Cristian-Georges Campagnac
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Juillet et Août riment avec la vie
Sombrent dans la mort
Dansent l’eau exaltée des brises bleues
S’effritent en sanglots de pierres noires
La terre et la mémoire en deuil
Aux jours obscurs sanglants et désolés
S'évadent en volutes des brasiers vers l’été
Et ce n'est pas l'encens à la rémission
Des injures de l'humanité
L’aube rougeoie pourtant des mêmes promesses
Aux cimes balancées d’ombres et de sagesse
Secrets cachés aux saveurs de fruits mûrs
De tout ce qui fut d’espérances de lendemains tendres
Abreuvés aux racines du ciel
La chapelle et la tour chancelantes
Veillent l’amour et la guerre attenants
Aux portes béantes du temps perdu
Aux meurtrières aveugles des années lumières éteintes
Devant l’autel saccagé contre la foi
Les pensées ont été jetées à terre
Le mal enflammé blesse toujours l'empyrée
Brûle comme un fichu rouge de paroles assassines
A la face voilée des mondes
Qui s’ignorent qui s’immolent
Assoiffés d ‘instants
D'oboles miséreuses ou vénales
D'or et d'argent
Métaux froids et clinquants
Sertis de cruautés de folies
Je regarde le faîte de l’arbre
Il gagne l’azur
L'orange pure des matins
Éloignés de la croix aux fers étoilés
Je crains ces jours libres échappés
De la forge humaine
Je redoute l'avenir vertical
Des rois de l'or noir
Étouffant la voûte illuminée
La nef qui scintille
L'ancestrale transcendance
Vêtues de l'étoffe des saisons
J’habite la crête immuable des vagues
Pour ne plus croire en nous
Pleurer l’existence incarnate
De chair calcinée
De larmes que les vents de l'oubli traversent
Et auront séchées
Sur les murs suinte le bien fondé des désolations
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CRISTIAN-GEORGES CAMPAGNAC
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