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Mon cri

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Qu’ai-je fait de toi, mon cri ?
T’ai-je tordu, emprisonné dans le silence ?
As-tu défendu ?
T’es-tu défendu ?
As-tu servi la vérité ?
La peur t’a-t-elle fermé ?
As-tu hésité jusqu’à en perdre ta route ?

Eh, mon cri !
As-tu servi la paix, la justice,
As-tu parlé humblement,
As-tu défendu le rire et la vie ?

De quoi avais-tu si peur
Pour bâillonner l’indignation
Et même l’aveu d’aimer ?
En mesurais-tu les conséquences ?
Mesurais-tu tes engagements ?
N’étais-tu qu’une pudeur
Pour ceux que tu aimais ?

Eh, mon cri !
Mon cri de silence coupable,
Mon cri-supplique perdu
Dans l’immensité des désarrois,
Qui es-tu, mon cri ?
Où vas-tu ?     
Toi qui sais qu’à trop parler
Parfois le vent t’évente
Sans jamais empêcher l’histoire
De faire son chemin.

Eh, mon cri !
As-tu repris le chant de l’oiseau ?
As-tu repris la voix de l’enfant blessé ?
As-tu parlé au nom de ces noces de sang
Qui hurlent dans mes mémoires cosmiques ?
As-tu parlé du vent sur le champ de blé,
De l’oiseau posé sur le chemin
Devant la moissonneuse-batteuse ?
Qu’as-tu fait, mon cri ?
As-tu porté la voix des sages ?
N'as-tu jamais oublié
Le rire des enfants ?

Mon cri,
te souviens-tu
De cette cuisine,
Et du soleil du matin
Quand maman préparait le repas ?
Que fais-tu, mon cri,
Quand ma mémoire s’endort
Et que je crois n’avoir rien à dire ?

Eh, mon cri,
Te souviendras-tu encore de nous,
Des aurores de la sidération,
Du chant de l’espoir ?

Eh, mon cri,
Ne laisse jamais
Le silence nous enterrer,
Sois vrai,
Hurle, chante et vibre,
Car nous portons le monde.

jms 28/102025

 

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Que reste-t-il

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Que reste-t-il de l’insolence des vérités,
de la droiture nue,
du regard franc dans le miroir
quand l’heure te demande ce qu’il reste de toi ?

Que reste-t-il de la subtilité quand meurt le dictionnaire ?
Que reste-t-il de la tendresse, du verbe aimer,
quand un smiley suffit à les dire ?

La vie sautille de non-sens en excès,
on a tué l’arc-en-ciel,
ne restent que le noir et le blanc.

Une langue iconique se substitue
aux déclinaisons du verbe,
La simplification appauvrit la réflexion,
L’esprit dort d’un sommeil toxique.
Qui réveillera la Question ?

jms 26/10/2025

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Article publié depuis Overblog

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Le chant d’une grenouille,
la musique d’une cigale,
la lumière d’une luciole,
sont plus utiles
à l’immensité de la vie
que l’œuvre charognarde
de ceux qui s’enrichissent 
en dévastant les forêts,
en triant les espèces,
en s'agitant
 au rythme cynique du cours de la bourse.

Quand l’herbe pleure sous le pas d’un homme,
c’est un peu de moi que l’on écrase,
et c’est la vie entière que l’on assassine.
Chaque graine
qu’on supprime 
est une parcelle d’infini qu’on efface,
un rêve qu’on piétine,
un regard vers les étoiles qu’on oblitère.

jms 24/10/2025

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Tout a une âme

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Tout a une âme,
l'esquisse de cette pensée qui se fera poème,
les odeurs, les mots, les chansons, la couleur des rires,
les pierres, le chemin, l'instant, le visible, l'invisible,
le vivant et le passé en sont imprégnés.

Les  âmes sentent
le printemps et ses espérances, la vie,
la colère, le désespoir, l'envie, la mort,
elles sont en cet enfant qui pleure et me froisse le cœur, 
en l'image de l'odieux posée sur un écran TV,
en l'image-soleil d'une fleur qui réveille la saison.
Il me suffit de lire Prévert pour y trouver mon âme d'enfant,
Ferré pour y entendre vibrer le cri des misères,
La Frenière pour sentir le frisson de l'herbe,
Ile Eniger pour percevoir l'exactitude du cri 
Tristan Cabral pour l'exigence d'espoir
Mireille Barbieri pour respirer le souffle de la Provence,
entrer dans  un tableau de Slobodan pour aller plus haut que le rêve.

