Aux turbulences du rêve,
Aux turbulences du rêve,
il y a ces heures qui passent,
ces jours qui fuient sur une tristesse
désorientée de ne savoir plier les silences du bonheur.
Il y a ces trous de vie où les griffes de la réalité
grattent l'odeur de l'absence et la fadeur des temps
sans que l'on sache s'il est normal de vivre ou de mourir.
Il y a ces minutes ou l'arc-en-ciel chavire
sous la caresse du vide et des regards fermés,
et ces heures sans savoir si c'est la larme ou le ciel qui blesse.
Il y a ces moments où la solitude
en quête d'adrénaline
se fait diamant en attente de lumière
dans ce rien où résonne l'ennui des jours.
Il a la pierre compacte d'un regret
à jamais jetée au fond du puits,
qui ricoche sur le chahut d'un cœur
et cette langueur monotone
dans la grisaille des renoncements.
il y a le couteau du temps qui passe
et ce rien de mémoire et d'attente
réinventant l'espérance.
Où suis-je quand je suis nulle part ?
Où suis-je quand ma robe de vie
se défait de l'intense ?
Où suis-je quand je m'efface
en un cœur fermé ?
Où suis-je
dans ce naufrage où je n'existe pas ?
Sur quels rivages suis-je, passager de l'exil,
quand la pierre compacte des regrets
m'entraîne dans cette grisaille où festoie la langueur ?