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Iran, je te nomme

Publié le par Cheval fou

IRAN :  Les sept dirigeant Bahá'is, injustement accusés et emprisonnés depuis 20 mois, risquent la peine de mort
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12 Janvier - Encore treize autres Bahá'ís ont été arrêtés le 3 Janvier. Parmi eux, Negar SABET, la fille de Mahvash SABET, l'une des sept prisonniers qui devraient être jugés mardi, et Jinous SOBHANI, ancienne Secrétaire de la Lauréate du “Prix Nobel de la Paix”, Shirin EBADI. Dans le même temps, une campagne anti-bahá'ie s'intensifie dans la presse officielle, depuis quelques semaines.

***

Il y a longtemps

j’ai vu arriver le flot des braves gens

ils aimaient la laïcité, la musique et l’Amérique

aimaient le rêve et d’autres prophètes

des vérités différentes

 

Vous haïssiez les philosophies du doute

Voltaire et la tolérance 

vous disiez tout connaître de la vie

et vous semiez la mort

 

Vous avez ouvert un livre

et fermé tous les autres livres

vous avez assassiné le rire

fait payer aux victimes le prix de vos balles*

vos gardes ont ripaillé sur les cadavres

 

Votre dieu n’est ni de miséricorde ni d’amour

encore il tue dans les rues de Téhéran

la vérité mérite t-elle que l’on tue ?

 

Il est des pays

où aimer est un crime

où parler de paix est une forfaiture

 

Iran je te nomme

Iran je t’avais tant aimée

Iran qui renaît.

 

 

*Les gardes de la révolution islamique demandaient aux familles de payer les balles qui avaient servi à tuer les manifestantes non voilées. 


Texte : L'n Kaoua

Publié dans Coups de gueule

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Cristian-Georges Campagnac

Publié le par Cheval fou

CERTITUDES OU FAIBLESSES ???


J’erre au cœur froid, désolé du coup de vent virant en tempête. Les lames déchirent un horizon bas, lacèrent la surface de la mer limoneuse. Alentour, c'est le vertige irisé, les traînées d'écume, la chute et le rappel embusqués, l'ascension aussi de la mer qui se confie aux ciels et lui donne ses larmes d'embruns. Les flots gardent la tessiture mélancolique des voix d'outre tombe. Ils susurrent l’eau brisée de trop courir, de braver la terre. Derrière moi, une trace d'absences, une marque de passage qui virevolte dans la bourrasque, sitôt engloutie, avalée, dissoute comme la souvenance de ce que je fus d’existence sur cette terre, comme le vol de l‘oiseau, un unique sillage. Et puis des éclairs, ces lueurs familières qui dansent dans le regard, s’en vont à la recherche des racines d'un passé disséminé, des vestiges du futur. Je m'attelle à l’impérissable certitude de ne jamais mourir, de demeurer éternellement l’enfant de la vie dispersé de par le monde et la planète, comme si le temps de durer avait multiplié à l’infini ce même être parvenu à la conscience universelle. Étranges impressions que les rafales et les montagnes d’eau dévalées ne sauraient affecter, d’être encore et toujours sur le fil tangent, au-dessus de la mort, si près de l’existence, du mal et du bien, de cette injustice immanente de la nature, de l’esprit en perpétuelle révolte. Oui, je vais, j’habite un jour de tempête et cours l’arène de la mer, la grande fresque bleue peuplée d’errances, de nuages et de vagues que la liberté exalte et confond. Je grave sur le parchemin fluide et éthéré de l'eau la mémoire d’un être à la poursuite de l’instant ou de l’éternité, allant jusqu’à en perdre, un moment, l’illusion éphémère de la certitude d'exister, pour sombrer dans le  gouffre pétillant et feutré de l’océan unitif. Quand je ne serais plus qu’une évocation, l’impossible ressouvenir, je sais que je poursuivrais ma route et mon cap, menant un autre vaisseau à travers les grands espaces et la destinée qui font l’âme seule des hommes vrais. Il est en chacun d’entre - nous une parcelle d’universalité, de sentiment revenu du fond des âges, un fragment impérissable de fraternité qui fonde le verbe au-delà de tous les écarts, de toutes nos différences. Noyé dans la cohue, la multitude ou perdu dans les solitudes mouvantes, chaque mot, chaque image vogue et navigue, conscient du fait irréfragable d’être d’une étape du grand voyage multiple, de la valse des naissances, bravant la mort, toisant les siècles et les saisons pour les avoir au moins une fois révélés, du moins comprises au confins de l’amour, du partage incessant de tous les jours, de ces secondes éprises d'éternel. La mer, le désert, les airs, l’absolue hauteur des monts couverts de blancheur me convainquent de l’indicible beauté qui coudoie le chaos, de l’extrême diligence de la vie au terme de chaque virée que nous aurions accomplie, oubliée, abîmée dans le long fleuve des années….

