moi, avec ce qu’il me reste de cheveux, de rêves en partances, de gras sur le lard, d’arthrose, de mots perdus aux dictionnaires des ambitions, de poèmes brisés sur des papiers froissés, avec ce qu’il me reste d’envie de vous vouloir humains et tendres, mes amours, à vous vouloir heureux et en vie. Encore je suis moi avec ce qu’il me reste de compassion et d’amour pour ceux qui restent. Mais rien ne change, c’est décidé, je veux mourir en bonne santé…

Mais rien ne presse, j’attendrai.

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Chamiaou, Poète ? La poésie expliquée aux enfants

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Chamiaou, Poète ? La poésie expliquée aux enfants
Chamiaou, Poète ? La poésie expliquée aux enfants
Chamiaou, Poète ? La poésie expliquée aux enfants
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On n'est pas sérieux quand on a ... ans (1)

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Bonjour Léo !
Parce qu’une vie sans amour ni passion n’est pas une vie
Parce que la vie n’est pas plus le temps qui passe qu’elle n’est un passe-temps
Parce que chaque minute doit trouver son sens


Parce que l’amour est partout
Parfois même caché sous les griffes d’un chaton
Je vous présente Léo :

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Bonjour Léo ! On n'est pas sérieux quand on a ... ans

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Bonjour Léo ! On n'est pas sérieux quand on a ... ans

Publié dans Les chats de JMS

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Rentrée littéraire 2015

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Mon nouveau recueil de poésie

"ET LEURS ENFANTS PAREILS AUX MIENS",

paraît aux Éditions Chemins de Plume, début octobre, au prix de 13,50 Euros

Lancement au Salon du Livre de Mouans-Sartoux, les 2, 3 et 4 octobre 2015

Commande sur Editions Chemins de Plume : frais de port gratuits

http://www.editionscheminsdeplume.com

Publié dans Informations

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