En traversant le matin, tu te cherches

Publié le par Cheval fou (Sananès)

À l´intérieur
À l´extérieur,
J´ai tué le réveil,
mangé ma montre,
des spaghettis et des lardons,
j´ai rêvé, j´ai vu, j´ai bu.

Dans la panique du miroir,
dans la pointe de ta plume,
c´est un rêve triste qui ruisselle
c´est une quiétude irradiée.
Tu es là qui te cherches sans savoir où tu es.
Tu es là où tu es,  mais tu ne sais pas qui tu es.
Est-ce toi qui te regardes ou toi qui te cherches ?

J´ai perdu mon rasoir,
j´ai tué le réveil,
mangé ma montre.
Dans la panique du miroir
à l´intérieur,
à l´extérieur,
le matin est passé.
Il est quinze heures
j´ai bu, j´ai vu, j´ai rêvé.
Tu te demandes qui tu es.
Est-ce toi qui te regardes ou toi qui te cherches ?
C´est une quiétude irradiée.

Sois sans crainte,
sans lunette sans sextant,
je te dirais où tu es.

JMS - in "De moi à moi" - Editions Chemins de Plume - 12 Euros

Publié dans Textes de JMS

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J
Tu vois, c’était encore un de ces matins blafards où je ne savais pas qui j’étais...mais serais-je démasqué ?Quoiqu’il en soit je ne dirais à personne qui je suis avant de le savoir vraiment.Merci Colette de ton analyse peu mèrespicace .
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C
c'est tellement toi ce texte : de la fantaisie sur un souci bien réel, super!Bise et bonne fin de dimanche
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