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Le chemin de Tétouan

Publié le par Cheval fou (Sananès)

 "Mange" disait Grand-mère… Mais il y a si longtemps déjà… Grand-mère venait d’antiques hivers et de mémoires berbères. Un reste de Tétouan lui rappelait des moments heureux de sa famille et des moments de noires frayeurs. Un sultan avait coupé les oreilles de ses ancêtres pour les reconnaître, il les avait chassés du mellah, avait violé, volé du sang, avait volé leurs biens, les avait exposés nus dans la ville…

Un brin de mémoire au travers du ciel, je traverse la marge.

Un cri éculé comme un silence brode la frange laiteuse d’un café posé en bord de table. J’ai bu une dose de printemps et deux doses d’hiver, j’avance dans l’odeur d’un matin sans brioche. À une croisée de l’automne, j’apprivoise, caresse une odeur de vieilles âmes : une de celles qui habitent les arbres, les pierres et les vents anciens.

L’Histoire balaie les scories du temps, la vie se raconte comme la poussière, s’écrit… Mais que reste-t-il de nos tempêtes, de nos hivers ?

Une main aveugle cherche au fond du sac, sème en route les pierres du destin.

"Pars petit homme", avait dit l’ancêtre, le ciel enveloppe l’horizon, les heures ploient sous le futur, l’automne repeint les feuilles, là-bas arrive une république, nous n’avions que nos âmes et la lourdeur des mémoires…. Oran habitait le lointain.

Du ciel à la terre, j’ai pris mon rêve, mon souffle, je cours, mais déjà mon chat s’est arrêté, c’était l’hiver des fourrures et des bouches édentées. À piste mémoire rien ne meurt, le papier en dit plus que je ne sais.

Tu ne m’as pas abandonné mon chat, je peuple un tropique de quiétude, de cris, de larmes et de rires, j’arpente la vie de l’amour à la révolte, je vois plus loin que l’alphabet.

Le vent ne meurt pas, ils se repose, reprend son souffle et cherche éternellement le chemin du sens...  Il grince, s’étire, soupire.

Où vont la vie, le ciel, les nuages et mes amours ?

Je suis vieux comme un rire assoupi, usé comme un sirocco endormi, j'attends. L'attente est une espièglerie, elle sait que l'éternité est une mort qui s'attend, un éveil en sursis. Je traque un rire d’éléphant, un sourire de fleur, un vieux soupir, un coup de griffe. Je ne crois plus ni au conte du vieux renard, ni aux au-delà qui chantent. Je suis nu dans mon âme comme arbre qui dort. Le vent réveille toujours des frissons de vieux rêves. Je secoue les pierres, bouscule la Question, j'écoute les murs s'effondrer, j’effile les heures, je suis un compte minutes qui s'épuise. J'écoute l’attente enrayer l'avenir, j'écoute mon coeur et la couleur des yeux.

Tu es noire, tu es sur la table, tu me souffles des mots indicibles, tu miaules, tu griffes, je rêve et tu es là à déchiffrer l’attente. Un grain de poil agriffé au temps qui court… Nous restons.

JMS - In : "Derniers délires avant inventaire" - Editions Chemins de Plume - 12 Euros

Publié dans Mémoires d'Orient

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La colombe

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Si je cherche encore le rire
aux yeux des bébés
et la joie
aux jeux des adolescents
et le rêve
aux creux des matins
et la paix
à l'aurore des devenirs
et l'amour
aux yeux des visages


Je ne suis pas d'un autre âge

Si je ne suis plus qu'un oiseau blessé
au loin des chemins de certitude
ne sachant se taire
dans des déserts de solitude


Ne coupez pas mes ailes

Et même si je ne bois pas à vos idées
Et même si ma route solitaire
va vers des millions de nulle part
aux crépuscules blafards

 

Même si l'on m'appelle colombe


Chiens gardiens d'idées
ne brisez pas mes ailes
rendez l'amour
aux amitiés disloquées
ouvrez la cage aux principes
libérez la tolérance


Et comme dans le premier matin du monde
je renaîtrai de l'espérance.

