Et toi ma peau
Ma peau d’emprunt
est si vaste que ma jeunesse s'y perd.
Qu'ai-je rangé dans ces plis qui burinent mon visage ?
Qu'ai-je perdu dans les erreurs du temps ?
Tant de jours à l'accostage des heures,
tant de solitudes à la recherche des odeurs d’hier,
tant de soleils, de rires plus loin que les pleurs,
de joies plus grandes que les peurs
tant d’embruns, de coquillages
sur le sable d'une plage qui ne m'attend plus.
Et toi ma peau comme un manteau
pour une mémoire usée,
toi ma peau sur un rêve
qui ne veut pas s’éteindre.