Gilets Jaunes

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Parfois la poésie est un langage trop civilisé quand l'homme et ses projets de vie sont à la botte d'un grand capital qui organise la captation des richesses globales au profit des 5% les plus riches, c'est à dire qui organise la spoliation de 95% des peuples.

Parfois la poésie est un langage trop civilisé quand les pouvoirs organisent l'exonération du grand capital, de peur qu'insatisfait de perdre ses privilèges, ou de voir se réduire les niches fiscales, il s'expatrie dans des paradis fiscaux.

Mais qu'il se barre bordel !

Interdisons-leur de commercer chez nous et qu'enfin reviennent les millions de petits commerçants ruinés, les millions de petits paysans dépossédés, que reviennent les millions d'emplois détruits par les spéculateurs qui profitent de l'exploitation des hommes en terre étrangère, qui jouent les salaires à la Bourse aux misères et jouent la mort de l'emploi ! Que ces spéculateurs soient soumis enfin à des lois éthiques !

Notre modèle social, Monsieur le Président, ce n'est pas ce que votre action défend en cautionnant la politique d'un Bruxelles aux ordres des lobbies experts en corruption alors qu'elle devrait être au service des peuples.

Monsieur le Président, ne soyez pas enclin à envoyer la force publique contre les Gilets Jaunes, à les faire taire, à enterrer leur parole sous une avalanche de communications télévisuelles tronquées et partisanes.

Cessez de jouer, encore et encore, les vieux réflexes de la lutte des classes en organisant le dénigrement des humbles, de ceux qui usent leurs vies et leur sueur à vivre la douleur d'être les exploités de votre capitalisme.

Rendez-nous le capitalisme humain qui nous a protégés des radicalismes, du fascisme et stalinisme. Rendez-nous notre dignité, celle qui nous permettra de ne plus élever nos enfants au rabais.

Pour connaître réellement la vie de 80% des salariés français, avant d'être Président, Monsieur, ne faudrait-il pas vivre une année complète avec le SMIC, en se levant à l'aurore, avoir des journées aux ordres d'exploiteurs qui, souvent, ne vous respectent pas, vous menacent de mise à pied si vous levez la tête, si vous parlez trop haut… et vous comprendrez alors, Monsieur le Président, pourquoi parfois au risque de choisir le pire pour mettre fin à une situation inacceptable, les peuples se révoltent !

Parfois, Monsieur le Président, la poésie est un langage trop civilisé pour parler de la senteur des fleurs quand les hommes souffrent et sont bafoués.

jms

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