 

 

 

JMS - In "Cheval fou - D'amour et de colère" - Editions Chemins de Plume - 12 Euros

Publié dans Cheval fou

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Je remonte la rumeur

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Je remonte la rumeur, je descends la rue, c’est une odeur de déjà vu.

Je baisse. Faut dire que je ne suis qu’un personnage à la gomme, pas tout à fait fini, tant le cumul des jours, m’écrase, m’efface, me triture, me rature. À l’Est l’horizon décline et le Sud se brouille. Ma feuille de route se grise. J’ai perdu le Nord,  je ne compte plus mes fautes. Depuis des siècles et trois minutes, je suis entré dans le silence. Longtemps, j’ai cherché la lumière, la sortie, le vent, la pluie. La brume fut intense. Faut dire que nul n’est à l’abri des poussées d’ego, des éclats de vie.
 

Faut dire que je ne compte plus pour grand monde, je ne fais d’ombre à personne, je suis transparent. À reculons, je traverse les orages du siècle, le mal de vivre et l’avenir en berne. Partout les chauves souris cherchent la nuit. J’ai froid, mais le soleil me donne des coups, des coups de chaud, des coups de coeur, des coups de lune.  J’ai-gris, je crains les coups de blues et les coups de gueule. Je me soigne, je me soif et je bois. Je ne suis pas un écrivain digne de ce nom, entre je bois et je dors, je suis une terreur d’encre bleue et de blanc papier. Je dégomme de vieux verbes, je frappe du crayon, j’exhume des rires oubliés, des rhumes de cerveaux. Je tire le verbe à face ou pile, j’efface, je pile je compile, je traque la conscience, je détraque le sens, j’encense la raison, je ficelle des mots, je phrase, je bûche, j’élague, j’arase de la consonne et du chiendent, je m’oripeaux,  je m’horripile, je délire, je lis, je graphite, je hiéroglyphe des alphabets de cris indistincts, je trans-pire de la plume, de la bille, j’efface, je m’efface. Mon crayon ne croque plus rien. Dès le matin, j’ai faim, faim de lire, faim de vivre, faim de dire ; faut dire que je ne suis qu’un perce oreille que personne n’écoute. Je suis un navire aux écoutilles du verbe, j’écoute le vent, la mer, la peur, la frayeur, le rire, la tendresse. Jour nuit plein rêve plein vie, j’écris. Quand je n’ai pas le temps, je cause, je solde, je brade,  je casse, je tracasse, je passe l’arithmétique du mot en profits et pertes, je passe, j’efface !

 

Je ne suis qu’un mille-pattes qui boite au fil des vers, un ver luisant dans des envers de prose, un univers en quête de lumière. Partout c’est la dérime, partout, c’est la déprime. Je frappe du crayon. Je ne suis qu’un mot unijambiste qui marche en crabe et garde son cap, je ne serai jamais un apprivoiseur de mots roses, un matador de salon, un beau parleur de tea for two. Je ne suis pas digne, je suis transparent, je griffe, et je déprime. Dans les gravats de l’alphabet, dans les poussières du vivre, je suis un dégât collatéral du verbe écrire.

Si au fond d’un vieux cahier, un jour j’enterrais mon âme et qu’un croque en mot  découvre le pot aux roses, je serai la dernière épine.

JMS - In : "Derniers délires avant inventaire" - Editions Chemins de Plume - 12 Euros

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Cristian-Georges Campagnac

Publié le par Cheval fou

....

