Robert Loï
Si l'air venait à manquer, je gonflerais ma cage
j'aspirerais le ciel, même avec une paille
quand bien-même, il manquerait
je ne fuirais pas, je ne fuirais rien, je ne fuirais plus
en poussant la pierre de mon mythe de Sisyphe
en haut de la montagne
ne remplirais plus ma valise à fantasmes
braderais
la pierre au marchand
offrirais
la valise au mendiant
la souffrance...mais c'est quoi la souffrance
un trou noir qui avale les étoiles, mes étoiles. La lumière, ma lumière
un corps sans la chaleur des mots, un peu de peau froide presque glacée
je donnerai mes souffles, coulerai mes larmes
je dirai mes mots, livrerai mon âme
quand l'air n'y sera plus
je ne fuirai pas, je ne fuirai rien, je ne fuirai plus
j'ouvrirai la terre sans m'y enterrer
pour prendre toute la lumière
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publié avec l'autorisation de l'auteur