Quand vous réinventiez le monde
Croiser un feu de jeunesse et rouvrir l'infini de l’espoir,
réentendre la mélopée gutturale de Yoko Ono
vibrant de la douleur du monde
et de frayeurs d'enfants sous les bombes,
se rappeler le Vietnam et les dictatures,
éteindre le désespoir avec un "Give peace of chance",
revoir la vieille école du rock sortir des années 50,
Gene Vincent, Jerry Lee Lewis
et les mutants, pères d'un groove réinventé,
les Bo Diddley, Little Richard,
Chuck Berry, sur une même scène.
Voir Eric Clapton mêlé au Plastic Ono Band,
Alice Cooper inventer la folie en direct
quand Jim Morrison frappe à la "porte" du verbe
et de toutes les "protest songs",
et la voix de 20 000 "music lovers" huer le Vietnam.
Retrouver les musiques égarées,
noyées dans les flots de ma mémoire perdue,
les Chicago Transit Authority, Tony Joe White, Alan White,
Cat Mother and the All Night Newsboys, et les autres,
et leur dire : Vous étiez beaux comme le printemps
quand vous réinventiez le monde.
Vous retrouver dans une télé de nuit
au Toronto Rock and Roll Revival Festival
à l'heure où la raison sommeille,
et croire que l'on est encore vivant
parce qu'encore on vibre d'un souffle d'espoir
qu'on ne veut pas éteindre.
Croire que d'autres renaîtront de vous
pour livrer le combat de vivre pour aimer.
JMS
30/0923 à 1heure du mat.
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