Juillet et Août riment avec la vie
Sombrent dans la mort
Dansent l’eau exaltée des brises bleues
S’effritent en sanglots de pierres noires
La terre et la mémoire en deuil
Aux jours obscurs sanglants et désolés
S'évadent en volutes des brasiers vers l’été

Et ce n'est pas l'encens à la rémission

Des injures de l'humanité

L’aube rougeoie pourtant des mêmes promesses
Aux cimes balancées d’ombres et de sagesse

Secrets cachés aux saveurs de fruits mûrs
De tout ce qui fut d’espérances de lendemains tendres

Abreuvés aux racines du ciel

La chapelle et la tour chancelantes
Veillent l’amour et la guerre attenants
Aux portes béantes du temps perdu
Aux meurtrières aveugles des années lumières éteintes
Devant l’autel saccagé contre la foi
Les pensées ont été jetées à terre
Le mal enflammé blesse toujours l'empyrée
Brûle comme un fichu rouge de paroles assassines
A la face voilée des mondes
Qui s’ignorent qui s’immolent
Assoiffés d ‘instants
D'oboles miséreuses ou vénales
D'or et d'argent

Métaux froids et clinquants

Sertis de cruautés de folies

Je regarde le faîte de l’arbre

Il gagne l’azur

L'orange pure des matins

  Éloignés de la croix aux fers étoilés

Je crains ces jours libres échappés

De la forge humaine

Je redoute l'avenir vertical

Des rois de l'or noir

Étouffant la voûte illuminée

La nef qui scintille

L'ancestrale transcendance

Vêtues de l'étoffe des saisons

J’habite la crête immuable des vagues

Pour ne plus croire en nous

Pleurer l’existence incarnate

De chair calcinée

De larmes que les vents de l'oubli traversent

Et auront séchées

Sur les murs suinte le bien fondé des désolations

.

 

CRISTIAN-GEORGES  CAMPAGNAC

sur  http://emmila.canalblog.com

Publié dans Ils disent

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Mon amour, il n’y avait pas de vent

Publié le par Cheval fou (Sananès)

 Mon amour grand comme un délire inférieur, trois fois plus grand que le carré de la tangente supérieure des trois galaxies. Mon amour grand comme trois infinis, deux sourires et le pouce. Mon amour, il n’y avait pas de vent, seulement un crissement de comètes. Je ne suis pas sorti, j’ai eu peur de la colère des étoiles, je me suis caché sous la table, j'ai crains que l'odeur des magnolias ne les enivre et, qu'amoureuses folles, elles ne viennent ici chez nous étudier les jasmins, le trèfle et la recette du caramel. Et pourquoi pas, l'ivresse aidant, faire des parties de rayon en l'air, qu’ignorant mon goût de l’ombre et du silence elles me roulent dans la lumière, dans des clairs de Grande Ourse, des clairs de lune et des obscurs ébréchés. J’ai eu peur qu'elles bousculent la table du jardin, les pissenlits et les bonnes manières. Je ne suis pas sorti, il y avait un cri de chat inexpliqué, une lueur de terreur derrière le cyprès. Enfin, quand je cesserais d'avoir peur, je sortirai de dessous la table, je penserai tes bras, ton cou, et même à autre chose, à cette chose qui ressemble à une échelle à gravir la lumière. Je penserai à la fuite intérieure quand je te cherche en moi. Je penserai  à mes envies. J'apprendrai la langue du bleuet, le frisson de ton cou et je t'aimerai tendre comme le caméléon empereur quand il est amoureux et heureux, quand il aime comme je t'amoure. Je penserai au cri de la douceur et, si personne n'arrête le cri, entre deux silences et tes bras, je te dirai je t'aime comme on le dit au Pérou, au Mexique, ou ailleurs, et dans mon jardin.

JMS - In : "Derniers délires avant inventaire" - Editions Chemins de Plume - 12 Euros

 

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Lettre à mon fils

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Pour toi

un jour ou maintenant

j'aurais voulu être

 

Grand raccommodeur de nuages

afin que la pluie ne mouille ton pas

 

Grand semeur d'or

afin que la moisson brode ton chemin

 

Grand artisan du rire

afin d'ensoleiller ta route de cascades

 

Grand faiseur de rêves

pour en fleurir ta vie

 

Grand marieur de mots

pour te conter le bonheur

 

Grand dentelier au fil du temps

pour te tisser un bonheur

 

Grand bâtisseur de certitudes

afin que tu saches

que tout cela

un jour et maintenant

d’hier à demain

et pour  toujours

en toi

fleurit déjà.

Jean-Michel Sananès, in "Cheval fou" - Editions Chemins de Plume

Publié dans Cheval fou

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Les vacances de la conscience

Publié le par Cheval fou

Cœur essoufflé, hagard, sur une route
Deux yeux dans le lointain des destins perdus
Un chien comme un enfant sans voix
Une vie au carré des bonheurs volés
La plainte d’un amour trahi
Son maître est au loin
Ce sont les vacances de la conscience

Loin des éclats de rire
Le cœur entre le lit et la pendule
Les vieux dans le silence du mot
les vieux dans l’inutilité du vivre sans tendresse
C’est une saison de chiens perdus
La vie avance dans tout son égoïsme
Les animaux meurent aux bas-côtés des routes

jms

 

Publié dans Coups de gueule

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Jean-Marc La Frenière

Publié le par Cheval fou

Je marche

 

Je ne cours pas. Je ne fuis pas. Je marche pour venir, pour affronter le temps. Je vais de l'homme à l'homme, de l'enfance à l'enfance. Chaque mot est un pas qui allège la route. Je vais d'un arbre à l'autre, de la pierre à la pluie, de la marelle au pain. Tant pis pour les ratures, je n'efface plus rien. Mes lignes se rejoignent où je n'irai jamais. J'écris avec la langue des pendus, la sueur des ancêtres. De quelle cave mes yeux cherchent-ils à sortir ? De quelle main toucher ce qui n'a pas de corps ? Comment croire à la vie quand tous les mots nous mentent ? Je cherche en moi ce qu'il y a de terre, ce qui reste d'étoiles, ce qui reste de bon, ce qui reste à venir. Je ne veux pas mourir en homme de papier. Les mots ne sont jamais aussi vieux que les lèvres. Un jour, peut-être, la nostalgie de l'herbe s'emparera des autos. L'homme ne laissera plus le cerveau lui dévorer le cœur. J'écris par inquiétude, par souci de la vie. Je n'en finirai pas de remuer le silence, de lui tordre la langue, de mâcher des voyelles.

          

Il y a des microphones partout jusqu'au fond des tombeaux. Tant de pensées entre les meubles ne laissent que poussière. Je vous tends une phrase comme une main pleine de doigts. Les mots qui font rêver nous font aussi pleurer. J'écoute les choses de la vie et je cherche à comprendre. J'entends la pluie tomber et la lumière du matin boire le blanc des murs. Je vois des hommes mal réveillés s'appuyer sur leur ombre. Je scrute le silence avec les yeux des mots. Quand je parle d'un arbre, je m'agrippe à la branche. Je suis la chaise où je m'assois, cette herbe entre les pierres qui ne dort jamais, ce nuage qui passe. Je suis ce que je dis. Le temps est une porte qu'on ne ferme jamais. À chaque étage de ma vie, je cherche la fenêtre, la lucarne, le trou. Je cherche la lumière.

           

Sous les paupières de l'eau, les poissons rêvent-ils ? On n'est pas venu au monde pour engraisser les porcs, pour tuer son voisin, adorer le veau d'or ni faire de l'argent. On n'est pas venu au monde pour regarder l'écran. On n'est pas venu au monde placarder l'horizon. La terre vue de loin a l'air d'un œil tuméfié. Je ne crains pas les pleurs ni le regard des femmes. J'ai peur du sourire des hommes et sa poignée de main. Je cherche une présence vraie au milieu des fantômes. Je vais à l'innocence comme on court dans les champs. Je grimpe encore aux arbres pour lire dans les feuilles. Toutes les eaux nous attendent, les herbes, les orages. Nous n'avons qu'à venir avec les mains tendues, le cœur ouvert, la tête pleine d'espoir. Parmi les hommes assis dans le cercle d'eux-mêmes, je redresse la tête pour regarder plus loin.

 

http://lafreniere.over-blog.net

Publié dans Ils disent

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Jamais aucun ciseau

Publié le par Cheval fou (Sananès)

 Jamais aucun ciseau ne déchira le vent

Jusqu’aux frontières de ton rire

Jamais aucune clef ne libéra l’oiseau

Que les barbelés de l’amour retenaient

Chante, chante amour

Je ne veux pas de liberté

 

Je n’irai pas dans le galop des lunes

Je n’irai pas par la broussaille des chemins

J'irai jusqu’à ton nom qui courbe le lilas

Je sais déjà la taille des lendemains

 

Lisière de ton nom

L’ortie des solitudes se déchire

Je t’ai gravée sur l’envers de mes rêves

Je t’ai tatouée sur l’eau claire du réel

 

J’ai un monde à la taille de ton épaule

Le cri de ton cœur a mangé ma mort

La nuit porte ta lumière

Chante chante amour

Je ne veux pas de liberté.

 

JMS - In : "Derniers délires avant inventaire" - Editions Chemins de Plume - 12 Euros

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Coup de gueule : Nuit et Brouillard

Publié le par Cheval fou

Le négationnisme, qui fait que l’islamisme en Angleterre est devenue une menace barbare, a obligé les autorités à mettre entre parenthèse l’enseignement de "la Shoah". Ce coup de couteau contre la liberté et le devoir démocratique, m’a tout autant choqué qu’un film de propagande palestinienne qui circule sur internet, où l'on voit, près de barbelés, de jeunes palestiniens mimer des photos connues de camps de concentration. Cel faisant, on tente de faire oublier que les enfants et les hommes qu’ils ont mimés, eux ne posaient pas, qu’ils n’avaient pas la possibilité de se déplacer sur une région vaste comme la Seine-Saint-Denis et Paris,  que les internés de ces camps n’étaient pas en guerre avec qui que ce soit, qu’ils n’avaient pas envoyé 8000 roquettes sur l’Allemagne, qu’ils reconnaissaient à tous et même à leurs bourreaux le droit à la vie. On tente de nous faire oublier que leur religion, quand ils la pratiquait, ne demandait pas ce que réclame explicitement la chartre du Hamas : la mort des juifs où qu’ils soient dans le monde.

Les enfants de ces camps n’étaient pas des enfants soldats, ils ne mouraient pas près des lances missiles anéantis par des tirs répliques, ils ne mourraient pas parce que leurs aînés s’en servaient de bouclier humain, non, on les assassinait brutalement, on les brûlaient parfois encore vifs, simplement parce qu’une loi inhumaine qui ressemble à la charte du Hamas, décidait de la part de monde à assassiner et de la part de monde à mettre en esclavage. Cela  en raison de haines inculquées envers les juifs, les gitans, les handicapés, les homosexuels et les communistes ; une même haine que celle qu’enseigne certains intégrismes.

Pour ceux qui en douteraient, si ma religion est la laïcité républicaine intégrale,  je n’en revendique pas moins ma part de sang arabo-berbère. Je crois à la diversité et à la beauté des cultures qui intègrent la pleine dimension de l’autre.  Je crois que l’éducation peut grandir ou pervertir. Je crois que tout dictateur, religieux, militaire, quel que soit son titre ou son grade, s’il a fait tuer un seul homme est plus insignifiant que le plus petit des médecins, ou le plus petit des hommes qui a sauvé un seul homme. Je crois inconditionnellement que seule doit primer la conscience de l’homme libre, de l’homme libéré de toute servitude idéologique ou religieuse. L'homme doit se passer de tout but qui oublie la dimension de la vie, car toute chose fait partie du corps de la vie. Tout ce qui détruit est une atteinte à la conscience première.


Nuit et Brouillard Jean Ferrat (Paroles) 

Publié dans Coups de gueule

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