Tout a une âme,
L'arbre qui gémit au coup de la hache,
la fleur qui saigne sous le pas.
Elle est dans regard de qui côtoie la conscience.

Laissez-moi fuir les belles phrases,
me tenir loin de l'envie qui se fait convoitise,
loin de ceux qui font chanter la haine et  la guerre.

Toutes les âmes n'ont pas la même taille,
je sais l'immensité de celle du moineau,
de celle effrayée de l'animal aux portes de l'abattoir,
et la monstrueuse, qui oriente le couteau et le fusil.

Perdu dans l'infini,
je suis parcelle de l'âme originelle
celle de terre et d'eau
venue d'un temps géologique
où la poussière flirtait avec la vie.
Je suis celui qui écoute et creuse  encore l'espoir
dans les parfums d'un printemps qui vient,
celui qui pleure au jardin des âmes   
quand, là-bas, le canon résonne.
Je suis celui qui, dans la transcendance du jour,
cherche l'âme du verbe Aimer.

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Tout a une âme

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Tout a une âme,
l'esquisse de cette pensée qui se fera poème,
les odeurs, les mots, les chansons, la couleur des rires,
les pierres, le chemin, l'instant, le visible, l'invisible,
le vivant et le passé en sont imprégnés.

Les  âmes sentent
le printemps et ses espérances, la vie,
la colère, le désespoir, l'envie, la mort,
elles sont en cet enfant qui pleure et me froisse le cœur, 
en l'image de l'odieux posée sur un écran TV,
en l'image-soleil d'une fleur qui réveille la saison.
Il me suffit de lire Prévert pour y trouver mon âme d'enfant,
Ferré pour y entendre vibrer le cri des misères,
La Frenière pour sentir le frisson de l'herbe,
Ile Eniger pour percevoir l'exactitude du cri 
Tristan Cabral pour l'exigence d'espoir
Mireille Barbieri pour respirer le souffle de la Provence,
entrer dans  un tableau de Slobodan pour aller plus haut que le rêve.

Tout a une âme,
L'arbre qui gémit au coup de la hache,
la fleur qui saigne sous le pas.
Elle est dans regard de qui côtoie la conscience.

Laissez-moi fuir les belles phrases,
me tenir loin de l'envie qui se fait convoitise,
loin de ceux qui font chanter la haine et  la guerre.

Toutes les âmes n'ont pas la même taille,
je sais l'immensité de celle du moineau,
de celle effrayée de l'animal aux portes de l'abattoir,
et la monstrueuse, qui oriente le couteau et le fusil.

Perdu dans l'infini,
je suis parcelle de l'âme originelle
celle de terre et d'eau
venue d'un temps géologique
où la poussière flirtait avec la vie.
Je suis celui qui écoute et creuse  encore l'espoir
dans les parfums d'un printemps qui vient,
celui qui pleure au jardin des âmes   
quand, là-bas, le canon résonne.
Je suis celui qui, dans la transcendance du jour,
cherche l'âme du verbe Aimer.

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Mon chat, dans l’ombre de l’été

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Mon chat, dans l’ombre de l’été

Mon chat ne paresse pas dans l’ombre de l’été, il l’habite, il en parle.
Dans l’ombre dont il parle, il y a des valises de clinquant, des rivières de paillettes, il y a des taureaux tête baissée et du rouge dans l’arène, il y a des désirs carnassiers, des bravos, des t’es beau, des m’as-tu vu, des pendules qui courent, des ambitions et des coups de cœur qui jouent et toute la clique des agitations inutiles…
Dans l’ombre dont il parle, il y a le clique et la claque des flonflons du bal et toujours quelqu’un qu’on oublie, un rêve en jachère et une lumière qui se perd, celle qui brille si haut que l’on ne peut la voir que les yeux fermés, il y a le scintillement d’un rubis que les paillettes éclipsent, le frisson d’un ange qui meurt dans une odeur de frites, il y a la lumière du sens, il y a celui qui la cherche et se perd à l’appel des sunlights.
Dans l’ombre dont il parle,
il y a la boussole du jour que l’on perd à trop courir.

Mon chat sait qu’il faut creuser l’ombre, jeter les faux-semblants et les jeux de miroir pour trouver la lumière du vrai, s’appeler par son prénom, devenir soi-même et habiter ses rêves.

Mon chat sait la mort de l’étoile et l’ombre du soleil cannibale.

JMS - "Dernières nouvelles de mon chat"

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