À l’enterrement de la conscience
Il y a des chiffres en jachère au portefeuille de l’espoir
de l’eau dans le silence, du bruit dans les ténèbres
Je sors sans moi car mes rêves sont vides
Quand je m’appelle je ne suis plus moi.
Les enfants s’habillent de psaumes
et de bombes pour ne pas affronter le jour
Ils meurent de haines inculquées
Je vis hors de moi tant la colère est grande
Il n’y a plus de rêve dans mes rêves.
"Demain dès l’aube", j’irai par les chemins…
Mais où est le chemin, où sont les matins ?
Sur des rêves évidés on jette la prière et le couteau
comme l’essence sur le feu
On fusille les vérités, on sert des doctrines aveugles
On vend les armes et l’amitié
Il n’y a plus de rêve dans mes rêves.
C’est un matin d’égorgeurs
Une nuit de réalités frelatées
Il y a du silence dans mon silence
Il y a des mots et des morts qui crient la résignation
mais le Pouvoir en veut plus
Quand je reviendrai en moi
Quand je ne serai plus hors de moi
mes rêves seront rouges comme du sang
comme des ivresses de psychopathes
J’aurais rongé mon frein
J’aurai rangé mes rêves.
Pourtant "demain dès l’aube"
comme un vieux fou sorti des millénaires désuets
"j'irai par la forêt", j’irai par les chemins…
Encore, j’irai chercher le rêve.
JMS