C’est ici, en ces moments de fusion et de proximité avec la nature et les éléments que je défais tout ce que l'illusion pourrait infliger de néant. C’est en ces pages de grandes vérités que je mesure aussi les desseins intemporels que l’âme forge sur l’échelle, l'enclume de notre si courte vie battue de chair qui n’aurait aucun sens, aucune raison de s’arrêter brutalement  dans l’infamie de la matière désorganisée. Au milieu des vagues et des délires de l'hiver, j'ai tant de fois chasser mes craintes d'une mort imminente pour découvrir enfin les curiosités de l'au-delà...Va! Navire, vaisseau ailé, Albatros, poursuis ton vol d’ultimes rencontres que seule l’âme ou l’amour reconnaît, pour renaître inlassablement des flots purs qui t’ont encensé à toujours et raconté l'océan!

.

Cristian-Georges Campagnac http://milema.canalblog.com

Publié dans Ils disent

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Je n’avais pas mon âge

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Il y a longtemps
on défenestrait le rêve et les mots
entre la gnole et le cauchemar
tuer n’était pas un crime


Je suis né le cœur en hiver

Au fil des pages
j’écrivais des mots obliques
comme une raison qui rit
obliques comme un corbillard
qui arraisonne la vie
j’avais mille ans et des cernes dans l’espoir
je n’avais pas mon âge


Sur le fil noir d’un stylo
je traçais la blessure du verbe
j’écrivais les montagnes qu’enferme un soupir


Entre déraison et couteaux
j’écrivais dans l’ombre des bistrots
entre envie et mort
j’écrivais sur le plat d’un papier
entre la Seine et le plongeon
j’écrivais la porte étroite et le soleil


Dans ces cafés qui bordent les casernes
la mort prenait du galon
on chantait des Marseillaise d’adjudant
je n’avais pas 20 ans et je voulais partir


J’écrivais entre la pomme et le serpent
entre le café et le printemps
je T’attendais déjà
je n’avais pas mon âge


Le temps est parti
parfois j’ouvre le vieux jardin
mon vieux pays de mort et de jasmin
et toujours ce chat qui m’attend


J’écris entre l’ombre et la distance
ici le soleil efface la pluie


Je n’ai pas peur
Tu m’attends
.

JMS

Publié dans Dieu le silence et moi

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Bonnes Fêtes

Publié le par Cheval fou


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Noël est là 2010

Publié dans Informations

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Aube Fantasque

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Aube Fantasque

C’était un temps, un de ces temps où les nuages affrontent le soleil, où la larme et le rire s’affrontent dans un terrible face à face.

C’était un temps où le proche semble trop lointain, où le noir profil du lointain semble encore trop proche.
C’était un de ces temps où la famille Rabajoie rencontra la famille Rabatristesse.

Piètr, enfant innocent, demanda :
– Ben quoi ?
Mais le Hérisson-des-Mémoires faisait des pieds de nez au Rossignol-du-Souvenir, tout comme Piètr en faisait parfois à l’instituteur dans la cour de l’école.
Rossignol-du-Souvenir, en personne, répondit à l’insolence par une “patte à bec”, comme on dit dans famille Ornithorynque : quand la patte est lourde, la douleur est bien plus cuisante que l’offense.

