Gitanos gitanos

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Gitanos gitanos
Que le vent emporte que le vent emporte
Où allez-vous où allez-vous
Dans ce siècle qui rapine sur la peau des pauvres ?
 
Gitanos gitanos
Mon chien n’a plus de terre
Mon hibou n’a plus de nuit
 
Gitanos gitanos
Où vont vos vies ?

Au royaume barbare partout la mort cogne aux portes
La nuit n’a plus d’étoiles
Mon chien n’a plus de rêves
Où va le vent que le jour emporte ?
Où est votre place où est ma place ?


Gitanos gitanos
Mon hibou mange la nuit
Mon chien ronge sa chaîne
Les hommes vivent en laisse
Les hommes s’enchaînent entre Dieu et Diable
Ils ferment les portes
Mettent le rêve sous clef
Se gavent de fausses vertus
 
Gitanos gitanos
La liberté roule à contre sens
Le vent mange mes mots
Les préjugés menottent l’amour
Où allez-vous loin des prisons dorées ?
 
Gitanos gitanos
Le long de nos routes, la misère est une ortie blafarde
Partout où les hommes souffrent
la vie s’étire comme une flamme sur nos douleurs
Partout le flamenco ouvre la nuit
comme l’aube illumine l’espoir
Gitanos gitanos
Mon chien cherche la lumière
Et le vent nous emporte

Gitanos gitanos
Où est votre place
où est ma place ?

Gitanos gitanos
Où va le vent que le jour emporte ?

 

JMS - "Et leurs enfants pareils aux miens"

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J
<br /> <br /> nous sommes tous des gitans<br /> <br /> <br /> à tour de rôle dans ce grand cirque<br /> <br /> <br /> ma mère disait .........<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> <br /> Si nos âmes savaient parler, elles réveilleraient la mémoire de notre sang fait de l’errance de l’espèce humaine et des brassages millénaires de nos ancêtres afro-indo-européens sur les 3<br /> continents. Il y a nécessairement du gitan, du noir, du juif, de l’arabe, de l’asiatique et de l’hindou en chacun de nous. Les hommes à divers degrés de parentés sont tous les membres d’une même<br /> famille. Malheureusement la mémoire de chacun d’entre nous est sélective, soumise à des contraintes éducatives. L’enfant ne se rêve qu'en chevalier, prince ou princesse, bien évidemment jamais en<br /> état de souillon maltraité par le maître ! Chacun voit l’autre du point de vu de sa tribu, de son statut social, de sa caste. L'homme ne projette son identité que dans l’immédiateté alors que<br /> nous descendons tous d’une vieille cellule, alors que tous nous devrions nous sentir frères de la vie sous tous ses aspects.<br /> Très amicalement<br /> JMS<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> <br /> Merci Jean-Michel, votre texte me touche beaucoup...Mon arrière grand-mère était une gitane de Grenade...<br /> <br /> <br /> Bonne soirée<br /> <br /> <br /> Emmila<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Les douleurs ancestrales sont peut-être la racine commune de certains. La mémoire reste un tatouage essentiel de l’âme et de l’action. Elle ouvre un regard sur le monde, une volonté de comprendre<br /> qui engendre la passion du mot et de tous les textes touchant à l’humain. Considération que devrions aussi étendre à l’animal. Nous savons au plus profond de nous que chaque homme d’où et quel<br /> qu’il soit, éprouve les mêmes même ressentis. La douleur, comme le sentiment d’injustice ou de joie, sont partout semblables. Tout cela est contenu dans un flamenco. Ma grand-mère ne savait pas<br /> écouter de poésie espagnole ou de flamenco sans pleurer, la mémoire de mon grand père passait par Tolède, rien ne lui faisait plus plaisir que d’entendre dire qu’il parlait comme un Castillan.<br /> <br /> <br /> Très amicalement,<br /> <br /> <br /> <br /> JMS<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Nous avons tous notre place, les noirs, les jaunes les verts, les blancs... les sédentaires, ceux du voyage, les jeunes et les vieux à partir du moment ou chacun mange une part du gâteau<br /> confectionné par tous, c'est moins poétique ce que je dis là mais c'est venu spontanément en lisant.<br /> <br /> <br /> Un trés beau texte.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> <br /> Vous avez raison, les hommes ont un territoire commun : la Terre ; de plus, toutes les écoles du monde devraient développer une culture commune du respect et de la laïcité.<br /> <br /> <br /> JMS<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Superbement bien écrit ! Quelle belle et émouvante complainte et tellement d'actualité, hélas ! Quand donc apptrendrons-nous à vivre ensemle, nous, les enfants de la Terre, notre mère à tous !<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> <br /> Écrire est toujours un parcours de solitude et de doutes. Savoir qu’un texte touche un lecteur a quelque chose de réconfortant, écrire trouve sa justification. Merci.<br /> JMS<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> <br /> Un très beau texte JMS ; ce qui est immense avec toi c'est que ta vie est en harmonie avec tes paroles, une force de poète et une force d'homme conjuguées.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> <br /> Écrire est toujours un parcours de solitude et de doutes. Savoir qu’un texte touche un lecteur a quelque chose de réconfortant, écrire trouve sa justification. Merci.<br /> JMS<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />