Ile ENIGER
Le soleil essuie ses doigts sur la terrasse. Traînée où s’ébouriffe une mésange. Le chat du voisin passe la barrière. Une mouette bat l’air. Les voitures font leur train. La ville crisse ses crincrins de violoniste las. Des mots ouvrent leurs bras, ma mémoire les serre. Le plus petit est grand de tous ses univers. Je picore une tartine, traîne mon matin comme une sans appétit. Je voudrais quelque chose |
in : Un violon sur la mer
Éditions Chemins de Plume