– Ben quoi ? répéta Piètr.

Une voix immature s’empressa d’affirmer :
– La guerre est déclarée ! Nous avons dû envoyer deux escouades de poètes et deux peintres lourds pour défendre le rêve.

Nous étions en recul sur la frontière du jour, le goût de la barbe à papa s’était fait ténu et, déjà, des bruits de cafetières orgueilleuses fracassaient l’aurore.

Comme le dit souvent mon dentiste quand il joue de la tenaille : l’horreur s’installait.
La tenaille, ce bipède de métal infâme tenaillait, cisaillait, torturait le boyau que la peur habitait.

"Devrais-je, moi aussi, sortir, quitter le rêve, me pomponner en nuage rose, m’habiller en Valet de cœur pour affronter l’As de Trèfle sur son terrain ?" dit alors le Vieux rêveur qui habite les.consciences.

Klaxon fou dans le tohu-bohu du rêve, Piètr tira alors Vieux Rêveur de sa réflexion. Enfant insupportable et exigeant comme la raison, il coupa net la petite voix pour demander :
– Lourds, lourds comment ?... je veux dire… les peintres ?
La petite voix immature qui semblait appartenir à une belette se sentit en droit et en devoir d’expliquer :
– Lourds comme deux Chagall et un Slobodan, bref, que de la grosse artillerie !
L’enfant en tira un sourire satisfait.

C’est alors qu’arriva l’Empereur Invalide, cheveux, comme il se doit, en bataille, et trois fausses notes autour du cou :
– J’ai, à l’instant, perdu dix étoiles et deux rêves, là, dans ce chaos. Le jour arrive dans une odeur de pain grillé.

Philosophe, Hérisson-des-Mémoires grommela :
– La vie, c’est comme ça ! Quand j’étais rossignol, moi aussi, je jouais à être léger, léger comme le vent et même si je ne savais pas voler, je rêvais haut. Et pourtant... l’usure du temps a rogné mes ailes. J’avais alors des valises de rêves dans chaque plume…
Le vieil Empereur Invalide trouva ces confidences inadéquates. Il sonna du cor de chasse juste avant d’affirmer :
– L’issue de la bataille est incertaine, nous reculons sur tous les fronts.

Un grincement terrible, celui d’un volet qui pleure, déchira les travers de l’incertain. Triomphant, le soleil traversa le champ de rêves. Sur crête de songe, la nuit s’éclipsait. Le quotidien arrivait.
Une voix mature affirma :
– Debout, le petit déjeuner est servi !

  "Aube Fantasque Autobiographie d'un vieux rêveur - Texte et Illustrations de J.M. Sananès - Éditions Chemins de Plume - 12 €

 

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catedition.over-blog.fr.

Publié le par Cheval fou

Catedition    
17-bis--licorne-fond-nuit-etoiles-jpg.jpgcatedition.over-blog.fr.

J’ai le plaisir de vous annoncer la naissance de mon nouveau blog, catedition.over-blog.fr. Ce blog Jeunesse se veut un îlot d’utopie loin du cynisme et des bruits de la ville, loin de ceux qui veulent posséder le monde, loin de ceux qui collectionnent les beautés de chair, d’or et de diamant. Il est destiné à accueillir ce qu’il me reste d’enfance, du pays des fées et des  magies cachées dans l’œil de mon chat. Il affirme haut et fort que l’amour est plus puissant que la violence.

Dessin jms


Publié dans Informations

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La pierre bleue

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Les rires anciens, les récréations
les enfants, le vieux maître d’école

les moineaux du jardin

Se souvenir
de la pierre bleue
 
La tablée du matin et grand-mère
les confitures et le sourire au bout des doigts
maman et son "dépêche-toi, tu vas être en retard"
papa qui va travailler

le regard de grand père au soir de Noël,

Se souvenir du caillou étoilé,
des chemins et de la brillance des yeux
 
Contre l’adversité
brandir  la pierre noire des mémoires
ouvrir le cristal du rêve
marcher vers l’avenir
ne jamais oublier les odeurs, le précieux
la pierre bleue, les cailloux étoilés du chemin
Garder le  brillant aux yeux

 
 Une étoile enfouie dans le passé
 bâtir l’espoir pour ceux qui viennent.
 
JMS - In : "Derniers délires avant inventaire" - Editions Chemins de Plume - 12 Euros
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Je rêve !

Publié le par Cheval fou (Sananès)

Je rêve…

Nice - jour de neige

Nice sur banquise ?

et pourquoi pas des bonshommes de neige… !

Bonhomme-de-neige.jpg

ou des schtroumfs dans le jardin ?

des stroumphs dans le jardin - gd

Pourquoi pas un Père Noël ?

J’en perds mon latin, mon hébreu, mon chinois

Je perds le Sud,

le Nord me mange

je suis complètement givré

mais je garderai la tête froide

et le sang chaud

Où est donc le Père Noël ?

JMS

Publié dans Informations

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Père Noël arrive !

Publié le par Cheval fou (Sananès)

couv-pere-noel-definitif.jpg

 

"Le Père Noël, l’Ogre et la Licorne" - (illustré couleur par JMS) - Un conte de Jean-Michel Sananes - Editions Chemins de Plume - Petite collection - 8 € - (avec CD 10 €)

Publié dans Informations

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Je dis non !

Publié le par Cheval fou

J’ai été récemment excédé par la violence et le racisme de certains et par l’écoute complice d'autres qui, sous prétexte de politiquement correct, pratiquent la politique du silence.

Je dis non !

 

***

Je dis non

aux faux marchands de culture, aux diffuseurs ou propulseurs de fientes qui se disent grands libraires ou grands disquaires mais qui refusent les poètes vivants dans leurs rayons, et qui pour du fric, vendent de la haine et des projets de mort en livres ou en Cd.

Je dis non aux peuples de la haine et de la bêtise.

 

Je dis non

aux donneurs de leçons qui montent au créneau quand un politicien parle d'endiguer la violence des banlieues mais qui applaudissent quand Oum Kalsoum hulule sur disque ses "edbah, edbah, edbah", soit "égorge, égorge, égorge" !

 

Je dis non

à ceux qui parlent de liberté d’expression et encensent un rap guerrier et incendiaire.

 

La poésie n’est plus la même dites-vous ? Mais quand Le groupe Sniper chante ce type d'horreur :

*"Frère, je lance un appel, on est là pour tous les niquer

   La France aux français, tant qu' j'y serai, ça sera impossible.

   Leur laisser des traces et de séquelles avant de crever.

   Faut leur en faire baver, v' là la seule chose qu'ils ont méritée.
   T'façons j'ai plus rien à perdre, j'aimerais les faire pendre.

   Mon seul souhait désormais est de nous voir les envahir".

Je dis non !

 

Quand avec du sang et des appels au meurtre on fait des disques d’or

Quand avec de la haine on fait du fric

Je dis non !

 

Les barbares, fanatisme en tête et couteau dans la poche succèderont-ils aux Barbara, Brel, Brassens et autres Léo Ferré ?!

 

Quand le fric est référence, le fascisme forge de nouvelles armes.

 

Partout le silence est grand et vous avez le cri sélectif…

 

Le droit à l’expression me direz-vous ? Mais si je chantais :

"Afrique, Afrique ma vieille putain

  tu vends ton shit, tu vends tes filles sur nos trottoirs"

Tout le monde hurlerait !

Et je dis que tous hurleraient à raison !

 

Mais vous avez le cri sélectif…

 

Je ne dis pas "que font-ils là ?"

Je ne dis pas "tous pourris !"

Mais je dis NON

Quand on oublie les valeurs essentielles

Quand on oublie que le respect tresse l’humanité

 

Je ne dis pas "tous pourris"

Mais

Où est donc la beauté, le respect, l’amour ?!

 

*Texte choisi parmi une quinzaine de textes sélectionnés par le député François-Michel  Gonnot  

Publié dans Coups de gueule

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